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Inculpé pour octroi de marchés de gré à gré à ses fils, ses proches et des hommes d'affaires

Boudiaf risque 12 ans de prison ferme

Il est incriminé dans des faits jugés «dangereux pour le secteur de la santé et l'économie nationale».

Comment l'ancien wali d' Oran, de Constantine et ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf détournait les deniers publics au profit de ses enfants et d'hommes d'affaires? Placé en détention préventive depuis août 2022, Il est poursuivi pour, entre autres, chefs d'inculpation liés à «dilapidation des deniers publics», «octroi d'avantages non-justifiés», «trafic d'influence» et «blanchiment d'argent». Il risque 12 ans de prison ferme pour son implication dans des faits de corruption, jugés «dangereux contre le secteur de la santé et l'économie nationale», par le parquet. Lors de son long réquisitoire, le procureur de la République près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed a requis une peine de 12 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars à l'encontre de l'accusé. Le parquet a aussi demandé une peine de 4 ans de prison ferme et une amende ce 8 millions de dinars contre sa femme, Boudiaf Dalila. Le procureur a également réclamé une peine de 5 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars à l'encontre des deux enfants du ministre, en l'occurrence Zakaria et Houda. La même peine a été requise contre le promoteur immobilier, proche du ministre, Salim Nasri, Mohamed Ayad, directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et le docteur Abdelkrim Djebbar, P-DG du laboratoire Lad Pharma, spécialisé dans la production de médicaments anticancéreux. Une peine de 3 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200000 dinars, a été requise contre le reste des accusés, au nombre d'une dizaine. Le procureur de la République a, en outre, demandé une amende de 32 millions de dinars contre chacune des entreprises impliquées dans cette affaire. Ces personnes morales sont accusées d'avoir bénéficié de privilèges non-justifiés octroyés par la PCH. Le parquet a également requis la confiscation de tous les biens et les comptes bancaires des accusés, ayant fait l'objet de saisie par le juge d'instruction.
Notons que les enfants d'Abdelmalek Boudiaf, Zakaria et Houda, ont créé trois sociétés dont Nexpharma, spécialisée dans le commerce de gros de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. Sa fille, Houda, diplômée en pharmacie, a bénéficié de deux de terrains à Zéralda. Ainsi, disposant de foncier acquis dans le cadre de la concession d'un terrain relevant du domaine privé de l'État, et d'agréments d'établissements pharmaceutiques délivrés par le département de la Santé, les deux rejetons du ministre se sont associés aux investisseurs privés, dont un promoteur immobilier et le propriétaire d'un laboratoire pharmaceutique (Lad pharma en l'occurrence). D'après le procureur de la République, Salim Nasri, un promoteur immobilier qui s'est transformé en investisseur dans le domaine pharmaceutique, avait bénéficié de plusieurs marchés, depuis la nomination de Boudiaf à la tête de la wilaya de Constantine, de la wilaya d'Oran à partir de 2010, puis à la tête du ministère de la Santé de 2013 à 2017. Cet homme d'affaires s'est associé au fils et à la fille du ministre pour la création de l'une de leurs Sarl. Les descendants du ministre se sont également associés avec le patron du laboratoire Lad pharma, un des plus grands investisseurs dans le domaine pharmaceutique. D'après le représentant du ministère public, «c'est en usant de cette combine diabolique que ce dernier, qui n'avait nullement besoin d'associés, a bénéficié de marchés de gré à gré simple pour l'importation d'accélérateurs linéaires pour radiothérapie». Un témoin interrogé dans le cadre de cette affaire avait indiqué, affirme le procureur, que «ce marché a été octroyé par une commission, sous l'égide du ministère de la Santé, suite aux instructions verbales données par le ministre». Il est précisé que cette transaction avait occasionné des pertes estimées à «7 millions de dollars». Zakaria Boudiaf s'est également associé avec Wafi Djebbar, fils de Abdelkader Djebbar. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet homme d'affaires, propriétaire de sociétés au Luxembourg et en Belgique ainsi qu'en Algérie, a bénéficié de marchés à gré à gré octroyés par la PCH, afin de fournir ses sociétés implantées en Algérie en médicaments et en matières premières médicales, importés de Chine et d'Inde par ces compagnies en Europe!. «Les bénéfices, en plusieurs millions d'euros, réalisés pas ses société ne sont pas rapatriés, mais restés en Europe», a fait savoir le procureur. Le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Mohamed Ayad est également impliqué dans une affaire liée à l'octroi d'un marché de gré à gré à Sovac, pour l'acquisition de véhicules. Par ailleurs, dans ce procès, qui a débuté mardi, le principal accusé a nié toutes les accusations portées contre lui, lors de son audition par le tribunal. 

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