Regain politique
L’annonce de la tenue de l’élection présidentielle anticipée au mois de septembre prochain tend à secouer les directions de partis politiques. Il est vrai que l’échéance présidentielle figurait déjà dans les débats organiques depuis le début de l’année. Et plusieurs formations politiques n’hésitaient pas à évoquer le rendez-vous. Ces partis n’avaient pas senti alors la nécessité d’analyser en profondeur le scrutin présidentiel qui devait se tenir en décembre prochain. La donne a changé de manière sensible depuis le jeudi 21 mars. Conséquence : la scène politique s’anime désormais au rythme de l’élection présidentielle 2024 qui ne laisse pas de place à l’indifférence. Et d’ores et déjà se pose la question de la participation ou non des uns et des autres. Comme se posent d’autres questions en lien direct avec l’évènement. Les partis politiques qui feront le choix de la participation seront-ils prêts ? Y aura-t-il des candidatures indépendantes ? Des candidats aux présidentielles précédentes seront-ils en lice ? Y aura-t-il un jeu d’alliance électorale ? Assisterons-nous à des cas où des partis appuient une candidature indépendante ? Autant d’interrogations qui s’imposeront à l’heure de l’évaluation de la première étape de l’opération. Celle des intentions de candidatures qui suivra la convocation du corps électoral prévue au mois de juin prochain. Mais en attendant d’arriver à cette phase et ce que décideront les instances de délibérations des partis politiques, force est de constater que le sujet s’est installé, même faiblement, dans les milieux politique et médiatique. Les choses vont devoir s’accélérer dans un avenir proche, notamment avec les positions qu’afficheront les partis politiques particulièrement parmi les plus en vue de la scène nationale.
Et les déclarations récentes des premiers responsables des partis politiques sur cette échéance présidentielle promettent un débat riche et responsable. D’abord, au niveau des instances partisanes, appelées, dans la majorité des cas, à sortir de leur léthargie. Ensuite au niveau des espaces de débat où seront confrontés et opposés les programmes de tous les prétendants à la magistrature suprême. Le rendez-vous est tellement de taille que la scène politique nationale va vibrer davantage au rythme de la présidentielle anticipée 2024. Et il faudra s’attendre à plus d’animation de la scène politique nationale à mesure que l’échéance présidentielle anticipée approche. En tout état de cause, l’annonce de ce scrutin a provoqué un regain de l’action politique appelée à gagner en intensité dans les prochains mois.
