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Nouveau confinement général en Tunisie

La pandémie inquiète de plus en plus

Mardi dernier, la députée à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abir Moussi, s'est présentée au Parlement, munie
d'un casque de motard et d'un gilet pare-balles, un accoutrement qui, selon elle, est l'unique solution pour «faire son travail», compte tenu des menaces qu'elle reçoit et du «déficit sécuritaire» qui règne à l'assemblée. Selon le tout dernier sondage d'Emrhod Consulting, sa formation, le Parti Destourien Libre, est passé de 39% des intentions de vote à 37%, une érosion qui ressemble fort à un avertissement, même si le parti islamiste Ennahdha qui progresse à 26% au mois d'avril contre 22% le mois précédent. Attayar grignote des points pour récolter 9% tandis que Qalb Tounes piétine, reculant même de 8% à 6%. Quant aux petites formations Achaab, Tahya Tounes et Machroue Tounes, ils slaloment à hauteur de 2%.
Quant aux personnalités, le président Kaïs Saïed caracole largement en tête, avec 44%, grimpant de deux points par rapport à mars, le Premier ministre Hichem Mechichi ne parvenant pas, pour sa part, à enthousiasmer les sondés dont seuls 18% lui concèdent un degré de satisfaction pour lequel il peut se consoler face au score de Rached Ghannouchi.
Le chef d'Ennahdha stagne toujours à la dernière place avec seulement 8% d'opinions favorables. Il n'empêche, son récent voyage au Qatar qui a défrayé la chronique et dont les Tunisiens auraient bien aimé connaître la véritable teneur n'aura guère pesé sur la situation morose dans laquelle se trouve le pays.
Plongé dans une situation alarmante avec une pandémie de Covid-19 qui s'aggrave de jour en jour, la Tunisie vient de replonger dans un confinement général. Le gouvernement Mehichi a en effet annoncé, face à la troisième vague de l'épidémie, un confinement d'une semaine, du 9 au 16 mai prochain, assorti de mesures encore plus strictes que précédemment, notamment en ce qui concerne le couvre-feu.
Le dernier bilan du ministère tunisien de la Santé faisait état de 1410 nouvelles contaminations par le coronavirus et 86 décès par jour pour un total de 317.010 cas confirmés et 11.208 décès, depuis l'apparition de la pandémie, il y a un an. Pourtant, la décision n'a pas fait l'unanimité puisqu'à Sousse, les commerçants ont annoncé qu'ils continueront à vaquer à leurs occupations, eu égard aux conditions socio-économiques dégradées que traverse la Tunisie. Ces mesures sont jugées tardives et peu efficaces par une majorité de Tunisiennes et de Tunisiens parce qu'elles n'ont pas été associées à des mesures d'accompagnement en faveur des catégories sociales les plus fragiles pour leur permettre de subsister en ces circonstances de confinement strict. Aussi, les réactions hostiles ne se limitent pas à Sousse. Partout, dans le pays, des attroupements impressionnants sont observés devant les bureaux de poste, les transports sont pris d'assaut dans la capitale et d'autres villes et nombreuses sont les fédérations syndicales qui recommandent à leurs adhérents d'exercer normalement leur activité. A Sfax, les grilles d'un centre commercial ont été forcées et les étals investis. Et face à une telle situation, le gouvernement doit se hâter de dépêcher la délégation ministérielle auprès du FMI pour solliciter un nouveau prêt, indispensable à la gestion des affaires courantes et pour lequel les Etats-Unis ont déjà annoncé leur soutien.

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