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RENTRÉE SCOLAIRE 2O11-2012

Des dépenses qui donnent le stress

Après les dépenses du Ramadhan et celles de l'Aïd, les bourses des ménages sont, une nouvelle fois, vidées.

Les familles algériennes ont dépensé en moyenne entre 5000 et 10.000 DA par enfant pour la rentrée scolaire. Chaque rentrée c'est le même topo mais cette année la flambée est insupportable et les ménages ne savent plus à quel saint se vouer. Déjà qu'elles avaient du mal à assurer les dépenses de la fin du mois sacré du Ramadhan et celles de l'Aïd, les parents étaient d'ores et déjà préoccupés par la prise en charge des dépenses liées à la rentrée scolaire. «De toute façon toutes les factures sont salées avec ou sans rentrée scolaire», comme nous le disait si bien un parent. Même si pour l'habillement, la question a été déjà réglée vu que les enfants porteront ceux de l'Aïd, les charges de la rentrée des classes ne sont tout de même pas à négliger spécialement pour les petites et moyennes bourses. Filles ou garçons, les dépenses sont à égalité. L'ardoise se situe entre 5000 et 7000 DA pour les enfants des cycles primaire et moyen. A titre d'exemple, le tablier coûte de 490 à 600 DA, le cartable de 1000 à 3500 DA, les cahiers sont cédés à 34 DA pour les 96 pages, 35 DA pour les 120 pages, et 98 DA pour les 192 pages. Des classeurs sont vendus à partir de 165 DA, les stylos de 10 à 70 DA, les trousses de 105 à 200 DA et les protège-cahiers à 12 DA. Des chiffres qui jettent encore un froid sur les parents qui ont plus d'un enfant scolarisé au moment où ceux qui ont des enfants au lycée sont complètement ruinés. Au lycée, la note est bien plus salée et franchit très facilement le seuil des 7000 DA jusqu'à atteindre les 10.000 DA.
«Je viens de payer 5600 DA pour un minimum d'affaires scolaires à mes deux filles dans le moyen», nous a confirmé Malika, croisée à la sortie de l'un des grands marchés de l'Algérois et dont l'une des filles décodait soigneusement la facture.
Adossé à son caddie, un autre parent avait l'air plutôt pensif. «A l'époque, on se souciait plutôt de nos résultats de fin d'année, ce qui créait une ambiance de compétition entre nous mais de nos jours, nous les parents, on est obligés de se soumettre aux caprices de nos petits qui veulent le meilleur des articles, qui est forcément le plus cher mais en plus de cet article, les livres scolaires ne sont pas vendus pour un rien», déplore-t-il.
A ce propos et même si l'Etat a prévu la distribution de 50% des 60 millions de manuels scolaires à titre gratuit aux élèves les plus nécessiteux, l'addition est tout de même importante. «Les livres reviennent à 2 800 DA pour un élève inscrit dans le moyen et ceci s'ajoutera aux 5 600 DA déjà versés aujourd'hui au compte des commerçants qui profitent de ce type d'occasion pour faire fortune», a ajouté Malika.
Quand bien même les fournitures scolaires sont étalées en masse au niveau de la kyrielle de magasins spécialisés, librairies et marché informel, sur lequel se rabattent les plus démunis, l'offre ne répond pas forcément à la demande en matière de qualité et de prix. Les foyers à faible revenu s'y rendent à contrecoeur pour se procurer des articles dont la qualité laisse visiblement à désirer. «J'ai été obligé d'acheter des sacs à dos à 400 DA pour mes 4 enfants scolarisés même si je sais d'avance que ces cartables ne tiendront, avec un peu de chance, que le premier trimestre», avancera Ahmed, un employé d'APC qui a à sa charge 6 enfants dont 4 déjà à l'école. Ces mêmes cartables cédés dans le marché informel à 400 DA, de marque chinoise, sont vendus à 240 DA l'unité, chez le grossiste. Un prix qui double naturellement en pareille occasion, de quoi faire des heureux parmi les commerçants et alors que les parents indigents sont près d'être noyés, malgré eux, car ils sont tragiquement dans la dèche.
H. B.

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