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Béjaïa

Le trafic de drogues fait florès

Les prises successives opérées par les services de sécurité attestent de l’ampleur alarmante des faits.

À l’instar des autres régions du pays, la wilaya de Béjaïa reste particulièrement touchée par le phénomène de la drogue.
Ce fléau qui n’épargne aucune frange de la société, a connu une ampleur considérable ces dernières années. Presque au quotidien, les communiqués des différentes corps de sécurité font état de l’arrestation d’individus impliqués dans l’écoulement de la drogue et de la saisie de quantité plus ou moins considérables...Les policiers ont également saisi sur deux trafiquants 2 896 comprimés d’Ecstasy au moment des arrestations. Faisant suite à des informations, les policiers de la brigade des stupéfiants, ont, après une minutieuse enquête, réussi à repérer le lieu de la vente de la drogue et à procéder à l’interpellation d’un trafiquant en possession de 1087 comprimés d’Ecstasy. La perquisition du domicile du trafiquant de stupéfiants a permis de mettre la main sur 1809 autres comprimés d’Ecstasy, soit un total de 2896 comprimés, selon le même communiqué. Au cours de cette semaine, un gang composé de cinq personnes, âgées de 23 à 44 ans, dont la plupart étaient de repris de justice et originaires de Bouira, a été mis hors d’état de nuire. Spécialisé dans le trafic de drogue, notamment dans la ville de Tazmalt, cette bande était en possession de 5,5 kilos de kif traité. Environ 65 millions de centimes ont été saisis. Deux autres personnes, âgées de 21 et 29 ans, ont été prises en flagrant délit de vente et de promotion de substances psychotropes dans un quartier populaire proche d’un établissement d’enseignement. 2,5 grammes de kif traité et une lame tranchante étaient en leur possession.
Une autre affaire concernait un étudiant arrêté en possession d’une quantité de drogues (médicaments) pesant environ 11,6 grammes. Cinq universitaires ont été également arrêtés, dans le cadre d’une affaire de détention de drogues.
Ce sont là les dernières données, uniquement du corps de la police. Si les services de sécurité font de leur mieux pour lutter contre cette calamité, qui prend des proportions démesurées durant le mois sacré, le mouvement associatif et les imams, censés être à l´avant-garde dans cette lutte, abordent rarement la question de ce fléau, qui plus que d’autres, provoque des ravages dans la société. Le nombre d’arrestations effectuées dans les rangs des «dealers» et la quantité importante de stupéfiants récupérée à la faveur des coup de filet de la police témoignent, à eux seuls, de l’ampleur de la situation. À Béjaïa, la drogue se vend et se consomme jusque dans les établissements scolaires. La mal-vie et le chômage sont «catalogués» comme les principales causes de l’augmentation de la consommation de drogue ; il reste que le rôle des parents est pointé du doigt par les observateurs, qui notent aussi que les traditions sociales et culturelles font que ce genre de pratiques dangereuses est camouflé par peur de l’humiliation. À Béjaïa, toutes ces drogues existent, jusqu´aux plus dangereuses, du kif traité à la cocaïne, en passant par la colle et les comprimés, tout est bon pour une jeunesse désespérée.
Les lieux publics sont devenus de véritables plaques tournantes où l’écoulement de stupéfiants et leur consommation se font au grand jour. L’alerte doit être constante, mais en vérité, seule une politique globale associant tous les acteurs politiques, culturels et sécuritaires pour une démarche concertée, est en mesure de réduire l’accroissement de ce phénomène. Quant à son élimination, cela relève du domaine de l’impossible.

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