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Dernières mises en détention de hauts responsables

La procédure en débat

«Les compromis sur les mécanismes et les délais ne sont pas possibles tant que les libertés publiques sont tributaires des calculs du pouvoir de fait.»

Les dernières mises en détention provisoire concernant les ex-Premiers ministres et les hauts responsables de l’ancien régime, ont eu un immense impact sur la contestation populaire et ont suscité de vives réactions. Dans un communiqué rendu public ce samedi, le RCD fait le constat hautement négatif du règne de Bouteflika « Les auditions par la justice des membres des Exécutifs successifs qui ont sévi sous le règne du chef de l’Etat déchu et les charges graves qui pèsent sur la plupart d’entre eux démontrent que le pays a été longtemps livré à une faune de prédateurs apatrides sans foi ni loi » selon, certains médias. Dans ce sillage, le RCD estime que l’indépendance de la justice demeure le point nodal pour l’émergence d’une nouvelle République : « La voie qui mène vers la République exemplaire peut prendre des chemins tortueux, mais elle ne peut se suffire d’une justice sélective. Dans le nouveau contrat social que notre peuple finira par imposer, dans la paix, avec ses partis et ses organisations, l’indépendance effective de la justice constitue le cœur et le moteur du nouvel édifice institutionnel.» S’exprimant sur les appels au dialogue lancés par le pouvoir, le RCD campe sur ses positions, « Les compromis sur les mécanismes et les délais ne sont pas possibles tant que les libertés publiques sont tributaires des calculs du pouvoir, de fait. » Par ailleurs, le RCD préconise « la libération des détenus d’opinion, la restriction de la détention préventive à la seule nécessité de la manifestation de la vérité, la cessation des interpellations de citoyens anonymes pour le seul fait qu’ils sont soupçonnés de participer à une marche, la levée de l’encerclement de la capitale participent de mesures d’apaisements incontournables ». Selon Me Abdelmadjid Sellini, bâtonnier de l’Ordre des avocats d’Alger, « les ministres et les hauts responsables de l’État sont jugés au niveau de la Cour suprême. Des juges enquêteurs sont désignés et en cas d’appel, c’est la chambre d’accusation de la Cour suprême qui tranche. Donc d’un point de vue procédural, ces mesures sont réglementaires». Par ailleurs, Me Sellini a estimé que la récupération de l’argent dilapidé, doit être au centre des préoccupations de l’Etat, il préconise que «l’État doit maintenant chercher les meilleurs moyens pour récupérer ce qui a été détourné. La lutte contre la corruption est une question de première importance. La priorité c’est la récupération de l’argent du peuple car l’emprisonnement des coupables n’est pas une fin en soi». A ce sujet, il revient sur les possibilités et la coopération à l’international pour récupérer les fonds détournés : « Les outils juridiques existent, mais il faudra, que certains pays comme les Émirats et Hong-Kong coopèrent pour l’application des conventions dans ce sens . Au niveau européen, les choses sont plus faciles. Nous devons contraindre ces gens à rendre l’argent détourné. »
Bien que le débat soit lancé sur l’efficacité des dernières actions de la justice , dans le cadre de la lutte contre la corruption, qui a abouti aux arrestations spectaculaires qui ont marqué les esprits, ces derniers jours, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux des observateurs, la premier priorité demeure dans l’écoute, et la satisfaction des revendications phares du Hirak, qui ne jure que par le jugement de tous les responsables qui se sont rendus coupables d’actes criminels envers les intérêts de la nation.

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