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Présentation de programmes,sorties médiatiques et ébullition sur le terrain

La présidentielle dans tous ses états

Le débat télévisé promis par l’Anie constituera une formidable séquence politique. Les électeurs apprécieront «sur pièce» les arguments de chaque candidat.

Le processus présidentiel est en passe de prendre sa vitesse de croisière. Deux candidats, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune ont passé un important cap dans leur course à la magistrature suprême. Ils ont, en quelque sorte, mis le pied à l’étrier à travers la communication de leurs programmes. Les trois autres candidats peaufinent, sans doute, leur copie et tendent certainement une oreille très attentive aux annonces faites par les deux premiers prétendants à la présidence de la République. On sait d’ores et déjà que Abdelaziz Belaïd, Azzeddine Mihoubi et Abdelkader Bengrina feront savoir leurs prétentions programmatiques dans les tout prochains jours. C’est dire que d’ici au 17 novembre prochain, les cinq candidats seront fin prêts pour entamer une course d’obstacles qui durera trois semaines.
Des obstacles, il y en aura et les premiers signes d’une campagne difficile et inédite sont constatés un peu partout dans le pays. Même si, à ce jour, les deux camps qui se font face, à savoir les pro et les anti-élection, en sont encore aux échanges verbaux, il n’en reste pas moins que c’est bien la première fois dans les annales des scrutins en Algérie qu’une élection suscite autant d’intérêt de la part de l’opinion nationale. Un peu partout dans le pays, des citoyens manifestent bruyamment leur opposition à ceux qui affichent leur intention de voter. Il est aussi arrivé à ce que ces derniers mettent plus de «zèle» dans la formulation de leur position. De part et d’autre, la conviction semble profonde et des qualificatifs «malheureux» sont lancés, avec l’objectif de «blesser» l’adversaire.
La guerre des mots n’est encore qu’à ces débuts et le risque de voir la situation se dégrader est de mise, d’où la grande vigilance, dont chaque citoyen doit faire montre pour éviter des affrontements violents. On n’en est pas encore là, mais il est entendu que ce futur probable est dans toutes les têtes et hante l’ensemble de la communauté nationale. L’important, tous les citoyens approchés le disent, c’est que la démocratie et la liberté individuelle doivent pleinement trouver leur place dans le corps social pour permettre à chaque Algérien d’exprimer son opinion qu’il soit pour ou contre la prochaine élection présidentielle. Le pays ne disparaîtra pas après le 12 décembre et le combat politique des anti-présidentielle se poursuivra certainement sous d’autres formes.
Cela, les Algériens le savent et les candidats à la présidentielle le martèleront sans doute, puisqu’il ne viendra pas à l’esprit du futur président, quelle que soit sa couleur politique, d’enfreindre les libertés ou de réprimer un quelconque courant politique. Cela pour dire que les cinq prétendants à la magistrature suprême ont conscience qu’ils auront en face d’eux, tout le long de la campagne, un peuple déterminé à sauvegarder les espaces de liberté et d’expression acquis. Ce sera d’ailleurs avec cette énergie populaire que le futur président entamera son premier mandat. Le Mouvement populaire est un formidable «booster» pour n’importe quelle action gouvernementale. L’essentiel, présentement, consiste à passer le cap de la campagne électorale, et permettre à un maximum de citoyens de choisir leur nouveau chef de l’Etat. Ce sera d’autant plus possible à faire que, pour cette campagne spécifiquement, les candidats passeront par le «test médiatique». Le débat télévisé promis par l’Anie est, en soi, une formidable séquence politique qui donnera aux électeurs l’opportunité d’«entrer dans la tête» de chaque candidat et apprécier «sur pièce» ses compétences et ses arguments. Là encore, on n’en est pas à ce niveau de la campagne et l’on ne pourra pas prédire le succès d’une initiative, sans précédent, depuis l’indépendance du pays.
Il n’en demeure pas moins, que cette confrontation attendue par tous, est l’un des atouts de la présidentielle du 12 décembre prochain. D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts et la situation politique du pays, qui évolue à une vitesse grand V, sera forcément différente de celle d’aujourd’hui. Le facteur nouveau sera immanquablement l’entrée en lice des cinq candidats. Quoi qu’on en dise, leur parole pèsera sur la scène nationale et l’opinion que les Algériens se font du scrutin en sera certainement impactée.

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