Guerrouabi en ré mineur à El Harrach.

Après un grand tour à Sidi M’hamed-Alger, à Berrouaghia (cour de Médéa), et au Ruisseau, à la cour d’Alger, en qualité de conseiller, Mohamed Guerrouabi, (rien à voir avec le défunt et regretté virtuose Hadj El Hachemi Guerrouabi) le déjà ancien et excellent magistrat des années de feu, de sang et de larmes, est de retour sur la capitale, à El Harrach, précisément, où il occupe le sensible poste de président du tribunal, un tribunal qui n’est plus cette grande et vaste juridiction qui englobait pas moins de huit immenses communes (El Harrach, Mohammedia, Baraki, Les Eucalyptus, Dar El Beida, Bordj El Kiffane). Avec la naissance du tribunal de Dar El Beïda, El Harrach a moins de juridictions et de monde à servir, surtout l’aéroport « Houari Boumediene », qui prenait à lui seul, le tiers du mouvement des affaires traitées. Ne restent que les souvenirs de grands procès et les petits ou supposés l’être, occupent désormais les magistrats en place, des magistrats en nombre insuffisant en cette mi-avril 2019.
Il est vrai que son collègue du parquet a d’autres chats à fouetter car tenir le ministère public à El Harrach demande du doigté et du sang-froid ! Mais, le comble pour Guerrouabi, cet immense et grave juge, c’est que ses devoirs sont tellement nombreux, qu’il n’a plus une minute à lui. Sortir avec des collègues, eux aussi logés à la même enseigne, prendre du bon temps, rire, s’amuser comme un enfant libéré par ses durs et sévères parents.
Un magistrat est avant tout un être humain, il a le droit de vivre et de bien vivre avec sa famille. Et pour terminer, comme le disait si bien le regretté El Hachemi Guerrouabi :
« Hier, j’avais vingt ans. » Mohamed Guerrouabi, le président du tribunal d’El Harrach (cour d’Alger) lui, ne peut pas reprendre cette strophe, mais peut au moins, la lire et l’écouter en toute sécurité !