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Béjaïa

Plongée dans les restaurants Rahma

La capitale des Hammadites, dans tous ses coins, n'a pas dérogé à la tradition. La solidarité a été au rendez-vous. Les bienfaiteurs et les bénévoles continuent à faire preuve de générosité et d'altruisme. Ce qui allège la souffrance des catégories vulnérables.

Le constat est bien là: la solidarité s'est mise en branle une nouvelle fois à Béjaïa à la grande satisfaction des démunis et autres passagers de circonstance en quête d'un repas chaud. En effet, la première décade du mois sacré tire à sa fin. Comme chaque année, des restaurants de solidarité dit «rahma» sont ouverts un peu partout dans toutes les communes de la wilaya.
Exceptionnellement, cette année un groupe hôtelier s'est mis de la partie en ouvrant ses salles de restauration aux routiers, voyageurs retardataires, travailleurs et démunis. tout ce beau monde est réuni le temps d'un repas dans une même salle. Chose qui n'existe pas d'ordinaire.

Bien organisés
Élément important dans cette dynamique de solidarité, les associations se sont mise au service de ces nombreuses actions. Destinés aux démunis et aux citoyens de passage et aux sans-abri, d'autres personnes fréquentent régulièrement ces endroits, des étudiants principalement et des ouvriers éloignés de leurs domiciles respectifs. Voulant voir de visu comment ces bénévoles se préparent quotidiennement pour recevoir leurs «invités», nous nous sommes rendus au centre- ville de Béjaïa où est implanté le resto de l'association Zad El Miaâd.
Accueilli par l'un des bénévoles, ce dernier nous a accompagnés tout au long de notre visite, répondant au passage à toutes nos questions. Pour commencer, il nous parlera des oeuvres caritatives que le collectif assure depuis l'entame de ce mois sacré, mais aussi de ce que lui et ses partenaires comptent réaliser lors des prochaines semaines. À ce sujet, il nous a déclaré: «Tout d'abord, je tiens à préciser que nous ne sommes pas à notre première expérience. C'est la énième année de suite que nous réservons cet espace pour les personnes dans le besoin en leur assurant le f'tour. Nous servons des personnes sur place, mais nous préparons aussi des repas à emporter pour ceux qui ne peuvent pas prendre leur repas dans le restaurant pour diverses raisons. Entre 300 et 400 repas servis quotidiennement. Pour ce qui est des courses, du service et de la cuisine, ils sont pris en charge par les bénévoles de l'association. «Tous les plats se préparent au restaurant. Des bénévoles viennent quotidiennement cuisiner pour les personnes que nous servons. Le plat principal, à savoir la chorba, est toujours présent dans notre menu.
Le menu varie d'un jour à un autre. Le dessert est servi sous forme de boissons.» Pour ce qui est des courses, on a pu savoir que des personnes du collectif sont chargées de les faire chaque matin.
«Les tâches sont réparties. Il y a ceux qui sont en cuisine, ceux qui font les courses, ceux qui assurent les livraisons, ceux qui servent et préparent les tables. Chaque personne a sa mission, c'est important d'être bien organisé, ça nous permet de gagner un temps précieux», nous explique le président de l'association. «On s'approvisionne en produits de cuisine grâce aux dons. Ceux qui veulent nous fournir des produits alimentaires sont les bienvenus, tout comme ceux qui préfèrent nous aider par des sommes d'argent pour acheter ce qui nous manque», conclut-il.
Les bénéficiaires se montrent reconnaissants. Salim, 52 ans déclare, «remercier tous ceux qui veillent sur les personnes dans le besoin et leur assurent quotidiennement le f'tour durant ce mois sacré. Le Ramadhan, c'est le mois du partage, des bonnes actions mais aussi et surtout de la solidarité. Nous sommes heureux de faire partie de cette famille. Nous remercions aussi toutes les personnes qui font des dons pour que ces actions puissent être possibles.»

