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L’anarchie n’est pas une fatalité, mais…

Un ensemble de facteurs manquent au puzzle commercial algérien…

N'était-ce l'agression génocidaire perpétrée par l'entité sioniste contre les Palestiniens à Ghaza, le Ramadhan de cette année peut légitimement compter parmi les meilleurs depuis l'indépendance du pays. Cette prouesse a été obtenue au prix d'une vigilance de tous les instants de la part des services de l'État, d'un esprit de solidarité d'une ampleur considérable, de la bonne tenue des commerçants et de la mobilisation des opérateurs économiques. Ce sont là, les ingrédients qui ont permis aux pouvoirs publics de réaliser une parfaite maîtrise du marché. Mais peut-on objectivement maintenir de manière permanente ce genre de dispositif sur toute l'année? Cette question que se pose les citoyens avec le secret espoir d'avoir un «oui» en guise de réponse, doit susciter un réel débat dans les sphères décisionnelles du pays.
Mais s'il faut y voir une leçon, ce serait que l'inflation ramadhanesque n'est pas une fatalité. Cet enseignement majeur permet déjà de constater que l'influence qu'on accorde au marché parallèle, ainsi qu'aux spéculateurs de tout bord est visiblement surfaite. Face à une volonté politique clairement exprimée par les plus hautes autorités du pays, les parasites qui vivent de la désorganisation du marché, s'éclipsent. Cela revient à admettre que l'État a en main les leviers d'une gestion normalisée du commerce intérieur, même si l'on admet quelques faiblesses, essentiellement liées à l'absence de statistiques consolidées. Rappelons à ce propos les grands écarts en matière de la taille du cheptel entre les chiffres présentés par l'administration agricole et la réalité du terrain, il y a de cela quelques années. Au moment où les cadres du ministère de l'Agriculture annonçaient annuellement entre 26 et 28 millions de têtes d'ovin, une opération de comptage a révélé qu'ils ne sont que 18 millions.
Cet exemple, bien qu'édifiant à certains égards, n'empêche pas des résultats probants dans le commerce, lorsque l'État veut se donner les moyens d'un contrôle efficace. C'est, en réalité, bien de cela qu'il s'agit. Il reste qu'une autre question s'impose aux agents de l'État chargés du secteur: comment peut-on contrôler un pays aussi immense, avec des intervenants dans l'ensemble des filières qui opèrent en zones grises, à la limite de l'illégalité? Même cet état de fait n'est pas une fatalité, la bonne gestion du Ramadhan le prouve. Il y a, cependant, un ensemble de facteurs qui manquent au puzzle commercial algérien pour garantir une pérennité dans l'efficacité des actions menées par l'État. La logistique n'est pas très au point, avec des marchés de gros hors normes, des aires de stockage insuffisants et une infrastructure de transport pas encore à la hauteur de l'immensité du territoire. Cela sans oublier les réflexes bureaucratiques qui ont la peau dure et ont même failli remettre en cause l'exceptionnel effort de l'État de ces derniers mois.
Toute cette superstructure, nécessaire au bon fonctionnement du secteur, n'aura de sens que dans le cadre d'une vaste opération de numérisation, intégrant chaque établissement de stockage, de vente de gros ou encore d'importation et d'exportation des produits relevant, le plus souvent, de la sécurité alimentaire. Bref, pour maintenir un bon fonctionnement du marché sans épuiser les milliers d'intervenants à divers niveaux, il faut compléter le dispositif, mais aussi et surtout le numériser. Il y va du pouvoir d'achat du citoyen, de la stabilité socio-économique du pays et, c'est aussi, un élément essentiel dans le projet d'émergence de l'économie nationale.

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