Une nouvelle trajectoire voit le jour

Dans le cadre de la prévention et de la dissuasion, sur le terrain, contre toute forme de délinquance, les unités du groupement régional de la Gendarmerie nationale de Béjaïa ont réussi à démanteler un réseau criminel spécialisé dans le commerce de pilules hallucinogènes, composé de quatre personnes, relevant de la wilaya de Jijel. Agissant sur la base des informations reçues par des éléments du groupe de recherche de la G.N., selon lesquelles un réseau criminel spécialisé dans la «promotion» des substances hallucinogènes était en activité au niveau des communes de la wilaya de Béjaïa, au volant d'un véhicule de type Hyundai 10 pour le transport. Une enquête a été déclenchée avec des points de contrôle placés sur tous les axes que le véhicule en question pouvait emprunter. L'opération a abouti à son interception, avec à son bord quatre personnes âgées entre 24 et 33 ans, originaires de la wilaya de Jijel. Apres la fouille du véhicule et des personnes à bord, les gendarmes ont mis la main sur 47 comprimés d'ecstasy et quatre téléphones portables, qui ont été saisis. Ils ont été arrêtés et conduits au siège de la brigade pour la poursuite de l'enquête. Un dossier a été constitué et les personnes seront déférées devant les autorités judiciaires compétentes, à l'issue des investigations.
Dans une autre affaire, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis fin à l'activité d'un abattoir clandestin et saisi plus de trois quintaux de viande blanche (poulets abattus non éviscérés), dans la commune d'Amizour. Les faits remontent à la suite d'informations reçues par les éléments de la brigade de la G.N. à Amizour. Ces renseignements faisaient état des activités d'une personne, qui exploite un garage du village de Lamhalali pour l'abattage des volailles et leur commercialisation. À la suite de quoi, une patrouille a été constituée et dépêchée sur place. Après interrogatoire du propriétaire de l'abattoir, âgé de 41 ans, originaire de la wilaya de Béjaïa, au sujet des documents lui permettant d'exercer cette activité, le mis en cause a avoué n'avoir aucun justificatif. Il sera alors interpellé en compagnie de deux autres personnes, qui travaillaient pour lui. Ils ont été ensuite conduits au siège de la brigade pour la poursuite de l'enquête. Avec la collaboration de l'inspection de répression des fraudes de la direction du commerce et un vétérinaire affilié aux ser-
vices agricoles de la commune d'Amizour, il a été constaté que les poulets étaient avariés et impropres à la consommation. Un dossier a été alors constitué et transmis aux autorités judiciaires compétentes, avec la destruction des animaux saisis.
A.S.L'Observatoire national de la société civile Oncs a tenu, hier, une session extraordinaire de son conseil national, consacrée à un ordre du jour qui serait intéressant de décortiquer. À travers le mot d‘ouverture du nouveau président de l'Observatoire de la société civile, Noureddine Benbrahem récemment installé dans ses fonctions, on découvre la nouvelle feuille de route de l'Observatoire. En gros, l'Oobservatoire doit réviser sa trajectoire actuelle et aller vers la création de «dynamismes attendus de cette structure, qui reflètent la diversité de la société civile en Algérie», considère Benbraham. Pour ce faire, l'Observatoire devra développer de nouvelles approches, afin de s'assurer une profondeur dans le processus de développement local et une maîtrise des instruments et mécanismes pour renforcer la gouvernance locale. Pour le nouveau guide de l'Observatoire, qui voit grand son projet de redéploiement, la récente rencontre de Guelma est la référence, pour ce qui est des grands axes de la nouvelle feuille de route. Au moins, trois annonces importantes ont été faites, lors de cette session extraordinaire de l'Observatoire national de la société civile. Ainsi, Benbraham annoncera aux présents le lancement de consultations nationales, en direction des composantes de la société civile. Un dialogue national conformément aux orientations du président de la République qui semble accorder un intérêt croissant à ce volet de l'action institutionnelle. À l'issue de son allocution, le président de l'Observatoire soumettra au conseil cinq grands axes de travail, qui constitueront le nouveau projet de programme de cette nouvelle feuille de route, à mettre en oeuvre dans l'immédiat. Le retard pris dans le démarrage de cette institution semble être significatif. «Nous avons trop attendu», assène Benbraham face aux membres du conseil. L'autre élément important soulevé, est celui relatif à l'amorce d'un dialogue ou d'un débat autour de l'amélioration de la loi sur les associations. Selon le président de l'Oncs, un large débat doit être réservé au contenu de la loi sur les associations, afin de l'améliorer. Une sorte de sondage qui traduit la volonté des hautes autorités de la nation d'être au diapason avec la jeunesse algérienne et les associations algériennes. L'Observatoire doit également se pencher sur les mécanismes de subventionnement ou de financement des activités des associations par les fonds publics, ou encore le sponsoring. L'amélioration des capacités de gestion des projets associatifs est également dans le viseur de Benbraham qui entend saisir toutes les opportunités et les instruments disponibles pour booster le rendement associatif. La place de la société civile dans la gouvernance locale est également l'un des chantiers auxquels les membres de l'observatoire sont appelés à prendre en charge de manière efficiente. Et enfin, comment soutenir le succès diplomatique des institutions nationales, à travers un lobbying de la société civile à l'échelle étrangère? Dans ce cadre, Benbraham a exprimé son voeu de voir se développer des formules où des associations peuvent disposer de relais d'expression au sein des instances internationales, tels l'ONU, l'UE, l'Unesco, etc. «Nous devons trouver des espaces de travail à l'international, afin de faire entendre la voix de la société civile», nous confiera-t-il en aparté. Mais pour mener à bien cette feuille de route, Benbraham devra procéder à une sorte de renforcement des prérogatives de son institution et une mise à niveau de ses structures. À ce propos, il annoncera la création de nouvelles directions au sein de l'Observatoire, comme celles relatives au renforcement des capacités de gestion et de formation ou encore les TIC et la coopération. Sur le plan de l'efficacité et du rendement général de l'Observatoire, Benbraham annonce la mise en place de mécanismes pour l'évaluation de la performance. «L'évaluation doit être à tous les niveaux de compétences et de gestion, que ce soit la gestion des finances, les ressources humaines, l'administration, etc. l'évaluation de la performance touchera l'ensemble des actions de l'Observatoire», notera-t-il encore. En termes clairs, Benbraham veut remettre son institution sur une nouvelle trajectoire, plus dynamique et plus offensive.