L’hommage aux sauveteurs

La célébration de la Journée mondiale de la Protection civile a eu lieu, hier, à Béjaïa. Même si celle-ci a été célébrée dans certaines unités de la wilaya, le jour J, c'est-à- dire le 1er mars, la cérémonie d'hier s'est voulue un hommage aux hommes de toutes les circonstances. Retardée en raison des intempéries qui ont frappé durement la région depuis mercredi dernier, cette cérémonie a été émouvante à plus d'un titre. Comment ne pas saluer ces hommes et ces femmes qui sont là au moindre incident. Accidents de la route, évacuations de malades, extinction de feux, sauvetage de personnes en danger, ces agents répondent toujours aux appels des gens en détresse. En guise de reconnaissance, ils méritent un hommage à la hauteur de tous les efforts qu'ils fournissent au quotidien parfois au péril de leurs vies. Hier, au siège central, tout le monde était unanime à saluer le rôle de la Protection civile, à commencer par le chef de l'exécutif qui n'a pas manqué de relever les efforts consentis par ce corps lors de toutes les tragédies vécues par la wilaya, citant ses promptes réactions lors des dernières intempéries en passant par les incendies de l'été dernier. Les pompiers sont toujours là quand on les sollicite. Ils sont des centaines d'agents de la Protection civile, tous grades confondus. Certains d'entre eux ont été promus, hier, dans une ambiance de fierté. Ils apprécient visiblement leur métier. C'est le sentiment de deux d'entre eux que nous rapportons ici, en marge de cette célébration qui leur a été dédiée, hier. «On fait notre travail en toute sincérité. On occupe des postes de responsabilité. On n'a jamais eu de problèmes ni avec les autorités ni à l'extérieur, avec les populations», a dit le premier, en poste depuis deux ans. Un autre a nuancé un peu plus cette situation. Bien qu'il affirme se sentir en famille au sein de la maison de la Protection civile, il fait état toutefois de difficultés objectives sur le terrain, lors des interventions, plus particulièrement la nuit. C'est de cette façon qu'elle affronte un peu plus la difficulté du terrain que les autres. «Il y a des gens indisciplinés lors de nos interventions, surtout hors de la ville. On risque des agressions. Les gens ne nous laissent pas faire.», a-t-il expliqué, en racontant comment lors d'une intervention, les parents d'un blessé l'ont empêché de faire son travail. À la direction de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa, on communique bien. Toutes les interventions sont rapportées au quotidien. Le wali, accompagné des autorités civiles et militaires locales, a salué ces hommes et ces femmes qui exercent ce noble métier. Le cadre de travail est agréable. Cela influe sur la qualité de service de la Protection civile. L'unité principale est un renfort à toute une infrastructure existante..
À la Protection civile de Béjaïa, les responsables sont conscients de la tâche qui les attend chaque jour. Il s'agit de couvrir tout un territoire fait en majorité de villages et de montagnes. Une stratégie visant, dans un premier temps, à réaliser une unité dans chaque chef- lieu de daïra, y est mise en place. Cela viendra aussi dans les communes.