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L'ère du numérique a sonné

Le Président martelait encore et encore la nécessité de réaliser le bond de la digitalisation.

Chantier transversal par excellence, la numérisation de tout acte administratif ou économique a figuré en tête des priorités du mandat présidentiel. Abdelmadjid Tebboune a prononcé le mot «numérisation» aux premiers jours de son arrivée à la tête de l'État. Lorsqu'il était ministre de l'Habitat son secteur s'est distingué par une poussée numérique remarquable. Le premier site Internet gouvernemental, dynamique et interagissant avec les citoyens était celui de l'Aadl. Nous sommes au tout début du 3e millénaire. Les Algériens découvraient la possibilité de contrôler par eux-mêmes le taux d'avancement des sites d'implantation de leurs logements. D'année en année, les fonctionnalités de la plate-forme numérique de l'Aadl évoluait, permettant aux souscripteurs d'y trouver une information utile et un gain de temps précieux, leur évitant des déplacements épuisants. Cette première expérience de numérisation d'une grande administration publique a enfanté le Fichier national du logement. Un formidable outil qui a mis fin à tous les trafics, à l'origine, très souvent, de manifestations de colère des Algériens, face aux pratiques délictuelles et de passe-droit. Depuis l'entrée en vigueur de ce fichier, la tension a considérablement baissé. La maffia du logement et ses intermédiaires ont tout simplement été disqualifiés par la numérisation du secteur de l'habitat.
Partant de cette grande victoire sur l'injustice que faisaient régner les corrompus, Abdelmadjd Tebboune a certainement saisi toute l'importance de la numérisation pour assécher le crime en col blanc. La corruption et la bureaucratie qui ont quasiment disparu en quelques années dans le secteur de l'habitat ont été «pourchassé» sur d'autres terrains, sitôt la mise en oeuvre du programme du président de la République. Parmi les engagements pris devant le peuple, le 26e consistait en la numérisation de l'ensemble des administrations publiques.
Le dire est une chose, le réaliser en est une autre. Dans un pays-continent de plus de 2,3 km2, une administration encore sclérosée, l'infrastructure numérique en deçà des normes mondiales, un débit Internet faible, une population mal informée des avantages qu'apporte la numérisation, la mission n'était manifestement pas de tout repos. Mais, fort de son expérience ministériel, le chef de l'État y croyait fortement. Dans ses entretiens avec la presse nationale, ses discours à l'occasion de manifestations économique ou sociale, les inaugurations d'infrastructures publiques, Abdelmadjid Tebboune n'a eu de cesse d'évoquer le chantier de la numérisation. Au point où l'opinion nationale a fini par s'y intéresser. Il y a eu d'abord quelques avancées dans le secteur des finances, du commerce, un peu dans la réaction d'entreprises. Les Algériens pensaient la chose entendue, mais ils sont à chaque fois surpris des sorties présidentielles. Le Président n'était jamais content ou disons-le pas assez. Il martelait encore et encore la nécessité de réaliser le bond numérique. Beaucoup de cadres se sont relayés à la responsabilité sur ce secteur particulièrement. La numérisation a changé plusieurs fois de tutelle. La raison tient dans la conviction du chef de l'État que la machine ne tournait pas bien. Jusqu'à la création du Haut-commissariat à la numérisation. La Haute-commissaire a un rang de ministre. Mais cela suffit-il pour booster véritablement le chantier? Le président de la République a décidé d'en douter et a réclamé des comptes-rendus quasi hebdomadaires du chantier. Aussi, à chaque réunion du gouvernement et Conseil des ministres, le sujet de la numérisation est mis sur la table. C'était important, car il ne fallait pas perdre de temps, signaler le moindre grain de sable dans la machine. Le sens même du caractère transversal du dossier est apparu au grand jour et les Algériens ont réellement senti une amélioration dans de nombreux domaines d'activité. Mais ce n'est pas fini pour autant. Il reste la touche finale: les deux centres de big data actuellement en phase de réalisation. L'Algérie, avec ces deux millions de km2 est en passe de basculer dans l'ère du numérique.

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