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«Il m'a agressée par traitrise»

Faten. H. est une victime de coups et blessures volontaires, à l'aide d'une arme blanche, de la part de son violent mari, qu'elle aime, pourtant, énormément.

La fraiche et jeune présidente appela le détenu Abdel-Fatah. H. uUn mécanicien de 48 ans, adepte de Bacchus, dès qu'il eut terminé sa journée. Il se leva très rapidement du box, pressa le pas avant de vite, rejoindre la barre, comme s'il voulait sans doute terminer au plus vite avec ce procès qu'il a «personnellement» mis sur pied, en s'en prenant violemment à sa moitié, mère de quatre enfants. L'inculpé baissa la tête, au plus profond de sa poitrine, qui ne pouvait supporter cette masse d'os et de chair, où se tournaient, et retournaient mille et une questions, quant à son proche avenir!
Mme est tout de suite invitée à la barre, afin de raconter ce qui s'était passé le 3 du mois passé. Elle débuta son intervention, par un long balbutiement, qui agaça logiquement le tribunal. «Voulez-vous élever le ton afin que tout le monde vous entende, d'abord, et vous comprenne, enfin, Mme?» La femme reprit alors les trois phrases qu'elle venait de débiter dans l'indifférence générale.
En effet, lorsque quelqu'un se manifeste, dans une salle d'audience d'une juridiction, dans le plus absolu silence des présents, on ne peut certainement pas se dire que nous nous trouvions dans une salle où l'on rend justice. Faten. F. se reprit, donc, et articula, la faible voix plus tremblotante, que libérée: «Ce n'était pas la seule fois que mon mari Abdel-Fatah me battait, car il rentrait certains soirs, ivre-mort. Ce soir là, il n'avait pas la clé sur lui, et donc, il frappa au début, doucement, puis plus fort, et, enfin, violemment à la porte que je m'empressais alors, vite d'ouvrir. Or, avant j'eus la nette impression, que j'étais presque dans la gueule d'un chacal affamé. J'eus froid dans le dos. Mais, au lieu de me saluer comme il avait l'habitude de le faire, lorsqu'il n'avait pas consommé d'alcool, il m'expédia, par traitrise, il faut l'avouer, son poing dans la figure, à telle enseigne, point qu'un «éclair» m'avait éblouie, tant le coup était puissant, et surtout, bien placé.»
--Dites-nous un peu le pourquoi dd'un tel comportement. Il y a bien une cause à cette agression? Nous ne comprenons pas que vous ouvriez la porte à votre époux, qui vous le rend très mal. Expliquez nous cette drôle de situation. » Intervint énergiquement le juge dont l'intervention, semblait utile pour la compréhension des faits, et plutôt, enrichissante pour le tribunal. Il risquait même une peine d'emprisonnement ferme d'un (1) an à cinq (5) ans, et d'une amende de 100000 DA à 500000 DA, sur la base de l'article 350 du code pénal.
La juge avait bien entendu le PV sous les yeux, mais s'entêtait à arracher la vérité de la bouche de l'inculpé. Elle dit, d'un ton neutre, afin d'obtenir les faits de l'inculpé, auteur de la sauvage agression.
La preuve? Les larmes qui noyaient les joues creuses des gens venus voir cet «homme» raconter sa «lâcheté», étaient la preuve par neuf de la violence de cette audience: «Allez, soyez fair-play, et racontez nous ce qui s'est réellement passé entre vous, et votre épouse, qui, je vous le rappelle, a présenté au parquet, un certificat médical de vingt et un jours. C'est dire la violence des coups distribués...Enfin, nous verrons la véracité des faits, dans quelques instants!» Le détenu avait une mine défaite, et pour cause! L'interrogatoire fut aisé, correct et simple, car la collaboration de l'inculpé fit que tout se déroula dans d'excellentes conditions. Aux précises et nettes questions du président, en face, la sincérité d'Abdel-Fatah faisait le reste. Et ainsi, le chemin de la vérité prenait l'élan qu'il fallait pour trancher ce malentendu épouse-époux! Ce dernier a cherché par tous les moyens de faire endosser la responsabilité à sa moitié, de ce qui s'était passé le soir du 3 du mois passé.
-- Ce qui est étonnant, cc'est la fuite devant vos responsabilités, après la dure correction infligée à votre épouse, supposée être sous votre exclusive protection! Voilà la vérité, que vous n'avez jamais voulu assumer.» Puis, elle invita le procureur à requérir. Il se leva, rappela les faits qu'il estime graves. Il flétrit l'acte du mari, et demanda à la juge d'appliquer la loi, dans toute sa rigueur! Sur ce, il demanda à l'inculpé de prononcer le dernier mot que la loi lui conférait, et annonça la mise en examen du dossier, sous quinzaine.

De Quoi j'me Mêle

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