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Béjaïa

Un Aïd dans la fournaise

La région de Béjaïa n'a jamais vécu un Aïd aussi singulier. Commerces fermés, peu de sacrifices et une multitude d'incendies...

Béjaïa était une ville morte. Plus particulièrement au premier jour de l'Aïd El Adha. La joie festive qu'on connaissait à cet événement religieux était totalement absente. Pandémie de Covid-19 oblige, il y eut très peu de rituels du sacrifice et pratiquement pas de déplacements. Les gens se sont terrés dans leurs domiciles. À quoi bon sortir, si on ne peut pas embrasser ses voisins, amis et proches. À quoi bon se brûler la peau sous une chaleur des plus torrides, conséquence des dizaines d'incendies qui se sont déclarés un peu partout sur le territoire de la wilaya.
Au matin du premier jour, Béjaïa donnait l'impression d'une ville morte. Rares sont les citoyens qui se sont aventurés dans la rue. «Je n'ai plus de cigarettes et ça fait une bonne demi-heure que je cherche un kiosque ouvert, je n'en ai pas encore trouvé», se plaint Rachid, qui déplore le non-respect de la permanence chez les commerçants. «Imagine quelqu'un qui a besoin de lait, de pain ou même d'une bouteille d'eau, lui à qui on avait assuré que les commerces seront ouverts, il y a de quoi perdre la tête», ironise-t-il.
Il est 10 heures du matin. Ceux qui ont osé le sacrifice du mouton ont déjà achevé le travail. Chez Aâmi Hocine du quartier Nacéria, on en est presque à la fin du travail. Tout autour du père, les enfants contemplent le mouton, qui ne ressemble guère à celui de la veille. «J'ai respecté la tradition tout comme les consignes prodiguées pour la circonstance», nous dit-il après la seule tradition de l'occasion, tout en observant la distance sociale. «C'est un événement que je ne peux rater pour tout l'or du monde», ajoute-t-il tout en s'empressant de mettre à l'abri la carcasse. «Il fait très chaud, aujourd'hui, je ne veux pas prendre le risque de la laisser à l'air libre», explique-t-il.
Aâmi Hocine sentait déjà venir la fournaise. Sur les réseaux sociaux aux souhaits de bonne fête de l'Aïd, se sont ajoutées de multiples alertes annonçant des incendies un peu partout à Béjaïa avec des menaces sérieuses sur les habitations. Des milliers d'arbres et de broussailles sont partis en fumée. Par endroits comme à Tibane et Akfadou, n'était-ce le concours des citoyens, les pertes auraient été plus lourdes.
Au total 31 départs de feux, (répartis en plusieurs foyers), ont touché 21 communes sur les 52 que compte notre wilaya, indiquait en fin de journée un communiqué de la Protection civile, précisant que «les incendies des villages Mezouara Aït Alouane dans la commune d'Akfadou, Ighil N'Saïd (Bouhatem), Souk El Djemaâ (Aït Oussalah) dans la commune de Toudja, Loubar Boulimat à Béjaïa, Ikhetmen et Tighoulaline à Boukhlifa, Amtik Ouzeboudj à Darguina. Aït Ayad à Tala Hamza, Aït Driss et Bourihane à Taskriout, Achrouft à Aït Smaïl, Aguemoune à Aokas, Iaâchache à Amizour, Echet à Sidi Aïch, Aflih à Tifra, Taourirth à Aït Djellil, Taourirth à Tibane, Aït Sidi Amer à Chellata.

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