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Les mots «forts» de l'avocat!

Shams-Eddine. D. est né le 10 décembre 1998 à Aïn-Zarrouk. C'est un accroc de la taule, de l'enfermement, de la détention, provisoire. Il adore «ça»!

Il y a comme cela des gens, allez, écrivons les mots qu'il faut: des repris de justice qui n'ont pas froid aux yeux. Ils n'ont jamais peur d'affronter les juges et la justice, tellement, ils sont habitués à entrer, et à quitter les cellules et les prisons. Ils se présentent souvent, seuls à la barre, car ils sont généralement démunis, ou parfois, carrément abandonnés par leurs proches! Ce sont des «têtus-pacifiques»!
La taule ne leur fait pas peur, mais alors, pas du tout. Jeudi dernier, le tribunal entendait ce genre d'inculpés, Shams-Eddine, un type trapu, pas plus haut que trois pommes, qui «sent» et «pue» la sympathie, eh oui, il y a des malfaiteurs, qui vous présentent une de ces têtes, à admirer! Il est même sociable, tant il s'exprime bien, dans une langue maternelle qui fait rêver. C'est un bavard.
Le niveau de terminale a fait de lui un bon parleur, qui vous faisait ouvrir grands, les yeux et les oreilles, lorsqu'il se mettait à débiter ses «exploits», en matière de vols. «J'aime cela. Que voulez-vous?» répétait-il souvent aux magistrats qui voulaient savoir le pourquoi de ce comportement.
En tout cas, Shams-Eddine. D. ce spécialiste des vils coups bas, et de la détention, n'avait pas le choix. Il disait tout aux magistrats sans jamais demander pardon aux victimes souvent ignorant tout, des lois en vigueur. Cette fois il a été écroué pour tentative de vol, et tentative de rébellion.
Le procureur requiert une peine d'emprisonnement ferme, de deux ans, et cinquante mille dinars, d'amende. Cette fois, il se présente devant la juge d'Hussein -Dey (cour d'Alger) en présence, pour une fois, du vieux conseil Me Med Djediat, ce sexagénaire encore debout, et, prêt à défendre dans le style qui lui sied si bien, le «diable», s'il le fallait.
La présidente, qui a bien mené ces débats sur la tentative de vol en série de «bricoles», a vite compris ce que méritait Shams-Eddine, l'inculpé qui savait à quoi s'en tenir. Ce dernier allait continuer son récit qui prit alors une tournure inattendue! Pour des raisons connues de lui seul, il se mit à... mentir! Et à quelques encablures du verdict qui sera annoncé sur le siège, Me Djediat, a fait fendre le coeur aux plus vulnérables des gens présents, en s'écriant: «Deux mots, Mme la présidente, pour qualifier ce qu'a entrepris le justiciable: il a échoué, cette fois-ci, dans sa tentative de voler. Il fut surpris heureusement, par deux policiers en ronde de routine, que personne n'a dérangés. Il mérite une chance, et nous espérons que c'est là, une dernière fois! Mme la présidente, svp, faites en sorte que ce pauvre bougre passe le Ramadhan 1445, en compagnie de sa pauvre maman que vous voyez, seule et désespérée, au fond de la salle!»
La juge était en forme, car, d' une part, il faisait un temps frais, superbe, en cette fin-février 2024, et d'autre part, elle n'avait pas trop de détenus! Elle faisait le tri dans le carré des inculpations, et éloignait ainsi «la tentative de rébellion» et donc le lourd poids de la condamnation se voit être allégé de quelques années et des misères en moins, et ne gardera que la tentative de vol, fait prévu et puni par l'article 350 du code pénal, qui dispose le chapitre III de la Section 1 / Vols et extorsions.
Article350 (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006): «Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d' un emprisonnement d' un (1) an à (5) ans et d' une amende de 100000 DA à 500000 DA.
La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d'eau, de gaz et d'électricité.
Le coupable peut en outre être frappé pour un (1) an au moins et (5) ans au plus de l'interdiction de séjour dans les conditions prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi.
La tentative du délit prévue à l'alinéa précédent est punie des mêmes peines que l'infraction consommée.» Mais, paradoxalement, la magistrate fit en sorte que le repris de justice, en faisant un doux et réconfortant commentaire qui en disant long sur ses intentions: «Vous n'allez tout de même, pas vouloir passer le Ramadhan qui commencera dans moins d'un mois, et avec votre tentative de vol ayant fait «plouf!» le tribunal va être unanime avec vous, et suivre l'avocat, en vous infligeant un emprisonnement d'un an, mais assorti du sursis!» Bon Ramadhan, à tous!

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