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La Tunisie retrouve un système présidentialiste

La nouvelle ARP installée hier

Et la boucle est bouclée. Mise en branle par des mesures inédites que le président Kaïs Saïed a édictées le 25 juillet 2021, en limogeant le gouvernement Mechichi et en gelant les activités du Parlement, dominé à l'époque par le mouvement islamiste Ennahdha, avant sa dissolution quelques mois plus tard, la lente mais inexorable mutation du pouvoir en Tunisie a connu, hier, son ultime étape. C'était en effet le jour de la première plénière, au siège du Bardo, du nouveau Parlement, tel que voulu par le chef de l'État au sortir des élections législatives de décembre 2022 et janvier 2023. Hier matin, donc, conformément au décret paru le 9 mars dernier et portant convocation des nouveaux élus de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), la séance retransmise à la télévision s'est déroulée sous la présidence du doyen, assisté de deux vice-présidents, un homme et une femme choisis parmi les plus jeunes du Parlement. Aussitôt après les prestations de serment, la plénière est évidemment consacrée à une élection interne par laquelle sera porté au perchoir le nouveau président du nouveau Parlement. Et c'est une commission permanente, composée de huit membres qui a veillé au déroulement du scrutin à bulletin secret, une fois connues les candidatures. Le reste est mécanique, car c'est sous la direction du nouvel homme fort du Parlement que sera instaurée la commission en charge du règlement intérieur. Les partis politiques tunisiens ont observé dans un silence de plomb le déroulement de cette journée caractéristique de l'avènement du régime présidentialiste voulu par Kaïs Saïed. La nouvelle ARP, conséquente à une nouvelle Constitution adoptée le...25 juillet 2021, en est la parfaite incarnation dans la mesure où tous les députés sont, du moins en théorie, sans attache partisane. Le parti de Rached Ghannouchi, Ennahdha a, pour sa part, annoncé qu'il ne reconnaît pas ce Parlement, ce qui laisse supposer qu'il poursuivra les manifestations organisées dans le cadre du Front de salut national (FSN), une alliance de partis à dominante islamiste qui crie à la dictature et dénonce un coup d'État opéré par le président Saïed.
La nouvelle ARP, issue d'une élection marquée par une très forte abstention, sera affranchie des blocages et des dérives qui ont caractérisé les assemblées précédentes depuis 2014 et notamment au cours des quatre dernières années durant lesquelles la Tunisie a sombré dans un profond marasme socio-économique et un magma politique destructeur. Pari gagné pour le président tunisien qui avait, durant la campagne électorale de la présidentielle, clairement affiché sa méfiance envers les formations politiques à l'origine, selon lui, de tous les maux qui affectent le pays depuis la révolution du jasmin, en 2011.
Ennahdha avait alors pris les commandes jusqu'en 2014 pour partager ensuite le pouvoir avec le parti du défunt président Béji Caïd Essebsi dont la déliquescence aura été la boîte de Pandore.

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