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Qatar, Chine, Italie, Allemagne investissent des dizaines de milliards de dollars

L’Algérie terre des grandes opportunités économiques

Des projets pharaoniques, une audace assumée et une ambition d’émergence clairement affirmée.

Le groupe laitier qatari, Baladna, a signé avec le Fonds national d'investissement un gigantesque projet de production de poudre de lait. Les chiffres de cet engagement algéro-qatari sont pharaoniques. En effet, financé à hauteur de 3,5 milliards de dollars, ce mégaprojet est certainement dans le top 10 des investissements mondiaux de l'année en cours. Pareille enveloppe ne passe pas inaperçue et se verra dans le PIB. L'ensemble des observateurs économiques retiennent l'audace des deux pays en matière d'investissement et soulignent la grande confiance entre les deux pays, absolument nécessaire pour réaliser un aussi important chantier. Le Qatar n'est pas à son coup d'essai en Algérie. Le complexe sidérurgique de Bellara qui a coûté plus de 2 milliards de dollars, a récemment bénéficié d'une extension de ses activités. Mais cette belle réalisation est quelque peu reléguée au second plan lorsqu'on sait que le mégacomplexe intégré qui servira à la production du lait en poudre s'étale sur 117 mille hectares. Pareille surface nécessite, à n'en pas douter, une prouesse technique, économique et technologique. Et pour cause, ce ne sont pas moins de 1170 km2. C'est quasiment la taille d'un petit pays comme l'Île Maurice.
Un espace qui explique le niveau exceptionnel de l'investissement et qui renvoie aussi à l'ambition dont font montre l'Algérie et le Qatar. Ce n'est donc pas un projet banal. Pour cause, une fois en phase d'exploitation, la mégaferme générera 5 000 emplois directs. Et pour aboutir à la poudre de lait, le complexe agricole intégrera toutes les filières en rapport avec le produit fini. L'aliment de bétail sera produit et transformé sur place, de même que la viande bovine qui sera destinée à la consommation humaine. Un circuit fermé qui doublera l'économie en devise pour le Trésor.
On pourrait retenir cet investissement exceptionnel comme un exemple parfait du dynamisme économique que vit le pays. Sauf qu'aussi gigantesque qu'il puisse paraître, ce chantier de l'impossible n'est pas le seul dans l'agenda des investisseurs étrangers en Algérie. Un consortium de trois entreprises chinoises se sont engagées avec la Sonarem dans l'imense projet de la mine de fer de Ghar Djebilet qui, en plus de l'exploitation de la mine elle-même, prévoit un voie de chemin de fer de près de 1 000 kilomètres et une zone industrielle à Béchar pour la transformation du minerai pouvant accueillir une dizaine d'unités. Des entreprises turque, chinoise et malaisienne sont déjà sur les starting- blocks et pour traiter le fer de Ghar Djebilet pour l'aciérie de Tosyali à Oran, de Qatar Stil à Jijel et du complexe d'El Hadjar à Annaba. Tout ce système également intégré nécessite plus d'une dizaine de milliards de dollars qui seront investis dans les cinq ou six prochaines années.
Cet effort qu'on pourrait qualifier d'extraordinaire n'est pas isolé dans l'industrie minière, puisque les mines de zinc d'Amizour et de phosphate de Tébessa ont également nécessité des investissements colossaux et généreront des milliers de postes d'emploi. Ces deux mégaprojets, comme tous ceux qui ont été cités plus haut, seront intégrés. C'est- à- dire que la matière première sera transformée localement, ajoutant de la plus-value à l'économie nationale et dirigeant les produits finis vers l'export. Le phosphate et le zinc, au même titre que les terres rares qui intéressent au plus haut point des investisseurs européens, américains et chinois engrangeront des milliards de dollars d'investissement. Dans un proche avenir, des dizaines de projets de même nature sortiront de terre. Les quelques chantiers, déjà en phase de réalisation, ont eu l'effet d'un déclic pour l'ensemble des industries. De la mécanique, à l'agroalimentaire en passant par les mines, les médicaments ou la pétrochimie, les investisseurs affluent. La dynamique est véritablement enclenchée. L'Algérie suit le modèle de la Chine. À une échelle certainement moins importante. Mais à voir les marchés déjà conclus, ceux qui sont encore dans les tuyaux et les intentions formulées par de grands groupes internationaux, à l'image du géant mondial de l'aluminium qui espère placer 6 milliards de dollars dans l'économie nationale, le train est bel et bien parti et atteindra sa vitesse de croisière dans les toutes prochaines années. 

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