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Sida-Algérie

Le nombre de cas stabilisé à 1000/an

Le Plan national stratégique, avec une approche participative multisectorielle, implique tous les acteurs gouvernementaux.

Préfaçant le rapport établi par ONU Sida Algérie, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a souligné que «depuis le premier cas enregistré en Algérie, l'Etat s'est investi dans la riposte au sida à travers, notamment un engagement politique exprimé et réaffirmé au plus haut niveau par le maintien du recours a un financement conséquent avec plus de 97% du budget alloué sur le seul budget de l'Etat». Il ajoute que «ceci a permis, grâce à l'implication et à la mobilisation de tous les acteurs autour du Comité national multisectoriel de prévention et de lutte contre les Ist/ VIH/Sida, d'assurer à titre universel et gratuit, toutes les prestations, y compris le traitement antirétroviral pour tous, de porter le taux de couverture antirétrovirale à plus de 70% et de stabiliser le nombre des nouveaux cas d'infection VIH à moins de 1000 par an».
Pour le ministre, le processus de planification stratégique dans lequel s'est inscrit l'Algérie «s'est traduit par l'élaboration et la mise en oeuvre de quatre plans nationaux stratégiques depuis 2002. Le Plan national stratégique dans sa conception, avec une approche participative multisectorielle, impliquant tous les acteurs gouvernementaux, la société civile et les partenaires au développement, vise à renforcer la riposte nationale face au sida, au regard du profil épidémiologique et de la dynamique de l'épidémie, en axant les efforts sur les populations vulnérables et les populations à haut risque d'expositions au VIH par l'accès universel aux services de prévention, de soins de qualité, dans un environnement favorable, non stigmatisant et non discriminant et d'atténuer l'impact de l'épidémie. Selon les données du rapport national de la riposte au sida en Algérie de l'année 2018, à partir des estimations du logiciel de l'ONU-sida EPP-Spectrum, le nombre estimé de Pvv VIH, adultes et enfants, est de l'ordre de 16000 personnes dont 7000 femmes et près de 500 enfants de moins de 15 ans. Selon le rapport du Laboratoire national de référence, au 30 septembre 2019 et depuis le début de l'épidémie, un total cumulé de 13 000, dont 1930 au stade sida, a été recensé avec pour principal stéréotype le VIH à plus de 99%.

Evolution stationnaire
La transmission est devenue essentiellement autochtone et aucune région du pays n'a été épargnée, sachant que les taux de notification les plus élevés sont observés dans les régions Ouest et Centre. Le nombre estimé d'adultes de plus de 15 ans nouvellement infectés: une évolution stationnaire au cours de ces deux dernières années: bien qu'on ait observé une tendance à la baisse des taux d'incidence du VIH chez les deux genres passant de 0,028/ 1000 en 2015 à 0,017/ 1000 (2018) chez l'homme et de 0,011 à 0,008 p.1000 chez la femme entre les deux années. Le nombre estimé de nouvelles infections au VIH a connu une augmentation progressive passant de 600 cas en 2000, à 900 cas en 2010 pour rester stationnaire autour de 1000 nouveaux cas par an entre 2017 et 2018. La même tendance est observée à partir de l'analyse des données du LNR, où les données, rapportées à la population de référence, objectivent une évolution stationnaire du taux d'incidence brut et des taux spécifiques par genre de 2010 à 2017, oscillant entre 1,5 et 1,9/100000 chez le genre féminin et 1,5 et 2/100000 chez le genre opposé. Ledit document fait état du nombre de nouvelles infections diagnostiquées qui a augmenté de plus de deux fois entre 2010 et 2019, passant de 4867 cas à 11070 cas, alors que celui des cas de sida maladie a connu une évolution relativement stationnaire passant de 1170 en 2010 à 1930 en 2019. Les estimations par âge montrent que l'épidémie du VIH touche toutes les tranches d'âge de 15 à 59 ans avec une prédilection entre 20 et 54 ans. Le nombre de nouvelles infections diagnostiquées chez les enfants de 0-4 ans est en augmentation à partir de 2010, ce qui conforte l'hypothèse d'une amélioration du diagnostic chez le nouveau-né et le nourrisson, une tendance à la féminisation au cours de la dernière décennie. Si en 2000, l'infection était plus fréquente chez l'homme que chez la femme, ces dernières années, l'infection touche aussi bien la femme que l'homme de façon équitable.

Population à risque
Ceci conforte le mode de transmission hétérosexuel de l'infection en Algérie. Le nombre de décès d'adultes et d'enfants dus au sida estimé connaît une tendance baissière chez les deux genres. La diminution du nombre de décès est plus marquée chez la femme, à partir de 2009, pour atteindre 50 cas en 2018. Chez l'homme, cette diminution est observée à partir de 2012 pour atteindre 100 décès en 2018. En ce qui concerne la catégorie de population en contexte de vulnérabilité représentée par les jeunes, les femmes, les hommes en uniforme, les détenus et les populations mobiles, nomades, migrants, routiers, tels que définis par le Plan national, seules les données concernant les populations mobiles, essentiellement les migrants, se sont avérées disponibles.
Ceci pose avec acuité tout le problème de la disponibilité de l'information dans la mise en oeuvre du plan. Selon les données du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, 3500 migrants, issus de 24 pays africains, sont enregistrés, par semaine, aux frontières du Sud algérien, soit un flux annuel de 168 000 arrivées. Les estimations faites par l'OIM sur la base d'une étude sur la cartographie des migrants réalisée au 1er trimestre 2019, ont donne un nombre de 19740 migrants implantés dans trois wilayas ciblées.
Ces migrants étaient originaires de plus de 20 pays de nationalités différentes de la région subsaharienne. L'épidémie est, toutefois, concentrée dans les populations clés et l'Algérie demeure un pays vulnérable à l'infection au VIH, en raison de la conjugaices de plusieurs facteurs qui constituent autant de risques de propagation de l'épidémie du VIH. Il s'agit, notamment de ces conditions socio-démographiques marquées par une part toujours importante de la population jeune sexuellement active avec un recul de l'âge au mariage favorisant les comportements à risque, sa situation géographique en tant que plus grand pays d'Afrique marqué par une grande mobilité interne et transfrontalière, une connaissance insuffisante sur les modes de transmission et de prévention du VIH chez les jeunes, les femmes et les populations clés, avec un recours limité aux moyens de prévention chez les populations clés et par conséquent des comportements à risques élevés et aggravés par un sentiment de stigmatisation, et des situations de violence.

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