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le 65e anniversaire du 1er novembre 1954 célébré avec faste

La révolution dans la communion

Les Algériens savent qu’ils doivent beaucoup à ce premier coup de feu de Novembre. Ils savent également que le 22 février 2019 a aussi son «propre coup de feu».

Dans le secret et forcément dans la solitude de la clandestinité, un groupe d’hommes a décidé de passer à la lutte armée. Il y a de cela 65 ans et quelques heures, des tirs de fusil ont retenti aux quatre coins du pays. Un peu de dégâts matériels et la mort de quelques représentants du système colonial ont été enregistrés. Le coup de feu était plus que nécessaire pour faire comprendre au colonisateur français qu’une nouvelle page historique venait d’être ouverte par les jeunes révolutionnaires. Mais ce qu’il fallait prioritairement retenir, c’est aussi et surtout la déclaration de novembre. Ces jeunes maquisards, à l’époque des faits, inconnus de la population algérienne, ont dit pourquoi et comment ils comptent rendre aux Algériens leur dignité. Ils n’ont pas dit quand cela devait arriver. Entre-temps, beaucoup sont tombés en martyrs et leurs noms ont pris les allures d’autant de mythes fondateurs de la nation. Le combat libérateur a duré 7 années et demie de guerre et quelle guerre ! L’humanité entière s’en est trouvée ébranlée d’une manière ou d’une autre. Les historiens ont classé la révolution algérienne comme la plus déterminante du XXe siècle. L’humanité en est à la 19e année du XXIe siècle et la révolution n’a pas pris une ride. Son exemple est resté aussi puissant que durant les années de feu.
Les Algériens ont célébré, hier, à juste titre, le début d’une épopée merveilleuse qui, 65 ans après son déclenchement, mobilise encore et toujours. Elle a rassemblé l’ensemble de la communauté nationale, avec toutes ses divergences et ses contradictions. Dans tout le territoire de la République et dans toutes les couches sociales, il ne se trouvera aucun Algérien pour remettre en cause la pensée révolutionnaire de Novembre. 65 ans après, tous les citoyens de ce pays diront à qui veut les entendre, que si c’était à refaire, ils referaient la même chose, la même révolution avec ses peines, ses souffrances et l’immense espoir d’un peuple qui a cru à son indépendance et l’avènement de sa propre République. 65 ans après le premier coup de feu, le pays peut en tirer des millions en une seule salve. Il est fort, puissant par son armée populaire et par toutes les poitrines qui se prêtent volontairement à le défendre quelles qu’en soient les circonstances.
Durant les 57 ans d’indépendance, le pays a connu des haut et des bas, les Algériens se sont même tirés dessus, beaucoup sont tombés en martyrs de la démocratie. Mais tous ont cru à leur «bonne étoile», parce qu’ils se savent protégés par leurs mythes fondateurs. Ils ont bataillé pour sortir du sous-développement, ils se sont chamaillés pour trouver un équilibre politique précaire et aujourd’hui, ils ne sont pas tous d’accord sur comment «manager» cette autre crise qui leur est tombée dessus, même s’ils l’avaient appréhendée. Et pour cause, ils ont compris depuis plusieurs années que cette phase délicate allait survenir dans la vie de la nation. Ils s’y étaient préparés et la négocient, jusqu’à ce jour, avec l’habilité d’un peuple qui , après quelques errements a fini par comprendre que Novembre devait avoir le sens qu’on lui donne justement, en ce 65e anniversaire. C’est-à-dire le symbole de la nation. Le seul et unique que les aînés ont «fabriqué» avec les moyens du bord. Qu’ils se soient trompés par moment, est certain, mais qu’ils l’aient fait exprès pour détruire l’œuvre des martyrs est totalement faux.
En ce mois de Novembre 2019, les Algériens, de quelques conditions qu’ils soient et où qu’ils se trouvent sur terre, savent qu’ils doivent beaucoup à ce premier coup de feu et à cette fabuleuse génération de Novembre. Ils savent également que le 22 février 2019 est aussi une date charnière, avec son «propre coup de feu». Ils sentent tous que les deux générations se touchent du bout des doigts, que fatalement, le témoin passera d’une main «révolutionnaire» qui a surpris le monde à une autre tout aussi «révolutionnaire» et qui a fait la même impression à l’humanité 65 ans plus tard.
On peut s’arrêter sur certains détails, quelques slogans et autres «décisions» critiqués ici et là, mais il est clair que dans le fond, le monde entier regarde un pays qui «guerroie» avec un pacifisme admirable.
Personne n’aurait pensé que l’Algérien en était capable, comme il ne serait venu à l’esprit de personne en 1954 que ce même Algérien allait remuer la moitié de la planète. Le Premier novembre, c’est toute cette symbolique révolutionnaire, dont l’Algérien a désormais le secret.

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