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Le prix de l’infamie

C’est à la fois une triste et révoltante histoire de mœurs, qui est venue mettre le holà dans les dossiers de vols, de coups et blessures volontaires, d’escroquerie, de divorce et autres. Vraiment, cela nous a changés de la routine …

Le procès qui a eu lieu dimanche dernier au tribunal, a été un registre de rappel des règles de déontologie et de savoir-vivre d'un quadragénaire issu toutefois, d'un milieu conservateur. Les chauds mais corrects débats, où S.B. une jeune adolescente, qui venait à peine de quitter le statut de mineure, affrontait un jouisseur de 48 ans, et de le confondre devant des magistrats ahuris par tant d'audace, et de refus de voir en face, seul, ce qu'il croyait à tort, l'impunité. Le procès, que la jeune magistrate a tenu à aborder sous les feux de la clarté, en évitant le huis clos, a été instructif, pour l'ensemble de la nombreuse assistance, à plus d'un titre. L'inculpé d' «attouchements sexuels» a beau rappeler qu'il a vu le jour dans un milieu «tranquille», que ses gestes avaient été mal interprétés, rien n'y fit. Comment alors expliquer clairement à un jeune magistrat que les «gestes» qu'il avait déployés devant la voisine, n'étaient pas si graves. Une fois, c'était pour «s'amuser», une autre, ce fut une fausse manoeuvre, ou encore, un « accident»! Les faits étant têtus, les magistrats avaient en plus des faits racontés par la victime-voisine de l'inculpé, la profonde et intime conviction que le délit de profonds et méchants attouchements sexuels», y était! Refusant l'assistance d'un conseil, le détenu était résigné, et attendait, dans le box des accusés, les menottes au poignet, certes, solidement encadré par les agents de la brigade de la Dg sn, du tribunal, mais aussi, et surtout, une puissante chaîne «derrière le cervelet». Le tribunal a pourtant fait bon coeur contre mauvaise fortune, en accordant beaucoup de temps d'explications à l'inculpé, en vain. Il n'y avait pas matière à disserter plus longtemps, puisque le détenu s'était égaré dans ses manoeuvres, juste de quoi détourner l'attention des magistrats, qui, eux avaient depuis longtemps, une idée précise sur les faits. Il a presque réussi le tour de force, d'émouvoir une partie du public, mais pas les magistrats, lesquels, eux, étaient bel et bien au parfum des tenants et aboutissants de cette triste affaire de moeurs. Dans le chapitre II: crimes et délits contre la famille et les bonnes moeurs, la section VII: Excitation de mineurs à la débauche et de prostitution, l' article 342, (loi n°82-04 du 13 février 1982), punit: «Quiconque incite, favorise ou facilite la débauche ou la corruption des mineurs de moins de dix neuf ans, de l'un ou de l'autre sexe, ou même occasionnellement, des mineurs de moins de seize ans, est puni d'un emprisonnement de cinq à dix ans, et d'une amende de (500) cinq cents à vingt cinq mille (25000) dinars...»
Il n'en reste pas moins que M.K. un mécanicien du quartier a été coupable d'actes répréhensibles et condamnables, et qu'il acceptait son sort. Ecoutons la victime raconter le film du «guet-apens» mis en place par le hideux voisin qui n'aurait jamais dû inviter la jeune fille à monter dans sa chambre. « Je ne sais pas ce qui m'avait pris d'avoir accepté de répondre à l'invitation du voisin, qui m'a priée de l'aider à déplacer l'armoire. En entrant, il n'a pas refermé la porte. Ce qui m'avait, en quelque sorte, rassurée. Mais en me dirigeant vers l'armoire qui se trouvait dans la pièce à côté, je me suis aperçu qu'il avait refermé, en catimini, du pied, la porte d'entrée. Je lu ai alors, demandé de la rouvrir, pour une meilleure assurance. Il m'a répondu que c'était pour empêcher le courant d'air de nous causer des soucis. C'est alors qu'il s'avança et me prit par les épaules, en voulant absolument me serrer très fort contre lui. Il arriva à me faire perdre l'équilibre et... Sans un désespéré coup de reins suivi d'une puissante griffade, il faillit arriver au but visé. J'ai quitté le domicile, avec mes effets déchirés, le coeur battant, et l'oeil enflé, car à un moment de l'empoignade, il m'écorcha une paupière.
Il l'a même dit et crié, en guise de dernier mot, avant la courte mise en examen du dossier: «J'accepte les demandes du procureur!» C'est ce qu'on appelle, provoquer et ramener les ennuis de toutes ses forces, puisque le procureur a demandé le maximum de ce que prévoit la loi: 10 ans. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquetier! 

De Quoi j'me Mêle

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