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Bouira

Sonelgaz et ses abyssales créances

Les créances détenues auprès du secteur économique sont de l’ordre de 57 milliards, soit un taux de 41,64% de l’ensemble des créances.

La Sonelgaz fait de nouveau face à une situation qui la met en difficulté : le recouvrement des créances. Celles-ci s’élèvent, selon communiqué de la direction, à 138,7 milliards de centimes. Elles concernent seulement le premier trimestre 2024. Faible consolation : ces créances sont en baisse par rapport à cellesau premier trimestre 2023 qui s’élevaient à 150 milliards de centimes, soit, une baisse estimée à 11,3 milliards. Ces créances sont détenues sur la clientèle domestique à hauteur de 68 milliards, soit 50,46% du total de ces sommes. Le secteur économique, révèle la même source, arrive avec 57 milliards représentant un taux de 41,64% de ces créances. Les administrations publiques ferment la liste avec 10,26 milliards, soit 7,39% de cette masse. Que conclure ? Que la clientèle dite « domestique » détient la palme dans la consommation et partant de la créance. C’est donc le plus gros client de Sonelgaz, même s’il rechigne à mettre la main à la poche pour régler ses factures. Souvent cette réticence a une explication : le pouvoir d’achat assez fortement érodé. Bien souvent, nous oublions que le pays a subi le contrecoup d’une crise financière qui a secoué fortement le monde entier. On voit là, une souffrance sociale qui se cache derrière un geste anodin en apparence, et parfois interprété à tort comme un refus de payer. En vérité ce refus de s’exécuter est sanctionné par des pénalités et le cher client le sait bien.
Ce « refus », nous le trouvons aussi chez les entreprises à caractère économique. Les difficultés de trésorerie, ce n’est pas l’apanage des ménages. C’est aussi celui des entreprises et de l’administration. Il reste que le geste généreux à l’origine de la création de ces créances a lui aussi ses explications. Et ces dernières sont tout aussi plausibles. Nous savons que, pendant cette période, il y a eu deux événements que la direction de la distribution, qu’elle soit la wilaya où’ elle est implantée, ne pouvait ne pas en tenir compte : le Rramadhan et la coupe d’Afrique. Deux choses donc sacrées pour les Algériens. Procéder à des coupures pendant le mois de jeûne ou pendant la Coupe, c’est courir le risque d’un mécontentement général. Il fallait donc ménager le chou et la chèvre. Ne pas mécontenter le citoyen et ne pas déplaire aux autorités qui n’aimeraient pas voir le citoyen se plaindre. En attendant, la créance a filé. Et en tant qu’entité économique tenue de faire des bénéfices sous peine d’être sabordée, Sonelgaz subit dans cette affaire des dommages non négligeables ‘avec cet argent qui « dort », c’est-à-dire qui n’est pas investi dans des projets rentables. Si la crise touche les ménages, les entreprises et les administrations, Sonelgaz qui dépense son argent en achat de matériels et emploie des milliers de personnes n’en est pas plus épargnée. D’autant plus qu’elle n’est pas à l’abri de coups durs, comme on l’a vu avec la série de vols de câbles électriques et de disjoncteurs enregistrée en 2023, ou comme ces incendies qui avaient ravagés en juillet 2023 ses lignes qui traversaient les zones sinistrées. Et ces vols et ces dégâts causés par une calamité naturelle se chiffraient eux aussi en milliards de centimes.

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