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ILS ONT ÉTÉ INSCRITS AU PATRIMOINE NATIONAL

La maison du colonel Dehiles et Aourir réhabilités

la maison de Si Sadek se trouve au village Aït Berdjele à 5 km au nord-est du chef-lieu de la commune d'Ouadhias.

Dans le cadre de sa politique de protection et de sauvegarde du patrimoine culturel de la wilaya, la direction de la culture de Tizi Ouzou a présenté la semaine dernière, devant la commission de wilaya des biens culturels, deux dossiers proposant au classement comme patrimoine culturel la demeure du colonel Slimane Dehiles dit «Si Sadek» ainsi que le village traditionnel Aourir sis dans la commune d'Ifigha qui est le témoin vivant de l'architecture vernaculaire et des savoir-faire locaux.
En fait, la maison du colonel Si Sadek se trouve au village Aït Berdjele à 5 km au nord-est du chef-lieu de la commune d'Ouadhias. Ce monument à caractère historique relatif à la guerre de Libération nationale est d'une superficie de 88 m² qui englobe la maison familiale composée d'un seul bloc regroupant le rez-de-chaussée, le sous-sol et une cour. Le colonel Sadek (Slimane Dehiles, de son vrai nom) est l'un des principaux chefs politico-militaires de la révolution algérienne. Né à Ouadhias dans le piémont du Djurdjura, en Kabylie, au village Aït Berdjele, le 14 novembre 1920, il a consacré sa vie à la lutte pour la liberté et contre toutes les oppressions, l'homme a effectué un véritable parcours du combattant. Son père décède lorsque lui avait 15 ans et il n'a d'autre choix que de quitter l'école en allant gagner sa vie et subvenir ainsi aux besoins des siens. Avec son frère, il essaiera de travailler le lopin de terre familial. A l'âge de 21 ans, il frappe à la porte d'une caserne à Maison-Carrée (Alger), où après des tergiversations, on finira par le juger bon pour le service et l'engager. Quelques mois après, il débarque avec les troupes alliées et françaises à Bagnolet, près de Naples en octobre 1943.
En août 1944, Slimane et son bataillon entrent en France, après avoir perdu beaucoup d'hommes face à une résistance farouche, ils arrivent à Strasbourg le 24 décembre 1944. En mai 1945, il était mobilisé en Allemagne. En 1946, il adhère au Mtld (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie) et active sous l'égide de la Fédération de France. Il s'établit ensuite à l'est de la France à Remiremont. En 1953, il est arrêté et écope de 8 mois d'emprisonnement et 70 000 anciens francs d'amende et frappé d'interdiction de séjour pendant 5 ans en Algérie pour avoir distribué des tracts hostiles à la présence française en Algérie. Dès novembre 1954, il entre clandestinement à son village en Kabylie, il fut l'un des premiers à rejoindre les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale).Fort de son expérience militaire, c'est à lui qu'échut le devoir de former la première compagnie en Kabylie «En moins de six mois, l'organisation politico-militaire était une réalité.» En 1957, il est désigné par Abane Ramdane pour organiser la Wilaya IV (Algérois) après le départ du colonel Amar Ouamrane à Tunis, à ce titre, il devient membre du Cnra (Conseil national de la révolution algérienne) de 1957 à 1962. En 1958, il devient l'adjoint de Houari Boumediene qui prend la tête du COM (Comité d'organisation militaire) pour la zone Ouest. A l'indépendance en 1962, Si Sadek est élu député pour la wilaya de Tizi Ouzou. Il était dirigeant du FFS (Front des forces socialistes) de 1963 à 1965. Slimane Dehiles est décédé le 5 novembre 2011, il avait 91 ans. Il repose au cimetière de son village natal à Aït Berdjele, daïra des Ouadhias. Rappelons aussi que le village Aourir est situé à 4 km à l'est du chef-lieu communal d'Ifigha dans la daïra d'Azazga. Le périmètre de classement du village, selon les données transmises, s'étend sur une surface de 7.6 ha avec des maisons et terrains qui relèvent des propriétés privées. A noter enfin que ce village relevant de la confédération des Aït Ghobri fut la première capitale des Aït El Kadi, dynastie kabyle apparue au XVIe siècle et qui établirent par la suite, leur capitale à Koukou dans la tribu des Aït Yahia, d'où le nom du Royaume de Koukou. Ils eurent des implantations secondaires dans d'autres régions du haut Sébaou. En 1632, Hend ul Kadhi fils de Amar Oul Kadhi successeur du trône de son père, préféra reprendre Aourir comme capitale de son gouvernorat.

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