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L'EI revendique un attentat qui a fait 133 morts

Massacre à Moscou

Le président russe Vladimir Poutine a condamné hier un acte «terroriste barbare» avant de décréter une journée de deuil national prévue aujourd'hui, au lendemain d'une attaque qui a fait au moins 133 morts.

La Russie est en deuil, au lendemain d'une attaque terroriste qui a fait 133 victimes et de nombreux blessés et a été revendiquée par le groupe Etat islamique (Daesh). Après une fusillade, un énorme incendie provoqué par les terroristes a embrasé la salle de concert sise dans la banlieue de Moscou. Cités par l'agence Interfax, les services de secours ont indiqué que «cinq assaillants munis d'armes automatiques ont ouvert le feu» sur les agents de sécurité et les personnes présentes dans l'entrée du Crocus Cituy Hall, à Krasnogorsk. Dans un communiqué, le ministère russe des Situations d'urgence a indiqué que les pompiers ont réussi à évacuer une centaine de personnes depuis le sous-sol puis des interventions ont permis de secourir les autres réfugiées sur le toit du bâtiment. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé un «attentat terroriste sanglant» et un «crime monstrueux» qui a bouleversé l'opinion partout dans le pays. Les Etats-Unis ont aussitôt authentifié la revendication de l'attaque par Daesh, vendredi soir, disant avoir averti, quinze jours plus tôt, que «des extrémistes ont des plans imminents de cibler des rassemblements à Moscou, y compris des concerts». «Si les Etats-Unis disposent ou disposaient de données fiables à ce sujet, ils doivent les transmettre immédiatement à la partie russe», a répliqué Maria Zakharova, vendredi.
Quelques jours plus tôt, les services de sécurité avaient neutralisé six terroristes de Daesh en Ingouchie (sud), une petite république du Caucase. Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a affirmé que des combattants de l'EI «ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou», sur l'un de ses comptes Telegram. Il a prétendu que son commando a ensuite «regagné sa base en toute sécurité» alors que les autorités russes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour «terrorisme». Le président russe Vladimir Poutine a condamné hier un acte «terroriste barbare» avant de décréter une journée de deuil national pour aujourd'hui, dans la première allocution télévisée depuis l'attaque qui a fait au moins 133 morts. «J'exprime mes plus sincères condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches (...) je déclare le 24 mars jour de deuil national», a déclaré le chef de l'Etat, dénonçant aussi un «massacre sanglant». Poutine a assuré hier que «tous les quatre auteurs» de l'attaque avaient été arrêtés alors qu'ils tentaient de «fuir vers l'Ukraine». «Ils se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une ‘'fenêtre'' avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière», a-t-il accusé avant d'assurer que «ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis» et «n'auront pas un destin enviable». Fait notable, Poutine n'a pas évoqué la «revendication» du groupe terroriste Etat islamique (EI) diffusée vendredi soir pendant que les dirigeants ukrainiens opposaient un démenti véhément aux accusations sur leur implication.
Les recherches se poursuivaient hier, dans les décombres de la salle de concert, et le gouverneur de la région moscovite a prévenu qu'elles pourraient durer plusieurs jours.
«Les sauveteurs travaillent 24 heures sur 24 sur le site (...) Vingt autres corps ont été retrouvés sous les décombres. Le travail se poursuivra pendant encore, au minimum, quelques jours», a écrit sur Telegram le gouverneur, Andreï Vorobiov, qui a précisé que la salle «a été complètement brûlée et que le toit risque de s'effondrer». Le Kremlin a indiqué hier que 11 individus ont été appréhendés parmi lesquels les assaillants de la salle de concert. «Le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, a informé Vladimir Poutine de l'arrestation de 11 personnes, dont les quatre terroristes directement impliqués dans l'attentat», a révélé la présidence aux agences de presse russes. Parmi les réactions dans le monde, il y a lieu de citer celle du SG de l'ONU qui «condamne dans les termes les plus forts l'attaque», alors que la Maison- Blanche s'est dite «aux côtés des victimes». «Nous condamnons fermement cette attaque terroriste haineuse contre des civils innocents», a déclaré le président turc Erdogan lors d'un meeting à Ankara.
Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a condamné l'attaque et présenté ses «sincères condoléances (...) aux familles des nombreuses victimes. Rien ne peut justifier une telle violence» a-t-il dit. Le président Macron a aussi condamné l'attaque et «exprime la solidarité de la France avec les victimes, leurs proches et tout le peuple russe». Pour la Première ministre italienne Giorgia Meloni, «l'horreur du massacre de civils innocents à Moscou est inacceptable» tandis que l'UE s'est déclarée «choquée et consternée». La présidence palestinienne a «exprimé sa vive condamnation» alors que le président vénézuélien Maduro a apporté son «soutien au président Vladimir Poutine et élevé la voix pour rejeter catégoriquement tout acte de violence». Il est encore trop tôt pour décrypter les conséquences de cette attaque meurtrière qui vient comme en écho à une série de tentatives visant à perturber l'élection présidentielle dont Vladimir Poutine est sorti vainqueur, voici à peine quelques jours.

L'Algérie condamne avec «la plus extrême vigueur»
L'Algérie a condamné, avec «la plus extrême vigueur» l'attentat terroriste, «lâche et abject», perpétré contre la Fédération de Russie, indique samedi un communiqué du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger.»En cette situation tragique, l'Algérie assure la Fédération de Russie de sa solidarité pleine et entière, de même qu'elle exprime ses condoléances les plus émues aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés», lit-on dans le communiqué.»Cet attentat terroriste vient rappeler à l'ensemble de la communauté internationale la persistance du fléau du terrorisme, tout comme il vient l'interpeller sur l'obligation qui est la sienne de garder intactes sa vigilance et sa capacité de mobilisation collective pour faire face à cette menace qui maintient ses capacités de nuisance et de destruction», ajoute la même source. Pour sa part, «l'Algérie réaffirme son entière disponibilité à apporter, en toute détermination et responsabilité, sa contribution à l'action collective de la communauté internationale dans l'oeuvre d'éradication de ce fléau dans laquelle elle est engagée», conclut le communiqué.

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