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Une ambiance houleuse à l’APN

La suspicion gagne l’hémicycle

Tout le monde savait que ledit débat allait connaître une tournure le moins que l’on puisse dire, délétère.

Le débat sur le projet de loi sur les hydrocarbures a été caractérisé par une ambiance faite de sit-in et de moments chauds au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Tout le monde attendait que ledit débat tourne en une espèce de «protesta» dans les allées et les couloirs de l’hémicycle, mais personne ne s’attendait que cette fièvre allait aussi s’inviter au sein de la plénière de la chambre basse. L’atmosphère renvoyait à un débat électrique sur fond de suspicion et d’échanges d’accusations, allant jusqu’à prononcer le vocable de «lâcheté», de «vendus» et même de «harka», qui ont livré les richesses du pays aux puissances étrangères.
Le plus gros des insultes a émané des groupes parlementaires qui constituent la minorité au sein de l’hémicycle, à savoir les députés du Front de la justice et de développement (FJD), le Rassemblement pour la culture et de la démocratie (RCD) et autres représentants de partis de l’opposition qui s’échinaient à faire dans le «tohu-bohu» et le tintamarre pour exprimer leur rejet d’emblée du projet de loi sur les hydrocarbures.
Cette scène a atteint son paroxysme lors de l’intervention du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, à travers son speech pour expliquer les tenants et les aboutissants qui ont animé et motivé les experts du ministère et de la Sonatrach dans le sens de la révision de la loi en vigueur. La protestation de certains députés et leurs cris qui fusaient au sein de l’hémicycle rendaient l’ambiance presque kafkaïenne.
Donc, pour ainsi dire, le climat était défavorable pour aborder et débattre le projet de loi sur les hydrocarbures dans la mesure où tout le monde savait que ledit débat allait connaître une tournure le moins que l’on puisse dire, délétère.
Bref, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab avait abondé dans le sens strictement technique et à la fois juridique qui justifie que la loi en vigueur devrait être amendée en soutenant que « l’Algérie à travers la loi actuelle ne pourrait supporter les retombées néfastes qui vont êtres réelles sur l’économie nationale si on ne revoit pas les textes pour qu’ils soient en adéquation avec les nouvelles exigences du marche mondial dans le domaine énergétique», et d’ajouter «le projet de loi qui est soumis à la plénière vise à améliorer les conditions de l’investissement en révisant certains volets juridiques, fiscaux et institutionnels dans le but de renforcer le partenariat pour plus d’exploration de réserves et assurer notre sécurité énergétique», a-t-il argué.
Certains députés, notamment des indépendants ont mis en exergue le fait que «la question stratégique qui a trait à la loi sur les hydrocarbures ne devrait pas être traitée par un gouvernement qui gère les affaires courantes et illégitime de surcroît ». Et d’ajouter : «Nous sommes pour une transition énergétique indissociable d’une transition démocratique», ont-ils martelé.
Pour sa part, le président de l’APN, Slimane Chenine, a répondu aux critiques «populistes» de quelques députés en soulignant : «Que personne n’essaye de faire dans la surenchère et le populisme en matière de distribution de connotations et de brevets sur le nationalisme des uns et le manque d’attachement à la patrie des autres. Le débat doit être concentré sur l’aspect juridique et technique tel que proposé par les experts, loin de l’invective et les insultes gratuites», a-t-il rappelé.
Les députés de la majorité parlementaire ont fait dans la prudence à travers leurs interventions lors de la plénière, mais sans pour autant remettre en cause les fondements du projet de loi sur les hydrocarbures.
Le débat a pris une tournure caractérisée par des réactions épidermiques des députés de l’opposition qui ont exigé le report du débat sur le projet de loi et son ajournement pour préparer un autre contexte favorable pour trancher des questions stratégiques et d’importance capitale pour le destin de la nation , comme c’est le cas pour les hydrocarbures, la loi de finances et la réforme du système de la retraite, comme cela a été soulevé par lesdits députés de la minorité parlementaire.
Le débat d’hier n’est pas sorti de l’atmosphère qui caractérise la rue et la vox populi, c’est-à-dire le même ton consistant à rejeter l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures et autres qui en appellent à son report en attendant la mise en place d’institutions légitimes, à savoir un président légitime et un gouvernement qui sera aussi le prolongement d’un suffrage populaire.

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