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Générale de «Ramada 19» au TNA

De nos vies tourmentées...

Parmi le riche programme tracé par le TNA pour ce mois de novembre figure cette pièce bien sombre qui met à nu nos traumas, conflits d'intérieurs, tout comme nos rapports belliqueux avec l'Autre depuis l'avènement du virus de Corona...

En effet, le public algérien a été convié, mardi soir, au Théâtre National Algérien Mahieddine-Bachtarzi, pour assister à la générale de la pièce «Ramada 19», la toute nouvelle production du Théâtre national algérien, et ce, à la grande salle de spectacle Mustapha-Kateb du TNA.
La pièce, adaptée par Abderrezak Boukebba, d'après le roman «Layliyat Ramada» de l'écrivain Waciny Laredj, est mise en scène par Chawki Bouzid.
La pièce a pour cadre l'actualité que vit toute la planète, ce que traverse actuellement l'humanité, à savoir la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus. Elle interroge son mpact sur les relations humaines qui ont forcément changé avec le changement de nos habitudes, en partie à cause du confinement et de la distanciation qui nous oblige à se séparer et s'éloigner de l'Autre..Mais en même temps, elle nous plonge dans un certain trauma psychologique qui a permis de dévoiler les failles ou limites de ce rapprochement étroit, notamment au sein d'une famille..D'où cette combinaison de personnages qui vont se succéder sur les tréteaux du TNA. Au casting, nous retrouvons Bensaleh Aymen, Bilal Belmadani, Wael Bouzida, Djibari Mohamed El Khalil, Asmae Chikh et Fissa Mounira.

Cris et lamentations
Ainsi, nous ferons connaissance avec un père et sa fille, elle-même séparée d'un homme, d'un fils, croit -on...un écrivain raconte, pose un état des lieux de la situation dramatique que nous vivons, une autre femme se bat également pour récupérer son amoureux...Des duels de maux (mots) et des affrontements vont se décliner tout au long de la pièce.
Des disputes fusent. Autant de cris incessants, des voix qui vocifèrent, des larmes de peurs, de déception, d'acharnement, de lassitude, de frayeur et de frustration qui seront le témoin de ce chaos annoncé, celui de ce nouveau monde secoué par cet ennemi invisible qui a gâché la vie à plus d'une personne... Sur scène, un cercle fermé dans lequel vont évoluer les personnages, des escaliers de par et d'autres de la scène et puis des miroirs à glace qui vont se déplacer ici et là au grés du parcours des comédiens sur la scène. Des miroirs pour refléter les états d'âmes de ces individus qui nous parlent... Autant de mises à nu dans ce charivari de mouvements des corps qui se perdent et se cherchent inlassablement. Au milieu du décor, trône au-dessus de la scène, un écran sur lequel sont projetés des images de ces mêmes personnes dans des situations tragiques...Un travail visuel réalisé par les étudiants de l'école de cinéma de Bordj El Kiffan.

Un travail scénique notable
D'aucuns boivent jusqu'à la lie, une autre cherche sa moitié, là-bas, un homme portant un masque évoque les choix calamiteux et trompeurs vers lesquels cette crise sanitaire nous a menés, des erreurs commises qui, par désespoir, nous ont poussés à nous rendre malades au sens propre du terme. Une pièce contemplative et existentielle en somme à souhait.. Aussi, à noter que la pièce devait être jouée hier, et est programmée encore pour aujourd'hui, à partir de 17h auThéâtre national d'Alger.

De Quoi j'me Mêle

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