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Tension à l'entreprise Estep d'Annaba

Les travailleurs réclament leurs salaires

Dénonçant la mauvaise gestion de l'entreprise, les travailleurs sont entrés en grève illimitée.

Après plusieurs sit-in observés, les travailleurs de l'Entreprise Est des équipements professionnels (Estep) d'Annaba ont décidé de paralyser l'activité de l'unité. Au capital social à 100% algérien, l'entreprise, sise boulevard d'Afrique Annaba, s'achemine vers la faillite, comme souligné par les protestataires. Ces derniers qui,, faute d'une quelconque réaction des responsables de l'entreprise, interpellent le ministère de l'Industrie pour mettre fin à cette situation insoutenable.
Les travailleurs revendiquent, entre autres, le paiement de 7 mois de salaires et les frais de missions non perçus depuis trois ans. Brandissant des banderoles, les grévistes ont mis en avant leur situation socioprofessionnelle insoutenable, notamment avec la courbe haussière des différents produits de consommation. «Nous vivons dans la pauvreté. Notre pouvoir d'achat s'est dégradé. Nous ne sommes plus en mesure de subvenir au quotidien de nos familles», ont déploré nos interlocuteurs. À l'unanimité, les travailleurs ont annoncé une grève illimitée. Jusqu'à la mise sous presse, les travailleurs sont déterminés à camper sur leur position jusqu'à la prise en charge de leurs revendications, nous dit-on. Fiable depuis sa création avec des clients fidélisés et une gestion proche de l'efficacité, l'Estep Annaba a sombré dans une crise qui n'a pas encore livré ses secrets. Selon certains protestataires, la crise ne date pas d'aujourd'hui. Elle s'est aggravée depuis 2020, au fil des découvertes de non-conformité des équipements électroménagers. Ils ont été commandés par l' Estep pour un montage. Une crise aggravée par le confinement induit par la situation sanitaire. Dans la foulée, les grévistes ont fait état du manque de fonds nécessaires pour l'acquisition de nouveaux équipements à même de relancer l'entreprise. Avec une situation financière chaotique, en dépit des nombreuses commandes en souffrance et un compte bancaire loin de répondre aux exigences des fournisseurs et des salariés, la position économique et sociale de l'entreprise a atteint le point de non-retour, nous dit-on. Au-delà, les protestataires ont, également, mis en avant la mauvaise gestion de cette entreprise économique. Pour nos interlocuteurs, l'entreprise Estep a amorcé sa chute économique avec des recrutements intempestifs à des postes clés de production et de gestion. Un résultat en deca des compétences des agents dont elle dispose, et des nombreuses et importantes commandes d'une clientèle prête à procéder au paiement des factures aussitôt la réception des équipements et des travaux. Notre tentative, auprès des responsables de cette unité, d'en savoir plus sur cette situation a été ponctuée, malheureusement, par une fin de non-recevoir. La formule classique, «Le directeur général est absent». Pour l'heure, la tension ne cesse de monter au sein de la cinquantaine de travailleurs protestataires. Pour rappel, l'Entreprise Est des équipements professionnels (Estep), dont relève également l'unité de Tébessa, a toujours été qualifiée de l'une des plus fiables du pays, grâce à l'engagement de ses travailleurs. Au vu de la situation actuelle, cette entreprise économique publique risque de ne pas participer au Plan de relance économique escompté par la politique de l'État.

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