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Agriculture à Bouira

La vraie relance se fait attendre

La filière de l’oléiculture a produit l’exercice précédent plus de 80 millions de litres d’huile.

El Esnam, à 10 km à l’est de Bouira a été la commune retenue pour le lancement de la saison agricole 2019-2020. La direction des services agricoles en collaboration avec la Chambre d’agriculture et de l’association locale des agriculteurs, ont retenu un large et diversifié programme pour la circonstance. En plus de l’exposition des produits et des moyens mis en place pour une production de qualité, le regroupement s’est caractérisé par des interventions autour des facilitations accordées par les multiples partenaires aux paysans. Bouira reste une wilaya agricole par excellence et peut jouer un rôle primordial dans l’après-pétrole. Cet objectif demeure le point de mire visé par la direction du secteur qui multiplie les efforts. Pour augmenter les productions et dans un souci aussi d’améliorer la qualité, la direction des services agricoles de la wilaya de Bouira en étroite collaboration avec ses divers partenaires organise des journées d’étude et de perfectionnement autour des diverses pratiques dans le domaine de l’agriculture.
Comme rapporté précédemment, la wilaya de Bouira dispose d’une multitude d’espèces d’arbres fruitiers spécifiques à chaque région. El Esnam avait déjà abrité une rencontre autour du thème de «la fertilisation raisonnée des céréales ». Les céréaliers de la région ont été conviés à assister à des démonstrations en vue d’améliorer la production en quantité et en qualité. La wilaya de Bouira qui a réalisé des résultats probants l’année dernière grâce à une pluviométrie abondante, compte faire mieux en mettant en place un important dispositif. Ainsi et s’agissant des superficies, il a été consacré 44.644 ha à la production du blé dur avec ses différentes variétés. 6297 ha seront réservés au blé tendre et 13848 ha à l’orge. Concernant la multiplication des semences, 6700 ha sont mobilisés pour les différentes céréales. Pour les moyens matériels, 3549 tracteurs, 2022 charrues, 1646 cover-croop, 390 cultivateurs à dents, 160 rouleaux, 242 semoirs, 213 épandeurs d’engrais et 1763 remorques sont réquisitionnés pour la campagne. Pour les besoins de cet exercice agricole 2018-2019, les professionnels ont acquis 56347 q de blé dur, 8364 q de blé tendre et 15506 q de semence de l’orge.
Pour rappel, il faut préciser que la campagne labours –semailles pour l’exercice 2019 a concerné une surface emblavée totale de 65.695 ha et un programme de multiplication de l’ordre de 8191 ha. 516 agriculteurs ont bénéficié du crédit Rfig dont le montant accordé s’élève à 420 000 000 DA. Concernant les semences et selon les chiffres de la DAS, 58434 quintaux de blé dur des variétés : Chene’s, Simito et Amar06 ont été livrées. Pour le blé dur, des variétés Arz et Ain Abid, 5509 quintaux, 12607 q d’orge Rihane et Saïda en plus de 414 q d’avoine. Demain au siège de la DSA, le directeur, des experts, des cadres participeront à l’installation d’un comité paritaire d’appui-conseil qui aura la tâche de vulgariser les techniques et les procédés modernes retenus dans les contrats-programmes.
Une autre filière et pas des moindres était présente au salon d’El Esnam. Il s’agit de la filière oléiculture. Cette branche aura produit l’exercice précèdent plus de 80 millions de litres d’huile, aussi, elle a besoin d’une réorganisation dans le cadre des contrats de performance, surtout que le produit algérien bénéficie d’une réputation qui dépasse nos frontières. Plusieurs producteurs de Bouira ont déjà exposé au Salon international de Paris. Les producteurs de leur côté ont soulevé le problème de la commercialisation de leurs productions.
L’autre grand fait reste la situation des autorisations pour des exploitations en concession. Là aussi, le ministre annonce la mise en place d’une commission qui se chargera dans les prochains jours du recensement des bénéficiaires de l’état des exploitations. Des mesures strictes seront prises pour remettre de l’ordre dans ce créneau. La rareté du lait n’est pas à mettre à l’actif des producteurs. L’Algérie produit environ 4 milliards de litres par an. Seuls 900 millions sont collectés et destinés à la consommation. Le reste est recueilli par les fabricants des dérivés. Cette situation porte préjudice à la filière, surtout que le litre de lait est subventionné.
A titre indicatif, la totalité du lait collecté à Bouira va dans les wilayas limitrophes et est destinée à la fabrication des yaourts, des fromages, d’où une pression sans égale sur le lait. La présence, hier, sur le même lieu des assureurs, des créanciers, des techniciens et des producteurs est une occasion pour remettre les pendules à l’heure et une relance réelle d’un secteur qui demeure l’unique perspective à l’Algérie de l’après-pétrole. 

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