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De Bandung au vote pour un cessez-le-feu à Ghaza

La diplomatie algérienne fait feu de tout bois

L’occasion de revenir sur certains de ses hauts « faits d’armes ».

Aux avant-postes du vote en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza, qu’elle a porté à bout de bras, qu’elle s’est jurée de faire aboutir, l’Algérie vient de remporter sa première victoire au sein du Conseil de sécurité où elle siège en tant que membre non permanent depuis le début de l’année 2024. Son mandat ne pouvait être son relief. Elle vient de le prouver d’une manière éclatante. Sachant que le rang qu’elle occupe dans le concert des nations, au sein d’organisations internationales, onusiennes, fait d’elle une voix écoutée et qui compte. Le statut de «Pays net exportateur de la paix », de pays défenseur des causes justes, du droit des peuples colonisés à l’indépendance qui lui colle à la peau n’est pas usurpé. Il est inscrit sur le fronton de sa diplomatie depuis qu’elle s’est engagée corps et âme dans son combat libérateur pour briser les chaînes d’un colonialisme qu’elle subissait depuis 1830. Sa voix résonne depuis que l’emblème national fut hissé au siège des Nations unies à New York, un certain 8 octobre 1962. Soit à peine trois mois après son indépendance après une guerre de Libération nationale qui aura duré plus de sept ans. La diplomatie algérienne aura, en effet, cette particularité d’être née dans les maquis. C’est dans le soutien des pays non alignés qu’elle saisira une opportunité inouïe pour rayonner. Il donnera une dimension internationale à la cause algérienne. La délégation algérienne menée par une des figures emblématiques de la révolution algérienne, le regretté Hocine Ait Ahmed y siègera comme membre à part entière lors de la conférence de Bandung, qui a regroupé 29 pays asiatiques en avril 1955. Les pays afro-asiatiques harcèleront par des offensives diplomatiques incessantes la France et la contraindront à justifier sa politique devant l’Assemblée générale des Nations unies en 1956, puis en 1957. Ait-Ahmed entreprendra ensuite une tournée diplomatique en ouvrant, en avril 1956, le bureau de la délégation du FLN à New York dans son appartement du 150 East à la 56e rue. Il sera secondé par M’Hamed Yazid. Une autre figure remarquable de la diplomatie algérienne. Il sera un des négociateurs phare des « accords d’Évian signés le 18 mars 1962 par l’inoubliable Krim Belkacem qui conduira la délégation algérienne. La diplomatie algérienne fera une entrée tonitruante dans le concert des nations, après l’accès du pays à son indépendance. L’Algérie a été, depuis, de tous les combats pour la paix, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elle a fait de la non-ingérence et de la solution politique des conflits, des principes.
Le vote en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza dont elle a fait « une question d’honneur » donne l’occasion de revenir sur ses plus hauts « faits d’armes ». La libération, en janvier 1981 de 52 diplomates et civils américains pris en otage dans leur ambassade à Téhéran, pilotée par une autre figure remarquable de la diplomatie algérienne: Mohamed Seddik Benyahia, l’accord frontalier entre l’Irak et l’Iran, le 6 mars 1975, appelé «Accord d’Alger», l’accord de paix entre l’Éthiopie et l’Érythrée, la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971 en préparant subtilement les grandes capitales à cette prise de contrôle des activités de production du gaz et du pétrole qui constitueront la colonne vertébrale de son économie... En 1973, elle organisera le Sommet des Non-Alignés qui réunira les plus grands dirigeants du tiers-monde. Sa stature de leader de ce mouvement sera actée. L’Algérie sera le porte-voix des Mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Alger en tirera son statut de « Mecque des révolutionnaires ». Elle est également montée en première ligne lorsque les prix du pétrole ont lourdement chuté et a été à l’origine de la création de l’Opep+. Elle a milité sans relâche pour le retour de la paix et de la stabilité (en Lybie, au Mali, en Tunisie...), pour apaiser les tensions entre l’Éthiopie et ses deux voisins, l’Égypte et le Soudan au sujet du « barrage de la Renaissance » sur le Nil bleu... Son engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique pour l’éradication des armes de destruction massives et en faveur de la sécurité dans le monde a élargi son champ d’intervention. La diplomatie algérienne brille sur tous les fronts. 

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