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Conflit russo- ukrainien

Retour vers un monde de tensions

Le monde occidental doit répondre positivement à l'inquiétude de la menace à ses frontières par l'influence que pourrait jouer l'alliance atlantique à l'Est, et refuser l'admission de l'Ukraine à l'Otan, source de conflit qui peut mener à un conflit mondial généralisé où aucun ne serait gagnant.

L'Ukraine est un pays de l'Europe de l'Est, avec pour capitale Kiev, de 44 millions d'habitants et d'une superficie de 603 548 km2. Le pays est présidé par Volodymyr Zelensky, comédien. Il est arrivé au pouvoir par des élections soutenues par les Etats-Unis et l'Europe.
Depuis quelques années, la Russie a manifesté sa désapprobation de voir l'Ukraine adhérée à l'Union européenne et par voie de conséquence au pacte de l'Otan. Cette adhésion permettrait à l'Alliance atlantique d'être aux portes de la Russie avec son contingent d'armement, à ses frontières, (missiles etc..), alors que l'on a assisté à la dissolution du pacte de Varsovie qui faisait l'équilibre avec le pacte occidental et ce à la suite de la disparition de l'Urss.
À plusieurs occasions, la Russie a rappelé ce refus catégorique de voir l'Otan étendre son influence à l'Est, mettant en danger la sécurité de la Russie mais le comédien, poussé par les Américains en particulier et l'Europe en général, a refusé d'écouter la raison géopolitique de la question qui épargnerait un drame inhumain à sa population en cas d'affrontement militaire avec la Russie.
L'Amérique semble avoir oublié son refus historique de voir à ses portes, les fusées soviétiques installées à Cuba dont l'Urss, (crise de 1962), a démantelé les installations en question exigé par la partie américaine et sans condition. Devant l'entêtement des dirigeants ukrainiens et particulièrement du président Zelenski, connu pour être un novice en politique, la Russie est passée à l'offensive militaire sachant que toutes les voies de dialogue ont été épuisées sans résultat. L'option militaire a trouvé prétexte dans la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale des deux Républiques nées de la scission de l'Ukraine dont Poutine, le Président russe, s'est empressé de reconnaître l'indépendance.

La loi martiale
C'est ainsi que l'attaque militaire russe s'est déroulée dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Pour le moment, seuls les sites militaires ont été bombardés et l'avancée fulgurante des troupes militaires russes ne cessent de progresser sur le territoire ukrainien.
Le Président ukrainien, Volodymyr a décrété la loi martiale, la mobilisation générale en interdisant de quitter l'Ukraine à tous les hommes, âgés de 18 à 60 ans, pendant que les civils composés de femmes, d'enfants et ceux âgés de plus de 60 ans non concernés par la mobilisation générale, fuient les combats. Aux dernières nouvelles, les Russes et les Ukrainiens se rencontrent à la frontière de Biélorussie. Les Ukrainiens demandent un cessez- le- feu et le retrait immédiat des troupes militaires russes. Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, le motif fondamental, irréversible du déclenchement des hostilités constitue justement l'intégration de l'Ukraine à la communauté européenne et par voie de conséquence à l'Otan, voilà que le Président ukrainien surprend le monde politique en sollicitant de l'Union européenne de se prononcer favorablement sur l'adhésion immédiate de l'Ukraine.

Les avancées militaires russes
Elles sont déployées à travers quatre points stratégiques par:
- 1 le nord, depuis la Biélorussie vers la capitale ukrainienne, allié fidèle et fondamental de la Russie, qui a parfaitement compris l'option russe géopolitique par opposition à l'Ukraine,
- 2 le sud depuis la Crimée annexée depuis lors,
- 3 le long des deux routes de Kiev, du nord- est et nord- ouest à partir de la ville russe de Belgrade,
- 4 de Donbass, région russophone à la frontière russo-ukrainienne.

Conséquences économiques
La Russie est le principal fournisseur de l'Ukraine en gaz et en pétrole, tout en gérant les capacités ukrainiennes de raffinage. À ce stade déjà, avec cette arme et à elle seule, il suffit à l'Ukraine qui n'a pas intérêt à s'engager dans un conflit avec la Russie et s'éloigner de son puissant voisin russe comme dit l'adage valable aussi pour les pays à ce niveau: «Mieux vaut ton voisin proche que ton frère éloigné.».

Les retombées humaines
En vérité, j'ai opté de rédiger ce texte destiné en premier lieu à informer l'opinion nationale mais aussi en raison:
-a du drame humain que toute guerre véhicule à partir de son déclenchement mais également,
-b ma révolte aux propos tenus par BHL, lors d'une émission télévisée face à l'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin qui a mis en relief le drame tragique de toute population civile face à la guerre en faisant référence, notamment à la Libye, Irak et Syrie, le déracinement et le flot de réfugiés engendrés. La réaction de BHL est révoltante, inacceptable et indigne d'une personnalité qui prétend être philosophe. Il a distingué le drame des civils ukrainiens comme étant tragique et inhumain par rapport aux Syriens, Irakiens et Libyens qu'il qualifie comme étant sans intérêt humainement, y compris le côté migratoire des Africains qui meurent en mer Méditerranée. Il est vrai par ailleurs, que l'on comprend mieux le comportement des Européens si l'on observe la solidarité agissante de la Pologne, de la Roumanie, populations et autorités, quant à l'accueil de l'immense afflux des Ukrainiens aux frontières des deux pays à la différence de l'attitude tenue à l'égard du flux migratoire africain que certains pays de l'Europe de l'Ouest ont refusé de voir débarquer sur les plages. On comprend aisément la valeur réservée aux uns et aux autres. Au final, BHL a dit tout haut ce que l'Occident pense tout bas. Par ailleurs, les Syriens ont été attaqués unilatéralement pour satisfaire la mise en place d'une carte géopolitique succédant à celle établie à Yalta en 1945 entre les puissants de ce monde et qui ne répondait plus aux attentes politico-économiques de ces puissants. Les Irakiens ont été envahis par les Américains sur un mensonge diabolique et flagrant. Enfin, la Libye à laquelle, BHL fut l'animateur principal de l'invasion de ce pays et sa dislocation. Dans l'exemple de ces trois pays arabes, l'Europe ne s'est pas aperçue des milliers de réfugiés, (femmes, enfants et vieillards), jetés sur les routes ne sachant où aller, sans compter les morts et les blessés d'agressions subies par des pays souverains aux capacités militaires disproportionnées qui peinent d'ailleurs à se relever.

Conclusion
Le monde occidental doit répondre positivement à l'inquiétude de la menace à ses frontières par l'influence que pourrait jouer l'alliance atlantique à l'Est, et refuser l'admission de l'Ukraine à l'Otan, source de conflit qui peut mener à un conflit mondial généralisé où aucun ne serait gagnant.
Prendre en considération la position géographique de ce conflit Ukraine/Russie se situant dans une zone historiquement connue par ses remous nostalgiques et ses velléités nationalistes à caractère chauvin.
À la vue de l'évolution normale des choses telles qu'elles se présentent actuellement, on ne peut éviter de constater que l'on revient à un passé récent par la réinstauration de deux blocs qui ne favorise nullement la paix sur notre planète mais au contraire tensions et suspicions évolueront en «liberté». Pauvre Terre que va-t-elle endurer encore?.

*Ancien diplomate.

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