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Tizi Ouzou

Fin décevante de la récolte des olives

La production a été importante, mais le rendement n’a pas approché les estimations initiales évaluées à 6,5 millions de litres.

C’est presque la fin de la récolte oléicole 202362024. Les huileries ferment déjà leurs portes. Les mécaniques se taisent et le silence revient dans les lieux après une ambiance de jour et de nuit qui aura duré plus de trois mois. Les visages crispés, les propriétaires d’oliveraies arrivent et repartent l’air déçu pour certains et mi-figue mi-raisin pour d’autres. Contrairement aux prévisions, la récolte n’a pas été si riche qu’on la croyait au début. Si la production n’a pas trahi les statistiques, ça n’a pas été de même pour le rendement. Cette année, les choses n’étaient pas très «nettes» pour dire l’étonnement des citoyens quant au rendement faible jamais connu depuis que le premier olivier a poussé ans la région. En fait, les citoyens étaient et demeurent encore dubitatifs quant à ce phénomène nouveau. «Je n’ai pas le courage de demander au propriétaire de l’huilerie les quantités d’huile obtenues après trituration de mes olives. À voir le rendement de mes voisins, je crains d’avoir souffert dans la récolte pour si peu», affirme un homme à la soixantaine interrogé dans une huilerie. Tout le monde se plaignait en effet du rendement.
Certains citoyens ont été surpris de voir le rendement de leur récolte afficher la maigre moyenne de 2 litres pour un quintal d’olive. Alors que la moyenne des plus chanceux se situait entre sept et dix litres pour un quintal. Des exceptions ont vu le rendement atteindre 15 à 17 litres le quintal mais elles n’étaient là que pour confirmer cette règle «décevante». Questionnés, beaucoup de producteurs d’olive assuraient n’avoir jamais vu un rendement aussi bas. «C’est vrai que l’oliveraie locale a connu une baisse en affichant de bons résultats une année sur deux mais là, j’avoue que je n’ai aucune réponse. Durant les quatre-vingt ans que j’ai passés à récolter, je n’ai jamais assisté à un phénomène pareil. Un quintal d’olive qui ne donne que deux litres, c’est à la limite de la stérilité», regrette un vieil homme questionné sur ce phénomène dans une huilerie à Draa El Mizan. De leur côté, les propriétaires des huileries n’avancent pas d’arguments plus convaincants quant à ce rendement trop «avare». «C’est vrai que c’est un phénomène nouveau mais franchement je ne peux pas vous donner de réponse. Je crois personnellement que c’est dû aux conditions de récolte qui ne respectent pas les normes mais ce n’est pas suffisant», reconnaît un propriétaire d’huilerie. Cependant, quelques producteurs n’ont pas hésité, même si les choses techniques sont du ressort des services concernés, à pointer du doigt la qualité des machines de trituration. «Je crois que la qualité des machines à triturer moderne n’est pas aussi bonne qu’au début de leur utilisation.
L’entretien et la pièce de rechange trop chers, à mon avis, font que beaucoup de propriétaires d’huileries rechignent à renouveler leur matériel. Je ne suis pas très au fait des choses techniques mais je crois que cela peut jouer un rôle», affirme un jeune ingénieur rencontré dans une huilerie.
À ce sujet, aucune partie n’a voulu nous répondre avec précision. Nos interlocuteurs, peu bavards, préfèrent tourner dans les généralités pour «noyer le poisson». Une chose est toutefois certaine, la production d’olive a été importante mais le rendement n’a pas approché les estimations initiales évaluées à 6,5 millions de litres. Les citoyens ont constaté par leurs propres yeux le faible rendement de leurs olives. Une faiblesse qui a dépassé l’entendement au point que certains propriétaires d’huilerie ont refusé de triturer sans la présence du propriétaire des olives. «Oui, en effet, j’ai eu à me bagarrer avec des gens qui n’ont pas cru que leur huile n’avait donné que 2 litres. Ils m’ont carrément accusé de tricher. Alors, pour éviter cela, j’ai toujours exigé la présence de mes clients pour triturer leurs olives. Ainsi, en voyant de ses propres yeux le rendement de ses olives, il n’a rien à me reprocher», reconnaît un propriétaire d’huilerie. Enfin, après cette récolte «invraisemblable» beaucoup de personnes n’ont pas hésité à exprimer leur crainte sur l’avenir de la filière. «Avec ce rendement, beaucoup de gens n’auront plus le courage d’affronter les dures conditions de récolte. Alors ce sera l’abandon de nos oliviers comme il a été le cas durant le début des années 80», prédit un citoyen de la commune de Tigzirt.
Devant cet état de fait, les citoyens doivent être rassurés par les services concernés qui doivent communiquer sur ce phénomène en donnant des explications convaincantes au lieu de laisser la rumeur faire son chemin. 

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