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Pourquoi ça fait peur

Ce type d'énergie consomme beaucoup d'eau et pollue énormément les nappes phréatiques.

Depuis quelque temps, la question de l'énergie défraie la chronique. La problématique réside dans la question relative au type d'énergie qui sera utilisé dans l'avenir. Ce questionnement est bien sûr lié à la protection de l'environnement, de la couche d'ozone, le tout couplé au réchauffement climatique assez bien remarquable.
Dans ce contexte, la recherche et les stratégies de développement sont orientées vers la substitution des énergies fossiles (charbon et hydrocarbures), jugées très polluantes, par des énergies plus écologiques (solaire, éoliennes, géothermique, biomasse et nucléaire), pour la plupart d'entre elles jugées d'avenir, à l'exception du nucléaire pour lequel les avis sont mitigés.
Sur le moyen et long terme, cela peut se concevoir, mais actuellement les coûts de revient d'un kw/h de ces énergies d'avenir restent très élevés. Aux USA, selon les données publiées par l'AIE, le coût de l'énergie solaire est 225 fois plus cher que celui de l'énergie pétrolière. Selon la même source, les coûts de ces énergies rapportés au baril de pétrole sont classés comme suit (du moins cher au plus cher):
1. Pétrole, 2. Charbon, 3. Hydro, 4. Nucléaire, 5. Géothermie, 6. Biomasse/biofuel, 7. Eolienne, 8. Solaire.
Les coûts passent ainsi de 0.28 US$ pour le pétrole à 63 US$ pour le solaire en passant par 1.79 US$ pour le nucléaire.
Le débat sur l'exploitation ou non du gaz de schiste est aussi très intéressant, mais il doit être abordé de façon très raisonnable et avec sérénité, en dehors de tout débat politique et en écoutant tous les experts non rémunérés par les entreprises impliquées dans le développement des techniques et des technologies d'exploration et d'exploitation de ces schistes.

L'Amérique sera libre en 2020
Aux USA, où le gaz de schiste est exploité depuis plusieurs années, on se dirige vers l'autosuffisance vers 2020. Dans les pays d'Europe où les ressources sont importantes, il est trop tôt pour se prononcer sur l'exploitation de ces schistes.
Le débat est houleux au sein des pays développés qui se sont engagés dans l'exploitation du gaz de schiste et le nucléaire depuis Fukushima, les méfaits et les impacts sur l'environnement et la santé humaine étant avérés.
Ces deux derniers types d'énergie consomment beaucoup d'eau et polluent énormément les nappes phréatiques. Les principales préoccupations de l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste concernent la gestion des eaux usées, les risques, la sécurité et la santé des personnes. Une étude faite sur 15.000 forages dont la durée de vie est évaluée à 20 ans, montre qu'après leur fermeture 50% des puits présentent des fuites de méthane.
Dans un pays comme le nôtre où la ressource hydrique est précieuse peut-on se permettre de se lancer dans l'exploitation de ce gaz non conventionnel consommateur d'eau, d'un côté, alors que de l'autre côté nous avons des réserves importantes de gaz conventionnels et de ressources financières.
Les techniques actuelles utilisées dans ce domaine sont très pointues et nécessitent une compétence et une expertise avérées, non encore «démocratisées». Elles relèvent des entreprises qui les ont développées et non encore maîtrisées comme le montrent les différents points de vue et réflexions d'experts. Une analyse publiée récemment montre que la production d'une énergie par le nucléaire consomme trois fois plus d'eau que le gaz de schiste. A titre d'exemple, la fracturation d'un puits nécessite 12 000 à 20 000 m3 d'eau avec ajout de sable et de produits chimiques.
La problématique de l'exploitation du gaz de schiste réside aussi dans la maîtrise de la méthode de fracturation de la roche et le contrôle de sa propagation. Les outils de modélisation de cette fracturation en 2D, utilisée jusque-là ont montré leur limite. L'optimisation des volumes d'eau utilisés pour la fracturation et les niveaux de pressions nécessitent le développement de la 3D.

Du nucléaire au gaz de schiste
Des études en vue d'optimiser les volumes d'eau nécessaires à la fracturation hydraulique ne sont pas encore au point. Il y a même des expérimentations en cours en vue de l'utilisation de l'hélium, à la place de l'eau qui est une denrée de plus en plus rare.
Les quantités d'eau étant importantes lors de la fracturation, le problème de leur recyclage se pose avec acuité. Entre autres méthodes utilisées, il y a l'ultrafiltration, utilisée dans les industries du lait, du vin et des médicaments, en cours d'expérimentation.
Tout cela montre que la problématique de la protection de l'environnement est sérieusement posée devant les techniques, non maîtrisées, d'exploitation des gaz de schiste. Pour cela, de nouveaux programmes de recherche et développement sont impératifs pour accorder les objectifs d'exploration/exploitation avec la protection de l'environnement.
Pour ce qui est de l'uranium, les mines sont généralement entre les mains des pays développés qui ont les moyens d'assurer la sécurité des combustibles (Canada, Australie) ou en milieu désertique (Niger, Namibie, Kazakhstan) (4).
Après les accidents survenus à Fukushima, les coûts ont baissé et l'opinion publique est partagée par rapport au devenir de l'atome. Malgré la décision de renoncer au nucléaire prise par l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, la Grande-Bretagne prépare l'installation de 4 EPR (réacteurs à eau sous pression), la Finlande poursuit son programme de construction de centrales afin de s'émanciper de la dépendance du gaz russe, la Chine intensifie la construction de réacteurs dont 28 sont en chantier.
Tous les pays ont pris conscience du danger que représente le nucléaire, mais les autres énergies (renouvelables) ne sont pas prêtes à être substituées. Les hydrocarbures et le charbon, bien que polluants, ont encore de belles années devant eux. Toutes les simulations des organismes experts le montrent. Que faire? La question mérite d'être posée et exige entre-temps des réponses très réfléchies pour assurer une gouvernance digne d'un développement durable.

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