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Face au processus électoral qui s’enclenche

Le dilemme de l’opposition

D’ores et déjà, cette équation à plusieurs inconnues taraude les esprits au sein des quartiers généraux.

Les prochaines échéances électorales risquent de secouer fortement les partis (politiques) de l'opposition. L'organisation d'élections législatives et locales, après la révision de la loi électorale, compliquera, à coup sûr, la donne à l'opposition, notamment les formations qui affichent un discours radical. Comptent-elles prendre part à ces rendez-vous électoraux? Ou, au contraire, s'acheminent-elles vers le boycott?
D'ores et déjà, cette équation à plusieurs inconnues taraude les esprits au sein des quartiers généraux, qui tentent de la résoudre. Même si certains politiques prévoient la tenue de ces élections au plus tard en juin prochain, la question majeure qui reste sans réponse jusqu'ici, est: quand le chef de l'Etat va-t-il dissoudre l'ANP? L'autre interrogation et pas des moindres: le Hirak va-t-il renouer avec la mobilisation et les manifestations hebdomadaires? Le projet en question sera soumis aux consultations préalables de la classe politique, pour enrichissement ou uniquement donner lieu à un débat en plénière?
De ce point de vue, la décision de participer ou non à ces échéances, que les instances habilitées des partis politiques devraient bientôt trancher, risque d'être compliquée. Une chose est sûre, les formations politiques appartenant aux forces du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), qui ne pourront justifier leur inscription dans l'agenda du pouvoir, seront face à un choix difficile. Si les islamistes espèrent rebondir à l'occasion de ces législatives, les formations de l'opposition devraient adopter une position au forceps ne serait-ce que pour leur «survie». La participation au processus électoral n'est pas seulement acquise pour les islamistes, les partis proches du pouvoir seront également de la partie.
Cependant, le FLN et le RND, le duo, qui a toujours dominé les assemblées élues, peut-t-il se relever de la crise aiguë qui le secoue? Stigmatisé par la révolution du 22 février 2019 et miné par l'argent sale et la corruption, le FLN, dont la direction actuelle est traversée par une grande dissension, reste paralysé. Le RND, qui est logé à la même enseigne, tente, tant bien que mal, de se restructurer. En tout état de cause, le flou entourant les intentions du pouvoir à leur égard, n'est pas pour rassurer ces partis. Par ailleurs, devant être finalisé avant la fin de l'année qui vient de s'écouler, l'avant-projet de révision de la loi électorale de Laraba n'est pas encore soumis pour adoption au Conseil des ministres. Certains partis parmi les participationnistes, attendent de voir le contenu de la copie de Laraba, notamment par rapport au mode de scrutin qui sera favorisé. à ce titre il faut noter que des partis politiques exigent que le texte doit consacrer la transparence, refléter la représentativité électorale, respecter la volonté populaire, et combattre la fraude électorale, pour rétablir la confiance entre les citoyens et les assemblées élues. D'autres formations réclament la révision de la composante de l'Autorité nationale indépendante des élection (Anie).
Le taux de participation est un enjeu de taille qui s'invite au débat lors des consultations prochaines. Le désintérêt populaire risque d'être important lors des scrutins à venir si les électeurs ne sont pas convaincus qu'ils peuvent conduire à un changement. Cela est d'autant plus vrai que l'APN, qui est loin de jouer parfaitement son rôle de contrôle de l'action du gouvernement, est souvent vue comme une assemblée croupion et une simple chambre d'enregistrement. Sur un autre plan, il faut prendre en compte le fait que ces législatives interviennent en plein marasme économique et social induit par la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19, conjuguée à la crise financière en raison de la chute des cours du pétrole. Il reste que la vocation d'un parti politique est de participer à la gestion des affaires publiques, par le biais de la présentation de candidats à des élections libres et démocratiques. Enfin, quelque 24 millions d'électeurs seront bientôt appelés à choisir parmi plus d'une dizaine de milliers de candidats, pour les 462 sièges de l'Assemblée populaire nationale.

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