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Tarik Djerroud, écrivain

De l'amour à tamazight en passant par la Casbah

Très prolifique, Tarik Djerroud a la spécificité de diversifier les thèmes qu'il aborde dans ses ouvrages avec, à chaque fois, des titres accrocheurs. Tarik Djerroud, n'est pas seulement écrivain. Son amour pour la littérature de manière générale, l'a poussé à ne pas se limiter à l'écriture des livres. Il a choisi de se lancer dans une véritable aventure à ses risques et périls: l'édition. Il dirige actuellement l'une des meilleures maisons d'édition en Algérie, à savoir les éditions «Tafat» de Béjaïa. Il trouve le temps d'écrire et de peaufiner avec sa propre touche les livres que sa maison d'édition édite régulièrement et bien souvent, il s'agit de titres qui ne passent guère inaperçus. Commençons par le romancier: Tarik Djerroud est l'auteur de plusieurs romans édités dont certains ont fait l'objet de plus d'une réédition à l'instar de son premier roman intitulé «Le sang de mars». Ce premier roman a même été primé par la ville de Béjaïa, la wilaya où est né et où vit notre auteur. Le succès de son premier roman l'a incité à persévérer sur la voie de l'écriture romanesque qui n'est pas du tout une sinécure. Son imagination fertile et son style d'écriture agréable ont fait qu'il a rebondi à maintes reprises avec de nouveaux romans comme «J'ai oublié de t'aimer»,
«Hold-up à la Casbah» ou encore...

Combat pacifique pour la connaissance
Tarik Djerroud, après son expérience dans le roman, a consacré plusieurs années à l'écriture d'un essai en deux tomes, incontournable pour tout lecteur qui voudrait se mettre dans le bain du long combat pacifique pour la reconnaissance politique et institutionnelle de l'identité amazighe. Il s'agit du livre «Tamazight, l'âme de l'Afrique du Nord».
Dans cet ouvrage précieux, Tarik Djerroud revisite non seulement la majorité des événements ayant marqué ce long processus, mais aussi, il s'attelle à offrir au lecteur des portraits, de personnalités ayant marqué ce cheminement. Loin d'être une banale chronologie, ce livre en deux tomes est une analyse pointue de ce sujet sur lequel beaucoup de livres ont été écrits jusque-là, mais Tarik Djerroud apporte, indéniablement, sa propre touche cette fois-ci. Actuellement, Tarik Djerroud donne les dernières retouches à un nouveau roman qui paraîtra dès que le contexte le permettra.

Une situation peu reluisante pour le livre
Car actuellement, la situation du livre est loin d'être reluisante, surtout depuis le début de la pandémie du coronavirus. L'activité inhérente à l'édition de livre n'est certes, pas à l'arrêt, mais elle connaît un ralentissement inédit. Même quand un livre est édité, il est presqu'impossible de lui faire une distribution normale à cause des problèmes de circulation inter-wilayas engendrés par les mesures visant à endiguer la pandémie. Quant aux fameuses séances de ventes-dédicaces visant à promouvoir les ouvrages par les auteurs eux-mêmes, aucune n'a eu lieu depuis février 2020. Avec un tel contexte, poursuivre la tâche de l'édition de livres est une mission des plus ardues. Pourtant, la maison d'édition «Tafat», que gère Tarik Djerroud, vient de mettre sur le marché plusieurs nouveautés, en pleine crise sanitaire. Parmi les nouveautés, on peut citer le livre-témoignage d'Arezki Abboute, ancien détenu du printemps berbère ainsi que de nombreux autres titres. Il s'agit entre autres de «Adieu mon verre» de l'écrivain Arezki Kecili ou encore de «Notre Algérie» de Azeddine Akkal. Tarik Djerroud réussit à concilier entre sa passion d'écrivain qui est pourtant une activité qui nécessite temps et patience en plus de la compétence et de l'inspiration, avec celle d'éditeur qui impose d'énormes efforts, mais aussi le courage d'accuser parfois des échecs, car éditer un livre peut certes, être couronné de succès, mais aussi, et c'est peut-être plus le cas de nos jours, engendrer des pertes financières énormes à l'éditeur. Mais Tarik Djerroud a l'air de bien choisir les livres que sa maison d'édition édite. Autrement, cela ferait longtemps qu'il aurait mis la clé sous le paillasson. C'est loin d'être le cas. Et c'est tant mieux pour l'avenir du livre dans notre pays. Et pour Tarik Djerroud.

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