L’agence d’Annaba monte au créneau

La lutte contre le phénomène de la fraude a été au centre d'une journée de sensibilisation et d'information, organisée au Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf, par l'agence Cnas d'Annaba. La rencontre s'est focalisée, notamment, sur l'usage frauduleux de la carte Chifa, les prestations en nature et en espèces. À travers cette démarche, la Cnas vise non seulement à lutter contre l'usage frauduleux des prestations servies, mais aussi à promouvoir et à optimiser le dialogue pour protéger les acquis et lutter contre les pratiques déloyales qui peuvent nuire à la pérennité du système de la sécurité sociale, et priver les assurés sociaux de leurs droits absolus. C'est pourquoi le programme de cette journée de sensibilisation a porté sur la sensibilisation des affiliés à la Cnas quant à l'usage légal de la carte Chifa afin d'éviter tout abus, notamment en matière de médicaments et d'informer les travailleurs salariés sur leurs droits et obligations relatifs aux arrêts de travail, et aux différents risques couverts par la sécurité sociale. Sous le slogan: «La préservation du système national de sécurité, sociale, notre responsabilité à tous», l'agence d'Annaba a ouvert la voie aux interventions et aux débats, animés par un panel de représentants de plusieurs secteurs, dont entre autres, la justice et le syndicat des officines à Annaba.
Les interventions ont touché à plusieurs sujets en rapport avec le système de la sécurité sociale, en particulier la triche et les pratiques frauduleuses, dont fait l'objet la carte Chifa. Entre explications et mises en garde, les contributions ont eu pour but de faire prendre conscience aux assurés sociaux du phénomène de la fraude qui sévit en matière de déclaration des prestations de service prodiguées par divers services de santé publique et privée. Outre cela, la Cnas veut mettre fin à l'utilisation abusive de la carte Chifa par son titulaire ou par une tierce personne, à la délivrance de certificats médicaux de complaisance et au maintien de cette carte par le pharmacien conventionné, les médecins, tous secteurs confondus, les cliniques conventionnées par la Cnas (cliniques spécialisées dans la chirurgie cardiovasculaire, d'hémodialyse et d'accouchement. Des pratiques interdites que la Cnas, agence d'Annaba, à l'instar de ses homologues à travers l'ensemble du pays, semble déterminée à éradiquer, car elles contreviennent à la législation en vigueur en la matière, mettant en difficulté tant l'assuré social que les praticiens et les professionnels de la santé, comme expliqué par Ouled Amor Abdelghani, directeur de la Cnas agence d'Annaba. Le responsable a dans son allocution, qualifié l'usage frauduleux de la carte Chifa d'«agissement irresponsable qui touche à la pérennité du système national, la Cnas en l'occurrence, et implique la perte du droit à la couverture sociale». Le même responsable a fait que «la carte Chifa est un outil important pour pouvoir jouir de soins, son mauvais usage est susceptible d'amendes et de poursuites judiciaires» C'est pourquoi, a ajouté l'orateur, «nous jouissons tous, en tant que citoyens, des mêmes droits et obligations, et nous partageons la responsabilité de la lutte contre le phénomène de l'usage frauduleux de la carte Chifa et nous sommes surtout responsables de la préservation du système national de l'assurance sociale dans notre pays». Au terme de cette journée d'étude et de sensibilisation, le mot clé cité dans toutes les intervention est que «la lutte contre la fraude ne doit pas concerner uniquement les agents de la Cnas, mais toutes les composantes de la société, notamment les prescripteurs, indépendamment de leur appartenance au secteur public ou privé», se sont accordé à dire aussi bien les organisateurs que les intervenants.