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Béjaïa

Des milliers de travailleurs investissent la rue

Ils ont battu hier le pavé des principales artères de la ville de Béjaïa dans une marche appuyée par une grève dans tous les secteurs d'activité.

Les travailleurs et les travailleuses des principales unités publiques et privées de la wilaya de Béjaïa ont investi, hier, la rue pour dénoncer les conditions de travail, les pressions des responsables et les intimidations contre les délégués syndicaux.
L'Union locale des travailleurs algériens semble reprendre du poil de la bête si l'on considère la mobilisation enregistrée, hier, tant sur le plan du débrayage que sur celui de la manifestation. là où l'Ugta est implantée, l'activité a été paralysée, selon les recoupements d'informations en notre possession et également les déclaration du secrétaire général de l'Union de wilaya, Aziz Hamlaoui, lui aussi victime du
«harcèlement judicaire».
Comme il fallait s'y attendre, la colère était à son paroxysme, hier, devant le tribunal de Béjaïa, le siège de la wilaya et partout où la procession des travailleurs frondeurs a observé une halte.
Décidée lors de la conférence de wilaya, cette action de protestation, à l'échelle un peu plus large se voulait comme une réponse à la répression des manifestants, lors du rassemblement des syndicalistes locaux devant le tribunal de Béjaïa, en soutien aux travailleurs d'une entreprise privée de transport, mais également une dénonciation des atteintes aux libertés syndicales relevées dans plusieurs entreprises publiques et privées implantées sur le territoire de la wilaya de Béjaïa.
«Nous dénonçons la situation qui prévaut dans le monde du travail, dans notre wilaya et les atteintes aux libertés syndicales que subissent nos représentants et les travailleurs», a-t-il déclaré en substance, invitant le wali et les responsables concernés à se pencher de plus près sur la situation «délétère», qui fait sortir aujourd'hui les travailleurs et les travailleuses, qui font l'essentiel de l'économie locale.
Dans plusieurs unités de production, qu'elles soient privées ou publiques, rien ne va plus, estime-t-on pour expliquer la colère du jour.
L'unité de l'Algérienne du costume (Alcost), de Béjaïa filiale de l'entreprise C&H du groupe Getex, en est un exemple parfait qui illustre «le marasme qui règne dans le secteur productif de la wilaya». Paralysée depuis plusieurs jours par une grève générale et illimitée, les quelque 800 employés de ce complexe ont marché pour réitérer leur exigence du «départ du directeur», seule voie de salut pour sauver l'unité.
De l'augmentation des salaires, aux différentes primes et un classement par catégories, en passant par les promotions-classements par catégories, les travailleurs frondeurs exigent que cesse, ce qui est considéré comme de la «hogra», que subissent également les travailleurs d'une autre entreprise privée de transport affiliée à un groupe privé, qui demeurent «sans salaires depuis plus de 10 mois, car licenciés pour avoir créé une section syndicale.
Les travailleurs des briqueteries de Seddouk et de Remila (Sidi Aïch), deux filiales de l'Algérienne des produits de matériaux de construction (Apmc, ex-Somacob) d'Alger, étaient aussi présents hier afin de soulever les mêmes problèmes, dont les conditions de travail désastreuses, les salaires minables et la corruption des directions des entreprises.

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