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Rixe au féminin-pluriel

Me Farouk Dechicha est l’avocat de Blida, constitué par Meriem. D. secrétaire particulière d’un patron d’une entreprise privée. La victime a vu Me Okba défendre les intérêts, et était plutôt optimiste, dans l’affaire du jour. Or, les débats furent acharnés.

La salle d'audience du tribunal d'Hussein-Dey (cour d'Alger) était bien vaste pour contenir la foule des grands jours.
Les faits en eux-même, étaient graves, et simples à juger. Il s'agit d'un dossier de «coups et blessures volontaires réciproques» entre deux femmes, qui, avant de s'enfoncer dans la salle d'audiences, s'étaient retranchées dans la salle des «pas perdus», et concoctaient un plan infaillible de défense. Cependant, l'expérience fréquente d'avoir assisté, à des procès similaires, laissaient les initiés ébahis, car ce fut une rixe sans... témoin! Mais c'était aussi la parole de l'une contre l'autre.
L'inculpation retenue par le parquet, est incontestablement un fait prévu et puni par l'article 264 du code pénal, qui prévoit que: «Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours est puni d' un emprisonnement d' un (1) à cinq (5) ans et d'une amende de 100 000 DA à
5OO OOO DA... Le coupable peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l'article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus... Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou privation de l' usage d'un membre, cécité, perte d' un oeil ou autres infirmités permanentes, le coupable est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans.Si les coups portés ou les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort l' ont pourtant occasionnée le coupable est puni de la peine de la réclusion à temps, de dix à vingt ans.» L'avocat de la victime, Me Okba, lui, était bien assuré de l'issue du dossier, car les faits étaient têtus, et rien, ni personne ne pouvait inverser l'ordre des choses. «Il y a eu coups et blessures volontaires sur ma cliente, l'épouse du patron de l'inculpée.
Les faits sont graves, car commis par un honnête boss, car l'inculpée le reconnaîtra. Et sa moitié qui se trouve aujourd'hui, être victime de sales gros coups. Ma cliente aurait pu se venger d'une autre manière, mais, a choisi la justice. Et, elle l'a bien fait, car à Hussein-Dey, (cour d'Alger) il existe une saine tradition, où la seule vraie justice, a cours, à tous les niveaux. Me Farouk Dechicha aura beau expliquer, gesticuler, décrire, s'exclamer, rien n'y fit. Evidemment, le conseil a déversé face aux magistrats, ce que sa cliente avait raconté. Meriem. D. L'inculpée a-t-elle tout dit à son brillant défenseur? Où se trouve donc la vérité? C'est au seul tribunal de la trouver, et donc de trancher équitablement. Pour notre part, nous l'ignorons. Vous savez très bien qu'une rixe ayant eu lieu sans témoin, est une drôle d'histoire, et bien malin, celui qui saura trancher.
Les faits étant têtus, le tribunal allait appliquer la loi dans toute sa rigueur.
La juge, elle, par souci d'équité, ne cessait de reprendre les délicates questions, aux deux parties pas encore prêtes à se mettre à table, et dire enfin la vérité. Qui a commencé les menaces? Qui a commencé à distribuer les coups? Qui a commencé la «fin» des hostilités? Quelle avait été la position de l'époux et patron de l'entreprise? A toutes ces questions, la jeune magistrate n'aura que des demi -réponses, voire des bribes, des débris, de réponses. Et quand il y en avait, de potables et ne restait tout de même, toujours, qu'un manque d'infos susceptibles de guider la présidente de la section correctionnelle du tribunal d'Hussein-Dey (Cour d'Alger). Après que le procureur eut demandé une peine d'emprisonnement ferme, de six mois, à l'encontre de Meriem. D.
La juge nota le dernier mot de l'inculpée, que la loi lui permettait, et mit l'affaire en examen. Uns semaine plus tard, l'inculpée Meriem. D. Fut condamnée, sans surprise, à une peine d'emprisonnement ferme.
La fraiche condamnée n'a pas sourcillé, du fait peut-être que si elle avait reçu, des coups, elle en avait aussi, distribué! Il restera toujours l'appel que Me Dechicha, du barreau de Blida, s'empressa d'interjeter afin de mieux expliquer devant six oreilles et trois cervelets, chevronnés les tenants et aboutissants de cette triste affair

De Quoi j'me Mêle

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