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MOKHTAR KALEM

«Lefkir a démissionné, il doit partir»

L’ex-joueur international du CRB veut mettre fin à la situation qui prévaut au sein du club.

Le CRB est dans l´oeil du cyclone. Une fois de plus, pourrait-on dire. Une situation des plus regrettables pour l´un des clubs les plus prestigieux du pays, double champion d´Algérie il y a trois ans et qui connaît depuis, une lente régression. Aujourd´hui, le Chabab est devenu un club quelconque mais plus grave, il est soumis à une crise qui risque de lui nuire au plus haut point. Nous avons rencontré Mokhtar Kalem dont l´influence au sein du club est reconnue.

L´Expression: Une fois de plus on vous retrouve sur le devant de la scène dès que des rumeurs de crise circulent au sein du CRB.Mokhtar Kalem: Y a-t-il quelque chose d´anormal à cela? Jusqu´à preuve du contraire, je fais partie de l´assemblée générale du club pour lequel j´ai joué durant de nombreuses années. On est venu me voir pour me présenter la situation catastrophique qui prévaut au sein du club et on m´a demandé de donner un coup de main afin de le remettre sur les rails. Pouvais-je me dérober à cette requête ? Non ! car j´aurais ainsi renié tout ce que le Chabab m´a apporté. J´étais dans l´obligation de dire oui et je continuerai à le faire tant que le club demeure en mauvaise posture.

Vous avez été derrière la venue de Hamid Aït Igrine, ensuite celle de Selmi, puis celle de Lefkir et vous pourriez être derrière la désignation d´un nouveau président. On a l´impression que sans vous rien ne peut se faire au CRB.Là vous vous trompez. Au CRB il n´y a pas que Kalem. Le club est riche de ces hommes qui sont capables de soulever des montagnes pour aider le club à s´en sortir. Je ne suis qu´un élément parmi tant d´autres, qui apporte, modestement, sa contribution à l´oeuvre de restauration d´un monument du football national.

Parlez-nous de la réunion de jeudi dernier où les anti-Lefkir ont, paraît-il, décidé de passer à la vitesse de croisière.Il n´ y a ni pro ni anti-Lefkir. Ce sont des gens respectables qui se sont réunis pour tenter de trouver une solution au problème créé au club.
Ces gens, pour votre information, ce sont ceux qui avaient été derrière le départ de Selmi et la venue de Lefkir. On ne peut, donc, les accuser d´être contre le président du CRB.
Ce sont des gens dont la sagesse est reconnue et qui n´ont fait que répondre à l´appel du coeur et à l´amour qu´ils vouent pour leur club. En outre, parmi eux se trouvent des membres fondateurs du Chabab.
Maintenant, pour répondre à votre question, il a été question lors de la réunion de jeudi des dispositions à prendre suite à la démission de Lefkir de son poste de président.

Et vous êtes sûr qu´il a démissionné?Je n´invente rien. Sa lettre de démission est bien sur le bureau du président de l´APC de Belouizdad et sur celui du DJS d´Alger.
Nous ne sommes pas en train de jouer aux billes. Il s´agit d´une chose sérieuse car il y va de la survie d´un des plus prestigieux clubs du pays. C´est, donc, à la suite de cette démission que les évènements se sont précipités.
C´est pour cela que la décision a été prise de confier la gestion du club à un directoire en attendant la convocation, dans les jours qui viennent, d´une assemblée générale extraordinaire du club.

Cette assemblée générale sera-t-elle élective?Je ne peux répondre à cette question car je ne suis qu´un membre parmi tous les autres. Ce sera à la majorité de décider de la suite à donner à cette affaire.

Cela voudrait-il dire qu´il n´ y aura aucune présentation de bilan?Pour que cela puisse se faire il faudrait que nous disposions de documents. Nous n´en avons aucun.

Pourquoi avoir arrêté tout le processus?Tout simplement à cause de la réaction de Lefkir, une réaction teintée de gaminerie puisque le lendemain de notre réunion il a fait savoir qu´il ne partait pas et qu´il resterait en tant que président des joueurs, c´est-à-dire qu´il veut s´ériger en syndicaliste protecteur des droits des athlètes. Nous ne cherchons pas à aller à l´affrontement et pour le bien du CRB nous préférons temporiser jusqu´à la fin de l´aller. Après cela nous irons vers l´AG extraordinaire, avec ou sans lui, car il est bien démissionnaire.

Lefkir répond qu´il ne cherche pas à se maintenir à tout prix et que celui qui veut prendre sa place doit justifier d´assez d´avoirs pour payer les joueurs.Le jour où il a pris le club, lui a-t-on demandé s´il avait assez d´argent? Pourquoi veut-il savoir si ceux qui vont prendre sa succession sont capables d´assurer la gestion financière? Il n´a qu´à laisser les gens travailler et il verra qu´il existe des gens en mesure de sortir le club de l´ornière.

Il ajoute, également, que les agitateurs qui veulent provoquer une AG ne sont pas représentatifs du fait qu´ils n´ont payé aucune cotisation.Par conséquent sa présence à la tête du club est illégale car ce sont ces mêmes gens, qu´il accuse de ne pas cotiser, qui l´ont élu à la présidence du CRB. La liste est à l´APC et à la DJS et ces deux institutions pourront voir que ceux qui réclament une AG aujourd´hui sont ceux qui ont élu Lefkir.

Avez-vous réuni les 2/3 des signatures comme le stipule la réglementation?Il nous en reste encore une dizaine à obtenir. On les aura incessamment.

La situation qui prévaut au CRB ressemble à celle qu´a connue le MCO récemment.Vous faites bien de relever ce point. Ce que vit le CRB n´a rien à voir avec les problèmes qui ont secoué le MCO. Au Chabab tout se fait suivant la réglementation et vous avez vu que nous avons décidé de surseoir à notre décision de mettre sur pied un directoire pour ne pas aller à l´affrontement. Lefkir est venu par une AG, il s´en ira par l´AG qui l´a amené, la seule instance souveraine pour ce genre de choses.

Ne seriez-vous pas tenté par la présidence du club?Ecoutez, j´aurais pu devenir président du CRB depuis longtemps. J´ai mes obligations et je tiens à les assumer. La présidence du Chabab ne m´intéresse pas mais cela ne veut pas dire que je sois indifférent à ce qui s´y passe. A chaque fois que des gens chercheront à le clochardiser, ils me trouveront devant eux. C´est la situation que nous vivons présentement, une situation qui, si elle perdure, mènera le club à la division 2.

Etes-vous pour l´élection du seul président?Absolument pas. Il faut aller vers deux élections distinctes, celle du président et celle de son bureau. Il faut que cessent ces situations d´autoritarisme où un seul homme peut faire la pluie et le beau temps. Si Lefkir avait fait élire comme il le lui avait été demandé un bureau, il ne se serait pas retrouvé dans le pétrin. Il a voulu régner seul, il n´a qu´à en assumer la responsabilité.

De Quoi j'me Mêle

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