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Mohammed Dib est décédé en mai 2003

Le petit Omar de la «Grande Maison»

Mohammed Dib, dont les personnages des premiers romans ont nourri l’imaginaire collectif des Algériens, nous a quittés en mai 2003 après une vie dédiée entièrement à l’écriture littéraire sous plusieurs formes.

Le petit Omar de «La Grande Maison» est un personnage mythique qui a marqué l'esprit de plusieurs générations d'Algériens surtout après que l'oeuvre de Dib ait inspiré le célèbre feuilleton
«L'Incendie», diffusé avec succès par la télévision. Mohammed Dib qui nous a quittés il y a déjà 19 ans, est considéré comme le plus grand écrivain algérien.
Le plus prolifique en tout cas. De «la Grande Maison» à «Laezza», Mohammed Dib a écrit et publié des dizaines de romans, de recueils de nouvelles, de pièces théâtrales et de la poésie. Son oeuvre a traversé plus d'un demi-siècle. Certes, ce que retiennent le plus les lecteurs algériens, c'est sa trilogie constituée de «La Grande Maison», «L'Incendie» et «Le métier à tisser», mais l'oeuvre de Dib s'est enrichie et diversifiée de fort belle manière au fil des années et cela aussi bien sur le plan thématique que du point de vue stylistique. Malgré une oeuvre foisonnante et de dimension universelle, Mohammed Dib a toujours vécu loin des feux de la rampe. À tel point que même de son vivant, beaucoup pensaient qu'il était un écrivain qui n'était plus de ce monde tant il ne faisait guère d'apparition médiatique, surtout durant les dernières décennies de sa vie. Malgré le dynamisme de la presse algérienne dans les années 90, on ne retrouve aucune trace d'une quelconque interview avec Mohammed Dib dans un journal algérien. Mohammed Dib était un écrivain «injoignable» préférant s'exprimer uniquement et exclusivement à travers ses livres.
Un écrivain mystérieux
De son vivant donc, il était en quelque sorte un écrivain mystérieux car tout en étant l'écrivain algérien le plus important, Mohammed Dib restait silencieux et invisible. Il ne parlait qu'à travers ses livres donnant l'exemple d'un écrivain exceptionnel et peu commun car la majorité des romanciers, algériens ou autres, avait une présence médiatique et publique permanente comme c'était le cas par exemple de Kateb Yacine, Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Mouloud Mammeri ou encore plus récemment Boualem Sansal.
Ce n'était point le cas de Mohammed Dib. Une spécificité que Dib partageait avec un autre monument de la littérature algérienne, à savoir Assia Djebar. Mais à un degré beaucoup moindre. Car l'absence d'Assia Djebar était moindre à l'étranger que dans son propre pays où la seule fois qu'elle avait accordé une interview, c'était pour le journal indépendant arabophone El-Khabar.
Un auteur qui a su s'imposer
L'absence médiatique n'a pas empêché l'oeuvre de Mohammed Dib de s'imposer. Pour Naget Khadda, l'oeuvre littéraire de Mohammed Dib, commencée à la fin des années dix-neuf cent quarante, est aujourd'hui la plus importante de la production algérienne en langue française. Selon Naget Khadda, elle est aussi celle qui manifeste un renouvellement constant des formes et des thèmes en même temps qu'une grande continuité et une indéniable unité.
De son côté l'écrivain Mohammed Abdallah, également originaire de Tlemcen, estime que l'un des aspects les plus caractéristiques de Mohammed Dib est sa capacité à allier un ancrage profond à sa région avec un universalisme sans limite. «Il a aussi bien évoqué Tlemcen et la constellation de villes et de villages l'entourant que l'Europe ou les Amériques. Ce tour de force me paraît absolument formidable; Dib ayant su transcender tout particularisme régional», ajoute Mohammed Abdallah.
Depuis 2001, un grand prix littéraire porte le nom de Mohammed Dib grâce à une initiative prise par l'association culturelle «La Grande Maison» fondée en 2001. Ce prix se décline en trois versions: française, arabe et amazighe. Il est attribué régulièrement et a pu encourager de nombreux jeunes écrivains dont certains doivent leur renommée à l'obtention de cette distinction littéraire. Mohamed Dib est un monument de la littérature algérienne et maghrébine. C'est un écrivain immense! 

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