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La came était bien cachée

Le public du tribunal de Sidi –M’hamed-Alger était nombreux en ce mardi du début janvier 2024, dans la sombre salle d’audience, du rez-de-chaussée.

Le service d'ordre est comme à l'accoutumée, souple et ferme, à la fois, surtout vis-à-vis des fumeurs qui ne se gênent au Palais de justice, pas d'entrer, une clope pendante sur des lèvres charnues, livides et sèches. Le rappel à l'ordre du dispositif policier est sec. «La présence de la cigarette, c'est dehors, jamais à l'intérieur!» ance un jeune sous-officier de police. Certaines personnes ne prennent même pas la peine de lire les affichettes écrites dans les langues que tout le monde parle.
La juge est bien installée sur son large fauteuil, qui fait face à ceux du représentant du ministère public, et du greffier. Les détenus, eux, installés par petits groupes, attendent leur tour dans un silence qui met en valeur la gravité de leurs néfastes actes. Et parmi eux, il y a, notamment, les jeunes détenus - inculpés de détention, de consommation, et même, le malheur, du grave délit de commercialisation de came. Ce dernier très grave délit est prévu et puni par l'article 17 de la loi N° 18-04
du 25 décembre 2004. i relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.
La veille du Nouvel An, pourtant, ce même tribunal avait eu à entendre neuf inculpés de trafic de drogue, et les peines distribuées, étaient loin de l'indulgence des juges, pourtant, souvent tolérants, mais jamais pour les trafiquants de poison. La main tendue, le secours et le pardon sont des mots proscrits dans le dictionnaire des juges.
Et naturellement, comme ces derniers ont été exclusivement, formés pour appliquer les lois, sans jamais se poser de questions d'état d'âme, nous vous laissons le soin d'avoir une nette idée des sentences balancées dans ces cas d'espèce. Aujourd'hui, ce sont les nommés Wael. D. et Wassim.R. Agés respectivement de 32 et 29ans, qui doivent répondre au comment ils ont acquis la malle, contenant la came, et surtout, à qui aurait profité, la seconde malle, dans laquelle se trouvait une grosse quantité de came. Pour être plus précis, le procureur donnera à titre d'information, le poids du poison découvert dans le deux «valises», comme subtilement, nommés par les deux trafiquants.
«Nous avons en tout, et pour tout, deux cent trente cinq kg de cannabis traité, pourtant, bien enfouis, au fond des deux malles. La juge est tranchante: «Ici, on fait de bonnes déclarations justes et vraies. Il n'y a aucune place aux inutiles dribbles. Quand on articule des mots, c'est pour cracher la seule vérité, et le tribunal n'a vraiment pas de temps à perdre, en ces dangereuses circonstances. Alors, on y va?
Commençons, si vous voulez bien, par Wassim, le plus jeune des inculpés. Qu'avez-vous à déclarer au tribunal qui saura être tolérant, a de ne pas lui faire perdre son précieux temps, surtout qu'aujourd'hui, qu'il y a outre un froid de canard, un rôle, pas possible!»jette, dans un silence de mosquée à midi trente, la présidente de la section correctionnelle du tribunal. Un bien lourd silence pèse de tout son poids sur l'assistance. Le détenu est gêné.
Il entre même dans ses petits souliers, le temps, pour Mme la présidente de poser une seconde question capitale pour la suite des débats: «Je veux bien aller à l'indulgence, si, par hasard, vous me refiliez les bonnes coordonnées du dealer qui vous a remis les deux malles «travaillées». Silence-radio? Elle n'insiste pas, et appelle l' ainé des détenus: «Alors Wael, est- ce qu'on est prêt à se mettre à table? Je ne cherche d'ailleurs, que le nom du «fournisseur». L'inculpé enfonce la tête entre ses frêles épaules, et murmure: «Il s'appelle El-Hadi Ould-Rahbia, et il nous donne rendez - vous à chaque livraison, soit à Ouled Fayet, soit à ex-Vincent Bomati, d'El Harrach, soit une troisième fois, à Benchoubane près de Rouiba, et la quatrième, à Bou-Ismail (Tipaza).»
Le procureur requiert la peine maximum pour les deux inculpés.
-A la bonne heuree! Des rendez-vous aux antipodes de l'Algérois. Si j'ai bien suivi, vous n'avez rien de nouveau à ajouter à vos premières déclarations? J'ai compris. Les deux détenus sont invités à prononcer le dernier mot. Le dossier est mis en examen pour la semaine prochaine.

De Quoi j'me Mêle

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