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Célébration du 20 avril

Marche pacifique à Béjaïa

Des militants politiques et des activistes ont initié un rassemblement, ponctué par une marche pacifique à l'occasion du double anniversaire du printemps amazigh.

La commémoration, à la fois, du Printemps berbère et du Printemps noir s'est traduite, à Béjaïa, par un rassemblement suivi d'une marche pacifique dès 11h, sur l'esplanade de la Maison de la culture, d'où s'est ébranlée une marche populaire, vers la place Saïd Mekbel, dénommée aussi la place de la Liberté d'expression. «Nul ne peut arrêter un peuple sur le chemin de son destin», rappelle ce sexagénaire, s'appuyant sur les propos de Mouloud Mammeri, dont l'interdiction de la conférence portant sur la poésie kabyle avait donné naissance au Printemps berbère, célébré depuis, tel un rituel avant qu'un autre Printemps noir et douloureux ne survienne et ravisse des dizaines de jeunes à la fleur de l'âge.
Béjaïa a commémoré, hier, ce double anniversaire, timidement, mais dans le pluralisme et le pacifisme. Date phare dans le combat démocratique, le 20 avril, le Printemps amazigh, qui a, de tout temps, été un moment fort pour la Kabylie, qui se voit ressoudée, a été célébré cette année, timidement. Intervenant dans une conjoncture contestataire de l'ordre établi et au moment même où l´Algérie vit au rythme d'une contestation qui s'éternise depuis plusieurs mois, les acteurs traditionnellement animateurs de l´événement, dont certains ont brillé par leur absence ou ont marqué tout simplement leur présence par une action symbolique, semblent céder leurs places à des jeunes activistes nés dans le sillage du Hirak.
Autant lors de la veillée initiée sur la place Said Mekbel que lors de la marche, l'affluence n'était pas celle qu'on connaissait à ce rendez-vous qui mérite amplement plus de considération.
Tout ceci ne doit nullement justifier le délaissement de cette date symbolique. C´est donc dans la tristesse et le mot n´est pas fort, que cet anniversaire du Printemps berbère a été célébré. Une tristesse qui transparaît dans les actions inscrites. Béjaïa, une marche populaire suivie de celle des Makistes de Ferhat M´henni, qui tente de s'approprier cette date. L´effritement qu´a connue la Kabylie, du fait des divergences politiques et des luttes pour le leadership, a fini par se transformer en un repli sur soi dont les conséquences sont incalculables. C´est pourquoi le rendez-vous d'hier doit rappeler à tout un chacun que rien n´est encore fait et que tout reste à faire.

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