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Intenses tractations pour la formation du gouvernement de Benabderrahmanae

Dans les cuisines du Premier ministre

Technocrate, qui a passé toute sa carrière dans les finances, le nouveau Premier ministre, chargé de juguler la grave crise socio-économique à laquelle est confrontée l'Algérie, va vraisemblablement privilégier la compétence sur l'expérience politique.

Chargé de former son gouvernement «dans les plus brefs délais», Aïmene Benabderrahmane, le successeur d'Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre, poursuit ses consultations avec les partis politiques et la société civile afin de préparer la liste des futurs ministres qu'il devra soumettre au président Tebboune. L'ex-ministre des Finances doit choisir parmi les listes de 27 noms qui lui sont proposées par chacune des cinq forces politiques, vainqueurs des législatives du 12 juin dernier. Il s'agit, bien évidemment, et par ordre, du FLN, des indépendants, du RND, d'El Moustakbal et d'El Bina. Le MSP, faut-il le rappeler, et malgré son classement en 3e position avec 65 sièges, a décliné l'offre d'intégrer le futur gouvernement en raison, comme l'a révélé son président Abderazzak Makri, de son voeu d'être «au pouvoir et non pas une façade du pouvoir».
Dans son choix, quel curriculum-vitae va retenir l'attention d'Aïmene Benabderrahmane? Technocrate, qui a passé toute sa carrière dans les finances, le nouveau Premier ministre a été chargé de juguler la grave crise socio-économique à laquelle est confrontée l'Algérie. D'ailleurs, quand le président Abdelmadjid Tebboune l'a reçu pour lui confier la formation du prochain gouvernement, il lui a fixé ses priorités: «Les questions futures seront économiques et sociales et liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers.»
Les propos tenus par Benabderrahmane, au sortir de cette audience, ont trahi sa future sélection des hommes qui vont l'accompagner dans sa mission. «Nous travaillerons tel un seul homme, pour la consolidation de tout ce que nous avons déjà réalisé et la consécration des contours de l'Algérie nouvelle», a déclaré le Premier ministre, dévoilant ainsi, son penchant de privilégier la compétence sur l'expérience politique. Il aura donc à apprécier les profils des candidats-partisans dont chacun, évidemment, a un parcours professionnel et des compétences précises à même de lui ouvrir les portes d'un ministère plutôt qu'un autre. Le chef de l'Etat, qui a droit de regard sur chaque futur détenteur de portefeuille, va surtout se prononcer sur les ministres qui occuperont des postes régaliens. L'Intérieur, les Affaires étrangères et la Justice reviennent prioritairement à l'appréciation d'Abdelmadjid Tebboune. Selon toute vraisemblance, ces ministères de souveraineté ne connaîtront pas de changement à leur tête et demeureront entre les mains des actuels membres de l'Exécutif sortant. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, pourrait, aussi, se voir reconduit afin de poursuivre le grand chantier de réforme qu'il a lancé dans son secteur. Pour les mêmes raisons, le ministre de l'Habitat pourrait également être maintenu. Pour le reste des portefeuilles ministériels, ils seront partagés entre les partis qui vont former la nouvelle majorité présidentielle. Il s'agira, bien évidemment, dans l'octroi des postes, d'assurer un équilibre qui reflétera le poids de chaque force politique sur l'échiquier national afin d'éviter les tiraillements au sein de la future équipe gouvernementale. Cette dernière, chargée de mettre en oeuvre le programme présidentiel, dans une conjoncture économique délicate, doublée de la crise sanitaire, est tenue par l'obligation de résultat.
Sa marge de manoeuvre étant rognée, elle ne peut se permettre le luxe d'un quelconque couac en son sein. Surtout que les défis à relever sont nombreux. La nouvelle équipe devra répondre promptement aux attentes de la société, qui aspire à vivre réellement le changement promis dans l'Algérie nouvelle. Il sera donc question d'un redémarrage rapide et actif de la machine économique, mais aussi de l'amélioration du niveau de vie et du pouvoir d'achat. La mission du prochain Exécutif, dont la nomination ne devrait plus tarder, n'est pas du tout aisée.
Dans tous les secteurs, à commencer par celui des ressources en eau, de la santé, de l'éducation ou encore de l'industrie, Benabderrahmane, qui devra driver cette équipe, est tenu de tirer le meilleur de chacun de ses soldats et de maintenir la cohésion pour atteindre son objectif. Réussira-t-il à être l'homme de la situation?

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