Une première à Béjaïa
C'est une première en effet dans la région de Béjaïa. Une première qui mérite d'être rapportée de par ce qu'il peut faire comme émules dans une région touristique.
Le présent mois sacré a été marqué par l'ouverture des restaurants de solidarité au niveau de tous les hôtels de la chaîne Atlantis. Dans les nouveaux lieux, il n' y a point de bénévoles. Tout est assuré par les responsables, les cadres et les travailleurs de chaque hôtel. Nous nous sommes rendus chez Aurès Atlantis, un nouvel établissement de la chaîne Atlantis implanté près de la zone industrielle Taharacht dans la ville d'Akbou. C'est Farid Bouchekhchoukha, directeur général de la chaîne qui nous reçoit pour une visite un peu moins d'une heure avant la rupture. Dans ce restaurant luxueux, plus de six cents repas complets sont servis chaque jour. «Ici le concept est différent de celui connu dans les restaurants rahma. Nous nous approvisionnons, préparons les repas nous-mêmes. Le démuni, le passager ou les retardataires et autres sont pris en charge de la même manière qu'un client ordinaire sauf que pour cette période le repas lui est offert par l'établissement en guise de solidarité», précise Farid, qui veille au grain, tout en nous expliquant le concept.
«Les repas sont complets. C'est le moins qu'on puisse dire quant à l'encadrement. et l'organisation. Deux sortes de boissons «eau et jus», une entrée chaude, un plat de résistance, ce jour-là il y avait deux plats au choix.
Une bouteille de «laben», zlabia, kalb elouz et en dessert, un yaourt. Un repas assez copieux préparé soigneusement par la même équipe qui officie durant les jours ordinaires.
Le lancement dans ce genre d'opérations de solidarité n'est pas nouveau chez le groupe Soummam. Il innove cette fois-ci en impliquant sa chaîne hôtelière. Pour les démunis et autres voyageurs rencontrés sur place, le geste du groupe peut faire des émules à travers d'autres établissements hôteliers et restaurants.
Les frais engagés dans cette opération sont totalement pris en charge par l'établissement, devrions-nous préciser à la fin.
Il est 11 heures en ce jour du mois de jeûne. Au siège au chef-lieu de Béjaïa, les bénévoles devant assurer les préparatifs du f'tour au profit des démunis, ceux qui sont de passage et des sans-domicile fixe (SDF) commencent à affluer. Au rendez-vous durant tout le mois de Ramadhan pour assurer un certain bien-être aux nécessiteux, Hakim, Salem, Arezki, Saïd et tant d'autres, salariés, étudiants, et même chômeurs forment l'équipe des bénévoles du CRA qui assure le service des repas de rupture du jeûne.

Générosité et engagement
Ils sont engagés depuis des années auprès du CRA. Pour eux, le Croissant-Rouge n'est ni plus ni moins qu'une seconde famille où toutes les générations sont représentées. Au programme de la journée: nettoyage de la salle pour certains, préparation des aliments pour d'autres, cuisson du f'tour, mission d'un autre groupe et préparation des tables pour d'autres bénévoles. Certains plats sont à emporter.
Les noms des bénéficiaires y sont indiqués. Des équipes chargées de leur acheminement arrivent une à deux heures avant la rupture du jeûne
À 18 heures, le repas doit être prêt, les tables dressées et le restaurant fin prêt pour recevoir les jeûneurs.
Dans une organisation exemplaire, les petits groupes s'affairent dans les différents établissements lancés à l'occasion du mois sacré à accomplir leurs missions dans la bonne ambiance, illustrant une belle image de solidarité sans limite de beaucoup d'Algériens et reflétant une action citoyenne bien ancrée dans la société.
À Béjaïa, plus de 50 restaurants de solidarité ont été autorisés à servir des repas chauds. Elle se place parmi les premières wilayas du pays si ce n'est pas la première.

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