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Bouira

Enquête sur les logements d’astreinte

Des logements sont occupés par des étrangers aux structures. Certains ne travaillent même pas à Bouira, mais à Alger.

La gestion des logements d’astreinte ou de fonction est un dossier qui mérite une enquête approfondie. Il y a quelques années et sous le règne sans partage de Bouteflika, des responsables locaux réquisitionnaient des quartiers entiers pour y héberger des cadres. Aucun mal si ce n’était cette manie d’attribuer des logements dits de fonction à des responsables déjà détenteurs de logements. C’est notamment le cas de plusieurs chefs de service qui n’ont pas hésité à louer leur bien. Ces mêmes cadres de l’exécutif, mais aussi parmi les élus, aujourd’hui, courent après une cessation de ce bien acquis gracieusement.
Le logement d’astreinte ou de fonction est un point noir qui entache la majorité des directions au niveau de la wilaya de Bouira. Même s’il n’est pas cessible, certains cadres, inactifs pour maintes raisons continuent à occuper des appartements en espérant un jour voir les pouvoirs publics changer d’avis. Le comble dans l’histoire est que bon nombre de ces indus occupants disposent de logements qu’ils louent. Dans ce registre, il est difficile d’inventorier la totalité des cas.
La santé et l’éducation sont les deux secteurs les plus touchés par ce phénomène. Pour la santé, la direction est partie en guerre contre les indus occupants, surtout que le manque de spécialistes est parfois causé par l’indisponibilité du logement. La DSP a lancé une opération mise à jour et l’ex-directeur de la santé exerçant actuellement dans une autre wilaya a restitué son logement. Une source proche du dossier fait état d’un médecin installé au Canada, mais qui, à ce jour, n’a pas restitué les clés de son logement de fonction quand des médecins nouvellement nommés repartent pour cause de logement. Dans le secteur de l’éducation, la situation est aussi critique. Des directeurs, des inspecteurs et des fonctionnaires de la direction de l’éducation occupent des logements d’astreinte alors qu’ils ne sont plus en fonction ou le sont ailleurs. Cette situation pénalise les responsables en poste. Il n’est pas rare de voir des directeurs faire quotidiennement des dizaines de kilomètres pour rejoindre le lieu de travail alors que le logement se trouvant dans l’enceinte de l’établissement est occupé par un indu. Si pour le primaire, la responsabilité incombe aux APC, pour les CEM et les lycées c’est la direction de l’éducation qui en est responsable. Même quand certains directeurs engagent les procédures d’expulsion, la direction de l’éducation s’arrange pour faire suivre des dossiers et à garder dans les tiroirs d’autres.
La direction met en branle ses relais et s’empresse d’exécuter les ordres d’évacuation contre certains, mais ferme les yeux quand il s’agit d’autres. Le cas d’école est ce qui s’est passé au CEM Edoubaïssi, où un surveillant général a été expulsé manu militari alors qu’un inspecteur, propriétaire d’un logement loué, occupe toujours un logement quand l’économe de cet établissement continue à chercher où crécher.
Dernièrement, une fonctionnaire de la direction de l’éducation a gracieusement bénéficié du logement réservé à l’économe. Son arrêté signé par le directeur de l’éducation est illégal puisque cette attribution relève des compétences du ministre. Précisons, et c’est un détail important, que les logements de cet établissement sont situés hors de l’enceinte éducative donc susceptibles d’être cédés. La direction de l’éducation n’hésite pas à exécuter les décisions de justice contre des retraités dont la majeure partie n’a pas où aller. Elle ne bouge pas le doigt quand il s’agit d’ex-fonctionnaires responsables. Au lycée polyvalent Houari Boumediene, au lycée Krim Belkacem, au lycée Abderrahmane Mira, au lycée Seddik Benyahia…pour ne citer que ces établissements du chef-lieu de la wilaya, les logements sont occupés par des étrangers aux structures. Certains ne travaillent même pas à Bouira, mais à Alger. Cette situation influe directement sur la nomination des nouveaux cadres qui, par manque de logements, refusent de rejoindre et amènent la direction à confier deux, voire trois établissements à un même proviseur. Dans le secteur de la santé, la direction semble plus déterminée que son homologue de l’éducation. Pour les autres secteurs la situation est identique surtout qu’un ancien wali avait doté pratiquement toutes les administrations de logements pour les chefs de service. Ces affectations ont permis à beaucoup de disposer de deux logements. Une enquête est nécessaire pour sérier les cas qui sont nombreux. 

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