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Tourisme

Le rêve d'une reprise

Trois attraits caractérisaient principalement la destination algérienne aux premières années de l'indépendance: la rencontre avec une jeune révolution qui a fait plier l'une des plus grandes puissances coloniales de l'époque, une nature époustouflante, un sens de l'hospitalité et un esprit de tolérance hors du commun des Algériens.

Cela n'était, évidemment pas suffisant pour inscrire cette attractivité dans la durée. Il fallait dans un premier temps pallier à l'insuffisance des structures d'accueil. Ce à quoi se sont attelés les pouvoirs publics. Ainsi, un maillage des principales régions touristiques est réalisé en termes d'édifices hôteliers au profit des zones, urbaines, balnéaires, sahariennes et de montagnes. L'extraordinaire et phénoménal architecte, Fernand Pouillon marquera de son empreinte indélébile, ces oeuvres architecturales. Et l'élan s'en allait crescendo.
Mais un premier frein se produit vers l'année 1985 avec la chute brutale des prix du pétrole suivie par la guerre du Golfe avant que n'arrive la décennie noire pour geler les rêves d'un tourisme d'envergure. L'inévitable se produit: désertion totale de la destination, dépréciation de l'image à l'international, désaffection de la plupart des structures hôtelières et, notamment sahariennes par manque de fréquentation et déperdition des capacités humaines d'encadrement et de gestion au profit de destinations concurrentes. L'Algérie est régulièrement citée comme destination infréquentable et durablement absente dans les catalogues des voyages dans le monde Mais cela aurait pu être pire si ce n'était la capacité de résilience de l'Algérie. Les efforts de promotion à l'international sont relancés, les investissements hôteliers sont densifiés, les actions de formation sont poursuivies. À telle enseigne que la perception de l'image de l'Algérie, au bout d'une quinzaine d'années, a largement évolué.
Les questionnements des visiteurs des stands algériens, grand public et voyagistes, sont passés de «Peut-on venir en Algérie en toute sécurité?» à « Quels sont vos produits et quels sont vos tarifs?». Quelques centaines de milliers de touristes arrivent à franchir annuellement le mur du rejet pour des séjours de tourisme et, surtout d'affaires en Algérie.
Le mérite de cette évolution dans la perception de l'image de l'Algérie revient essentiellement aux acteurs du secteur (ministère, ONT, les hôteliers publics, voyagistes publics et privés), mais également hors secteur tels le ministère des Affaires étrangères, les personnalités influentes, dans le monde culturel et sportif, les performances sportives algériennes à l'international.
Une reprise des visites touristiques en Algérie par des étrangers, organisées par des voyagistes publics et privés est constatée ça et là. Mais voilà que, ces trois dernières années, cet élan est stoppé net par la conjugaison de trois événements. D'abord, la rechute brutale des prix du pétrole et son effet sur les moyens financiers consacrés aux investissements en matière de promotion, de densification hôtelière et de formation. Ensuite, les événements qui ont émaillé les grandes villes depuis le 22 février 2019. Enfin, la pandémie de la Covid-19 Les effets conjugués de ces trois événements et en particulier la Covid-19 sont catastrophiques. Les transports internationaux sont stoppés, les hôtels, restaurants et agences de voyages sont fermés par faute d'activités. Les conséquences sont dramatiques. Ce sont des centaines de milliards d'euros à l'échelle mondiale en 5 mois seulement qui sont partis en fumée. Près de 300 milliards de DA en Algérie à fin 2020 sont perdus, selon les estimations des spécialistes, soit 30 milliards de DA par mois, soit 1 milliard de DA par jour. C'est face à cela qu'un Comité de pilotage opérationnel pour la reprise des activités touristiques a été créé, à l'initiative d'Air Algérie, du Groupe HTT et qui rassemble les autres acteurs majeurs du secteur, en l'occurrence l'hôtellerie publique et privée ainsi que les voyagistes publics et privés à travers leur corporation Mais cela ne sera pas suffisant si les moyens financiers requis ne sont pas mobilisés, si une stratégie de relance consensuelle n'est pas adoptée et, enfin, si les chemins du voyage international ne sont pas de nouveau ouverts.

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