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Annaba

Le commerce informel a la peau dure

Après avoir été relativement éradiqué, le commerce informel refait surface dans les artères de l’antique Hippone.

Tel est le constat fait à Annaba, où même les vendeurs de l’informel des wilayas d’El Tarf et de Guelma, entre autres convergent au sein d’une inertie outrageante des services concernés. Une situation qui, soulignons-le, ne peut en aucun cas être retenue au passif du mois sacré. Celui-ci, devenu le pantin sur lequel on colporte quelque peu l’indifférence et le laxisme de certains responsables. Totalement éradiqué jusque-là, ce phénomène a réapparu de façon aiguë et incompréhensible, puisque tout le centre-ville et ses alentours sont littéralement pris d’assaut par des vendeurs, certains à la sauvette et d’autres squattant les espaces piétons, les trottoirs notamment. Situation récurrente devant cet étrange laxisme face à ce commerce informel qui, depuis plusieurs mois, a repris de plus belle.
Le phénomène des marchands ambulants est de plus en plus présent et en grand nombre sur les principaux boulevards de la ville, notamment au niveau de «l’Olympia », et non loin du jardin «El Houria», le secteur Stambouli et la rue El Amir Abdelkader, pour ne citer que ces boulevards, avenues, rues et ruelles du centre-ville transformés en un immense espace pour le commerce informel. Fâcheux constat pour cette wilaya qui tente, à travers plusieurs actions et investissements, à reprendre sa place de ville touristique par excellence. Un enjeu de taille pour les pouvoirs locaux qui, en l’absence de tout contrôle, des dizaines de commerçants ambulants dépourvus de toute notion de civisme se sont permis, non seulement de s’installer anarchiquement et obstruer les trottoirs, mais aussi d’empoisonner la vie des riverains et le quotidien des citoyens.
En effet, les commerçants ambulants exploitent les espaces publics et les transforment en véritable espace marchand, créant ainsi de multiples désagréments à la circulation des piétons.
Les vendeurs à la sauvette quant à eux, exposent non seulement leurs marchandises en toute illégalité, mais aussi
l’obscurité de leur esprit. L’incivisme de ceux qui s’approprient ce qui ne leur revient pas de droit est révélateur d’un mal profond dans notre société. Et si on accepte d’être insulté dans la rue sans réagir, cela ouvrira droit à tous les dérapages. Est-ce là le modèle d’une ville touristique qui s’apprête à accueillir la saison estivale ? C’est à se demander comment remédier à ce mal endémique qui a transformé, la désormais Annaba la Coquette en « cocote » où, anarchie, insalubrité et incivisme sont un «cocktail» à l’arrière-goût amer, notamment pour les habitants.
Ces derniers, qui regardent avec désolation la dégradation de l’image de marque, de celle qui fut la perle de l’Est algérien. Non sans faire preuve de sectarisme, certains citoyens apostrophés se sont dit outrés de voir «cette invasion de vendeurs de l’informel débarquant chaque jour de partout et de nulle part ». En fin de journée, ces vendeurs repartent dans leurs communes et leurs wilayas, laissant derrière eux, une ville dans un piteux état. Au-delà, il est utile de noter que plus de 60% de ces vendeurs de l’informel et à la sauvette, sont bénéficiaires de l’allocation chômage. Ironie du sort, outre les recettes nettes d’impôt générées par la vente non réglementée, l’informel en l’occurrence, cette frange de la société semble ne pas se rendre compte des désagréments multidimensionnels occasionnées aux citoyens, aux commerçants exerçant avec des registres du commerces et alimentant le Trésor public. Ce dernier, notamment, assiste, impuissant, à la circulation d’importants capitaux, sans qu’il n’en tire profit, via les impôts.

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