Il termine la semaine au-dessus des 85 dollars
Le baril se tasse
Les cours de l’or noir ont clôturé en repli suite à des rumeurs de cessez- le- feu à Ghaza.

Les prix du pétrole ont connu une semaine en queue de poisson. Alors qu'ils restaient sur deux séances de hausse consécutive et que l'on s'attendait à ce qu'ils en alignent une troisième pour finir la semaine en beauté, ils ont finalement conclu à la baisse. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a, en effet, clos la dernière séance de la semaine, le 12 juillet, sur un recul de 37 cents pour afficher 85,03 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour livraison en août a perdu de son côté 41 cents à 82,21 dollars. Les cours du pétrole se sont repliés après que le président américain Joe Biden a fait état de progrès dans les négociations sur un cessez-le-feu à Ghaza, qui réduirait sensiblement les tensions au Moyen-Orient. L'or noir a longtemps évolué dans le vert, gagnant jusqu'à 1,35%, avant de fléchir en fin de séance. Ce revirement est surtout dû à la communication de Joe Biden, qui a indiqué qu'Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas avaient chacun validé le cadre présenté par Washington pour un parvenir à un cessez-le-feu, a expliqué Bart Melek, de TD Securities. «Il y a encore du travail et ces questions sont complexes», a écrit le locataire de la Maison- Blanche sur X (ex-Twitter), mais «mon équipe enregistre des progrès». «L'instabilité au Moyen-Orient a joué dans la hausse récente des cours», a rappelé Bart Melek, «et maintenant, on voit ces gains se dissiper». La prime de risque géopolitique ajoute encore aux prix du Brent, premier standard international des prix du pétrole, «entre 3 et 5 dollars», souligne l'analyste. Avant ce fléchissement, le pétrole restait sur deux rebonds de suite. Mercredi, Les prix du brut sont montés légèrement, poussés par les premiers chiffres hebdomadaires sur les stocks américains de brut faisant état d'une diminution, mais aussi les perspectives de baisse des taux aux États-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a pris 0,20%, à 84,83 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour livraison en août a progressé de son côté de 0,29% à 81,65 dollars. La fédération américaine des professionnels du secteur, avait fait état, mardi, d'une baisse des réserves commerciales de brut d'environ 1,92 million de barils la semaine dernière, et de 2,95 millions de barils pour l'essence. Les stocks de pétrole brut se sont, en effet, de nouveau contractés la semaine dernière aux États-Unis, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui a publié ses chiffres mercredi. La baisse atteint 3,4 millions de barils en net lors de la semaine achevée le 5 juillet, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse. Cette réduction est d'autant plus remarquable que, lors de la même semaine, la production américaine de brut a augmenté, à 13,3 millions de barils par jour (contre 13,2 millions précédemment), touchant de nouveau un record historique déjà enregistré en début d'année. Jeudi, le pétrole finira également en hausse poussé cette fois-ci par la bonne nouvelle de l'inflation américaine, qui, en ralentissant, fait miroiter de futures baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed), ce qui favoriserait l'activité. Le Brent gagnera 0,37% à 85,40 dollars. La référence américaine (Wti) montera de 0,63% à 82,62 dollars. «Je crois que les marchés sont globalement contents que les frayeurs inflationnistes soient derrière nous», a noté John Kilduff, analyste d'Again Capital, soulignant «l'intérêt renouvelé des investisseurs» pour différents actifs comme les matières premières ou l'or. Sur la plus haute marche du podium, on retrouvera cependant le Sahara Blend. Le baril de pétrole algérien valait 85,61 dollars selon la dernière cotation du site spécialisé Oil Price. Un niveau, qui représente 25 dollars de plus que celui qui a servi de calcul à la loi de finances du pays, confectionnée sur la base d'un baril à 60 dollars. Ce qui augure de recettes supplémentaires pour les caisses du Trésor public, cette année. Rassurant pour l'Algérie qui votera le 7 septembre pour élire son président...