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Déstabilisé à l'intérieur de son parti

Makri face à ses démons

Il doit faire avec les «ténors» de ce mouvement islamiste dont le jeu des clivages sera utilisé comme moyen pour recentrer les enjeux à l'intérieur du mouvement dans le but de faire vaciller les rapports de force en leur faveur.

La défaite cuisante du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et son président Abderrazak Makri sonne comme un début de la fin de la direction actuelle au sein de cette structure islamiste.
Les dernières élections législatives anticipées du 12 juin ont eu le mérite de dévoiler le véritable poids du MSP, un parti se revendiquant de l'islam politique et promettant la mise en oeuvre du projet théocratique une fois aux commandes du pays.
La débâcle que vient d'essuyer le président actuel du MSP est annonciatrice d'une crise interne au sein de ce mouvement islamiste. La bataille rangée semble en train de faire son chemin. Les personnalités qui constituent l'ossature de ce mouvement commencent à se repositionner dans la perspective d'influer sur le cours qui sera réservé au MSP durant le prochain congrès de ce mouvement caractérisé par des luttes tacites, mais féroces via des ailes et des clans qui l'animent.
La bérézina du président actuel, Abderrazak Makri en l'occurrence, va ouvrir le bal aux autres courants qui sont dans l'attente de leur tour pour émerger ou pour réapparaître de nouveau, pour d'autres qui étaient à la tête dudit mouvement avant l'investiture de Makri à la tête du MSP.
Ce qui est sûr est le fait que Makri va faire face à des tirs groupés de la part de ceux qui n'ont pas jugé utile que le conseil consultatif national opte pour le profil de ce dernier et de jouer la carte d'un courant qui est considéré comme l'aile la plus radicale du mouvement.
Le bilan de l'actuelle direction est peu reluisant, surtout que la prestation électorale ne présage pas un bon augure pour ce parti dans un avenir proche.
Abderrazak Makri doit faire face aux «ténors» de ce mouvement islamiste dont le jeu des clivages sera utilisé comme moyen pour recentrer les enjeux à l'intérieur du mouvement dans le but de faire vaciller les rapports de force en leur faveur.
Le président actuel avait épousé toutes les thèses que l'ancienne direction avait avalisées quant à la participation au gouvernement ou cautionner toutes les démarches du pouvoir en place.
Donc, le semblant de radicalisme que Abderrazak Makri brandissait à qui voulait l'entendre au sein du mouvement pour se démarquer et se distinguer des autres courants dits «centristes» et «participationnistes» n'a plus de sens, étant donné que sa gestion à la tête du mouvement ne s'est pas nuancée sur les questions clés qui constituaient le fond des clivages entre les courants qui se livrent à une course effrénée pour s'emparer de la tête de la direction du MSP.
Le MSP fera l'objet d'un remue-ménage par les courants qui le constituent sur fond d'un retour prévisible des éléments hostiles à la démarche de Makri et de sa gestion des affaires du mouvement.
Les Aboudjerra, Saïdi, Menasra et autres groupes qui sont partagés entre les trois courants qui caractérisent le MSP, s'attellent à la tâche en vue de se préparer pour récupérer la direction du parti en la dotant d'une empreinte qui s'inscrira à l'opposé de l'approche de Makri et de son personnel à la tête du mouvement.
Le président actuel va faire face à une multitude d'oppositions, c'est une chose à laquelle il devrait s'attendre, puisque lui-même avait fait recours à cette démarche pour évincer ses «adversaires» au sein du mouvement à la tête de sa direction.
Le Mouvement de la société pour la paix traverse une situation qui marquera de son empreinte les métamorphoses qu'il va connaître. Les dernières législatives ont été pour beaucoup dans cette posture et prestation des plus mièvres.
Ce mouvement appartenant à la mouvance islamiste est condamné à revoir sa copie après la dégringolade drastique qu'il vient de subir. Le congrès saura déterminer le nouveau «cap» dont le MSP se drapera.
Makri risquera gros, il aura à faire face à ses démons qui ne sont pas des moindres, surtout que l'intrigue et le machiavélisme ont de tout temps accompagné le parcours de ce mouvement islamiste qui aspire à asseoir les jalons d'un Etat théocratique dans son projet politique.

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