Le dossier qui donne du fil à retordre

L’épineux problème du foncier industriel et de son impact sur la relance des investissements, a été parmi les axes importants des ateliers entrepris à l’occasion de la rencontre du gouvernement /walis qui a pris fin lundi dernier. Dans ce sens, la multiplicité, le chevauchement et l’instabilité des textes, ainsi que la pluralité des centres de décision qui ont marqué la gestion de ce secteur durant les dernières décennies, ont été au centre des débats et des études de l’atelier sur «la gestion rationnelle du foncier économique libéré de toute entrave». Les recommandations retenues et proposées par les participants de cet atelier, font état de l’importance de «l’élaboration d’une loi-cadre relative au foncier en vue d’unifier et de simplifier le système législatif en la matière, et la nécessité de mettre en place un barème pour la sélection des projets par les autorités locales, à travers l’adoption de normes claires et précises, axées sur la création de richesse, de l’emploi et la production de biens et services alternatifs à l’importation, la réalisation d’un taux d’intégration industrielle et d’un niveau d’autofinancement en sus de l’innovation et de la numérisation». Une mesure qui tend visiblement à prémunir la distribution du foncier industriel et son usage, des pratiques mafieuses où des assiettes foncières sont distribuées par complaisance, comme n’a pas manqué de le relever le ministre de l’Industrie, hier, lors de son passage au forum d’El Moudjahid, indiquant que «c’est une erreur d’utiliser le foncier industriel comme garantie pour décrocher des crédits bancaires et désormais un cahier des charges sera mis en place, et sera intégré au dossier de demande de foncier, pour mettre fin à ces pratiques». Par ailleurs, il a été recommandé «la création de banques de données à même de fournir différents indicateurs aux wilayas pour un meilleur choix de projets».