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Recrudescence de la pandémie, incendies, crise de l’eau, noyades, intoxications et accidents de la route

Un début d’été effrayant

Qui est responsable de cette situation? Faudra-t-il bannir juillet, reprocher à nos dirigeants un manque de clairvoyance et d’anticipation ou alors sommes-nous tous responsables par notre déficit de discernement collectif et individuel?

Tourbillons de crises. En Algérie, juillet 2021 est un mois qui restera dans les annales, en ce qu'il aligne une succession de catastrophes annonçant un début d'été effrayant. Et il n'est pas avare en statistiques macabres ayant touché presque tous les secteurs: la santé, l'eau, les forêts, la circulation routière, etc... Le mois s'ouvre par le brasier de Khenchla, un incendie ravageur déclenché dans la nuit du 4 juillet dernier. Unanimes, les forestiers ont qualifié cet incendie de crime et de catastrophe écologique, où près de 1.500 hectares de couvert végétal, composé principalement de pins d'Alep, sont partis en fumée. Le même jour, un mystérieux phénomène ébranle les citoyens de la côte Ouest du pays. Sur une plage, à Ténès, dans la wilaya de Chlef, 193 estivants ont été victimes de malaises, présentant des symptômes inquiétants: une forte toux, une rougeur des yeux et des difficultés respiratoires. Les analyses menées sur des prélèvements d'échantillons d'eau de mer ont révélé qu'il s'agissait d'une concentration en chlore désinfectant. Plus de peur que de mal, et on n'a pas fini de respirer profondément, qu'un autre malheur survient. Vendredi dernier, plus de 100 personnes, dont 90% sont des enfants, ont été victimes d'une intoxication alimentaire, suite à la consommation de petit-lait dans la commune d'Ouled Yaïch, à Blida. Il y a comme une évolution crescendo de la peur et des drames. C'est ce qui s'est traduit, dans la nuit du 9 juillet par deux horribles tragédies routières à Constantine et à Bordj Badji Mokhtar. Le bilan a été trop lourd: 27 morts dans deux accidents d'une rare violence. Ils se sont produits dans la soirée de vendredi dernier, presque à la même heure... Le sang n'a pas séché à Constantine et à Bordj Badji Mokhtar et voilà qu'un autre grave accident endeuille des familles à Ghardaïa. Le scénario de Constantine se répète sur les routes de la capitale du M'zab, quand 18 personnes ont trouvé la mort et 50 autres ont été blessées, dans un accident impliquant un bus de transport de voyageurs, selon un communiqué de la Protection civile. Avons-nous fini avec les drames routiers? Au même moment, les services de la Protection civile annoncent la chute d'un bus de voyageurs dans un ravin à Aïn Témouchent causant, fort heureusement, 12 blessés. La perte des vies humaines ne se produit pas uniquement sur nos routes, en ce juillet d'enfer. En deux jours, 28 personnes sont décédées par noyade sur le territoire national. Ces malheurs viennent compliquer davantage une situation sanitaire qui annonce des lendemains sombres, à moins d'un sursaut du citoyen qui a abandonné les mesures de distanciation, le port du masque, sans compter que la campagne de vaccination est en train d'être ratée, notamment au plan de la communication. Que dire alors de la crise de l'eau jamais connue en Algérie. Les barrages sont presque à sec et le retour des pluies n'est pas pour demain. On passe sur les inquiétudes économiques où le pays connaît une panne d'attractivité en matière d'investissements. Pour les opérateurs économiques locaux et étrangers, il y a plusieurs entraves qui poussent à éloigner les investisseurs. Pour ces opérateurs, investir en Algérie, c'est comme prendre le risque d'aller, mains nues, dans une jungle bureaucratique. Ils se plaignent également de l'instabilité juridique chronique en Algérie. Résultats des courses: les désengagements de groupes étrangers se multiplient et tous les voyants virent au rouge sur le tableau de bord économique. Qui est responsable de cette situation? Faudra-t-il bannir juillet, reprocher à nos dirigeants un manque de clairvoyance et d'anticipation ou alors sommes-nous tous responsables par notre déficit de discernement collectif et individuel?

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