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75e edition du festival de Cannes

Le parrain Skolimovski et le grand frère Bouchareb

Cette année il y aura quelque cinquante films toutes sections confondues (Compétition officielle, Un Certain Regard, Cannes Première, Hors Compétition, Séances spéciales).

Il y avait certes, un air diffus de satisfaction de se retrouver, presque comme «avant», jeudi dernier dans cette salle de cinéma, sur les Champs Élysées, devenue depuis le temps, lieu du rendez-vous annuel des critiques et du binôme Thierry Frémaux (Délégué général) et Pierre Lescure (Président sortant) pour prendre connaissance de la prochaine cuvée cannoise qui fêtera cette année ses 75 printemps. D'emblée, le premier chiffre tombe, 22200 films reçus par le bureau du festival. À l'arrivée 47 retenus. Moins que l'année dernière, mais en 2020 et après une année virtuelle, pour ne pas dire blanche il fallait «quoiqu'il en coûte» (comme dirait Emmanuel Macron, l'autre président sortant, mais toujours en lice, lui) envoyer des signaux aux cinéastes en dérive ou isolés par la Covid, que Cannes pensait à eux et même aux autres, ceux qui n'avaient pu tourner une seule image.
Cette année, il y aura donc quelque cinquante films toutes sections confondues (Compétition officielle, Un Certain Regard, Cannes Première, Hors Compétition, Séances spéciales).
En Compétition officielle et en lice pour la Palme d'or, seuls 18 films ont d'ores et déjà été retenus. On y relèvera l'entrée remarquable de deux cinéastes plus que prometteurs, l'égypto-suédois, Tariq Saleh qui avait déjà attiré nombre de regards sur lui avec son thriller coup de poing «Le Caire Confidential» et qui raconte dans «Holy Boy» la guerre sans merci que vont se mener des tendances rivales, pour capter l'héritage religieux laissé, à sa mort, par le mufti d'une puissante université de théologie. La religion sera aussi l'argument essentiel de ce serial killer, « Holy Spider» de l'Irano-Danois Ali Abassi. Enfin, last but not least, le très attendu «Leïla Brothers» de l'Iranien Saeed Roustayi, auteur de l'époustouflant «La Loi de Téhéran» décrété, par la critique internationale, meilleur polar de l'année 2021.
Le Franco-Algérien Rachid Bouchareb qui marqua déjà les esprits cannois et plutôt deux fois qu'une avec «Indigènes» (2006) et «Hors-la-loi» (2010), revient également cette fois avec «Nos Frangins» peut-être le troisième volet d'une trilogie non énoncée encore. Un retour sur le meurtre caractérisé, commis par des policiers-voltigeurs, circulant à moto et matraquant de leur bidule tout ce qui se trouverait, par malheur, sur leur passage. Et ce fut le cas en 1986, lorsque des milliers de lycéens sortirent en nombre pour protester contre une loi décidée par un ministre Devaquet. Ce jour-là de décembre 1986, les voltigeurs firent plus que distribuer, à la volée, des coups, allant même jusqu'à poursuivre certains jeunes dans les halls d'immeubles, comme ce fut le cas pour Malik Oussekine, un brillant étudiant qui succombas sous les coups de matraques. «Nos Frangins» sera présenté dans la nouvelle section «Cannes Première», au prestige avéré, au vu des grands noms qui l'ont inaugurée en 2021, mais sans la Palme d'or au bout de la course.
Reste que les prétendants à l'inscription au Palmarès officiel sont quand même des noms au prestige déjà établi, pour la plupart d'entre eux. Comme le Canadien Cronenberg qui s'est entouré de Viggo Mortensen, Kristen Stewart et Léa Seydoux pour aborder avec « Crimes of the future», la question des dons d'organes, mais à la manière bien ´´cronenbergienne´´. Frissons garantis. L'émotion sera par contre à rechercher du côté de James Gray, le plus romantique des cinéastes de New-York qui revient cette année avec «Armageddon Time», duquel l'odeur du souffre semble sourdre, puisque le film opère une véritable plongée dans le quartier mythique du Queens où sévit Fred Trump, promoteur immobilier et accessoirement géniteur de Donald Trump.
Arnaud Desplechin, le plus intéressant cinéaste de sa génération, en France, débarquera avec «Frère et Soeur», une suite de son exploration de ses histoires de famille qu'il affectionne de plus en plus apparemment. À ce jour donc, dix-huit films ont été annoncés pour la Compétition officielle, mais comme de coutume il ne serait pas étonnant que trois ou quatre autres titres soient ajoutés d'ici la semaine prochaine.
En attendant aussi que le président du jury et ses membres soient également annoncés sans doute en même temps que l'affiche de ce 75e Festival international du film de Cannes.

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